Texte intégral
AUDREY CRESPO-MARA
Bonjour Brune POIRSON.
BRUNE POIRSON
Bonjour Audrey CRESPO-MARA.
AUDREY CRESPO-MARA
Merci d'être là, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas HULOT. Alors depuis un an quasiment vous évoluez dans l'ombre de ce ministre de tutelle, mais ce matin, vous êtes en première ligne pour l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, redoutez-vous un drame ?
BRUNE POIRSON
Nous ferons absolument tout pour éviter un drame. On a tous en mémoire certains drames qui ont pu survenir par le passé.
AUDREY CRESPO-MARA
Tout sauf un Rémi FRAISSE clairement ce matin ?
BRUNE POIRSON
Absolument. Nous avons renforcé les règles de déontologie et nous avons encore, je sais, le ministre de l'Intérieur en a parlé directement aussi avec les gendarmes, de la gendarmerie nationale qui vont être mobilisés sur place, il s'agit d'utiliser la force qu'en cas d'ultimes recours.
AUDREY CRESPO-MARA
C'est une crainte que vous pouvez avoir effectivement ce drame, qu'il y ait un nouveau Rémi FRAISSE ce matin ?
BRUNE POIRSON
Vous savez les situations entre Sivens et Notre-Dame-des-Landes sont totalement différentes, c'est difficile de comparer, mais nous avons en tête ce drame et comme je le disais nous avons renforcé la déontologie.
AUDREY CRESPO-MARA
La déontologie, c'est-à-dire c'est demander aux forces de l'ordre ne pas intervenir trop vite ?
BRUNE POIRSON
Absolument d'utiliser la force en ultime recours.
AUDREY CRESPO-MARA
Alors pas moins de 25 escadrons de gendarmerie, soit à 2.500 hommes mobilisés et côté zadistes, on parle de quelques tracteurs vigilants, on a l'impression que c'est un peu David contre Goliath quand même ce matin ?
BRUNE POIRSON
Mais non, mais ce n'est pas le cas, vous savez on a en tête l'opération César de 2012, on sait aussi que ce sont des individus qui, après qu'on leur ait proposé de rentrer si vous voulez dans la légalité, ils ont choisi de ne pas le faire. Et donc ils sont prêts à tout pour aller jusqu'au bout parce que vous utilisez vous même le mot ZAD, mais ZAD, qu'est-ce que ça veut dire ? ZAD, ça veut dire Zone A Défendre, enfin maintenant Zone à défendre contre qui, contre quoi, on l'a dit depuis le 17 janvier dernier, il y aura pas d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Et donc dans ces conditions-là, il n'y aura pas d'aéroport à Notre Dame des Landes, nous avons tendu la main à certains des habitants, à l'ensemble des habitants de la ZAD, notamment parce que la préfète a mis en place un comité de pilotage qui vise à aider, à accompagner les habitants de la ZAD à développer un projet agricole. Et certains ont refusé cette main tendue et nous avons toujours été très clair, à la fin de la trêve hivernale, eh bien la main de l'Etat ne peut pas trembler parce que ce sont des individus qui refusent que l'Etat de droit, les règles qui s'appliquent à tout simplement tous les citoyens s'appliquent à eux-mêmes.
AUDREY CRESPO-MARA
Alors vous parlez d'une évacuation dans le calme, une évacuation sans force autant que possible, comment fait-on pour faire partir sans force des gens qui s'accrochent, on ne les hypnotise pas, on fait comment ?
BRUNE POIRSON
Non, vous savez, une des façons d'éviter et de faire en sorte qu'il y ait moins de violence possible parce que, on le sait, c'est quand il y a beaucoup de forces de l'ordre en face, ça limite les éventuelles débordements. Et donc c'est ça l'objectif, on veut aussi être dans le dialogue, maintenant il y en a certains vous savez qui ont décidé et qui veulent aller jusqu'au bout et donc certains qui ont des projectiles, qui ont fabriqué des engins, qui veulent clairement aller à la confrontation. Eh bien dans ce cadre-là, il nous faut nous aussi absolument refuser ça.
AUDREY CRESPO-MARA
Combien de personnes y a-t-il à évacuer ce matin, on parle d'une centaine de personnes, est-ce que vous en savez plus sur l'état actuel ?
BRUNE POIRSON
Une centaine d'éléments radicaux qui sont répartis dans un peu près une quarantaine d'habitats précaires. Et donc l'objectif, c'est qu'ils libèrent les lieux.
AUDREY CRESPO-MARA
Et comment ça se passe, donc c'est aller les chercher manu militari...
BRUNE POIRSON
C'est aller les chercher dans la mesure du possible discuter avec eux, mais enfin c'est souvent, parfois à mon avis très difficile et ensuite c'est aller les chercher manu militari puisque certains, comme je le disais, ils sont prêts à tout et sont prêts à des violences pour s'accrocher, pour rester là.
AUDREY CRESPO-MARA
Et alors on sait que beaucoup sont installés depuis des années, qu'allez-vous faire de leurs biens, de leurs affaires personnelles, qu'est ce qui est prévu ?
BRUNE POIRSON
Il y a, déjà ceux qui le veulent, ils pourront être relogés, on offre cette possibilité-là.
AUDREY CRESPO-MARA
L'Etat propose des relogements aux Zadistes.
BRUNE POIRSON
Absolument. A certains aux Zadistes et ensuite leurs effets personnels, ils vont être mis dans un garde-meubles et puis ils auront un mois pour aller les chercher.
AUDREY CRESPO-MARA
A qui appartiendront les terres qui sont libérées, qu'est-ce que l'Etat va en faire ?
BRUNE POIRSON
Il y a un droit à être session qui va s'appliquer et d'ailleurs. C'est pour ça rétrocession qui va s'appliquer et d'ailleurs c'est pour ça qu'on a commencé à discuter concrètement, parce que vous savez que c'est compliqué, il y a eu une déclaration d'utilité publique sur ces terres avec certains agriculteurs qui l'a refusée et d'autres, et même les mêmes, qui bénéficient de ce droit à rétrocession. Et puis on a aussi donné la possibilité à certains habitants de la ZAD, de légaliser leur situation et donc par exemple, comme je le disais la préfète a organisé un comité de pilotage qui vise à offrir à ceux qui avaient un vrai projet agricole la possibilité de monter et de mener à bien ce projet agricole. A condition bien sûr aussi qu'ils règlent leurs factures, qu'ils s'acquittent aussi des droits de cotisation à la Mutuelle sociale agricole. Et donc on voit, il y a la possibilité de rester sur place et de monter des vrais projets agricoles parce que certains ont des projets d'agriculture alternative, biologique, des nouvelles
AUDREY CRESPO-MARA
Des projets ont été déposés en ce sens ?
BRUNE POIRSON
Il y a des projets qui ont été déposés dans ce sens, tout à fait, tout à fait.
AUDREY CRESPO-MARA
L'Etat donc fait des propositions, vous le dites de relogement, on voit ce matin qu'il a une opération en cours qui n'est pas si simple, combien de temps va durer cette opération ? Combien de temps avez-vous prévu pour cette évacuation ?
BRUNE POIRSON
Elle va durer le temps qu'il est nécessaire. Le temps qui sera nécessaire.
AUDREY CRESPO-MARA
Ca se compte en quoi, en nombre de jours, en nombre de semaines ?
BRUNE POIRSON
J'aimerai bien avoir une boule de cristal et je suis bien consciente que je vous fais une réponse un peu de Normande, mais je ne peux pas prédire l'avenir, personne ne peut, y compris le ministre de l'intérieur et donc ça durera le temps qui sera nécessaire.
AUDREY CRESPO-MARA
Donc vous ne vous donnez pas un délai, quel est le délai que vous vous laissez pour qu'il n'y ait plus un seul zadiste sur cette zone de Notre dame des Landes ?
BRUNE POIRSON
Vous savez, nous, le délai qu'on se donne, c'est l'application des décisions qui sont prises. Le 17 janvier dernier, le Premier ministre a dit, nous ne ferons pas l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et nous évacuerons, nous ferons en sorte que les éléments les plus radicaux, eh bien ils ne soient plus présents dans la Zad, parce qu'il ne faut pas oublier les riverains qui habitent autour. Par exemple il y a une route, la route des chicanes, eh bien, ça fait des années que ceux qui habitent sur place, ils doivent faire des détours pas possibles, qui durent parfois plusieurs kilomètres parce que cette route-là, elle a été tout simplement occupée de façon totalement illégale. Et donc nous ce qu'on veut, c'est juste simplement rétablir l'Etat de droit. On a tendu la main aux Zadistes, je vous l'ai dit, il y a la possibilité de développer des projets agricoles, maintenant aujourd'hui alors qu'il n'y a plus de zones à défendre puisqu'il n'y aura pas d'aéroport qui sera construit, ceux qui ne veulent pas rentrer, rentrer de simplement dans les règles de la République dans laquelle on vit, eh bien à ce moment-là, il est normal de sévir, il faut que le droit français s'applique à tous les citoyens où qu'ils soient.
AUDREY CRESPO-MARA
Que répondez-vous aux architectes, aux ingénieurs ; aux intellectuels qui soutiennent la ZAD, et qui la décrivent comme un laboratoire d'une nouvelle société ?
BRUNE POIRSON
On répond que ce sont, ce laboratoire-là, cette nouvelle société, c'est fondamentalement important, c'est intéressant et c'est pour ça que nous avons laissé la possibilité à certains habitants de la Zad, de développer des projets comme ça. Maintenant le faire dans l'illégalité, le faire attention, nous avons affaire à des éléments qui sont radicaux, c'est-à-dire à des personnes qui veulent fondamentalement taper sur l'Etat. Excusez-moi, il n'y a pas d'autre expression. Il y en a certain, on le voit, on l'a vu, il y a déjà un gendarme qui est blessé, il y en a qui utilisent des projectiles, il y en a qui s'arment, qui trouvent des moyens Eh bien ça, ce n'est pas acceptable, parce que ça ce n'est pas un projet alternatif.
AUDREY CRESPO-MARA
Vous la comprenez quelque part cette haine de l'Etat des Zadistes ou pas du tout ?
BRUNE POIRSON
Non, je ne la comprends pas, je comprends l'idée qu'on veuille développer comme je le disais des modes de vie, des modes de fonctionnement qui soient alternatifs, mais il faut que ça Vous savez votre liberté, elle s'arrête là où commence celle d'autrui, c'est une lapalissade mais c'est la vérité. C'est-à-dire que les zadistes, ils ne peuvent pas, comment dire, ils ne peuvent pas empêcher les riverains de mener la vie qu'ils souhaitent mener. Si vous avez un projet alternatif, ils peuvent le faire sur la ZAD mais il faut que ce soit fait dans le respect de l'Etat de droit.
AUDREY CRESPO-MARA
Donc vous dites, il est temps que l'Etat se fasse respecter clairement ce matin ?
BRUNE POIRSON
Absolument.
AUDREY CRESPO-MARA
Honnêtement la décision du gouvernement d'abandonner la construction de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, c'était aussi par peur de voir votre ministre de tutelle, Nicolas HULOT, claquer la porte du gouvernement ?
BRUNE POIRSON
Non.
AUDREY CRESPO-MARA
Non ?
BRUNE POIRSON
Non, ce n'était pas ça, absolument pas. Vous savez, on a une méthode sur Notre-Dame-des-Landes, on a indiqué une méthode qu'on utilise souvent et qu'il la méthode de ce gouvernement-là, qui est il y a un problème qui est enkystée, on parle de 50 ans. Ça fait 50 ans qu'on entend parler de Notre-Dame-des-Landes. Le Premier ministre l'a dit lui-même, il n'était pas années qu'on parlait déjà Notre-Dame-des-Landes. Nous, ce qu'on a fait c'est que face à des discours politiciens et à des couches et des couches et des couches et des couches d'argumentaires en tout genre sur Notre-Dame-des-Landes, on a décidé d'y voir clair. Et donc on a demandé à trois experts, c'est président de la République qui l'a fait le 1er juin 2017, à des experts de regarder la situation clairement et de prendre une décision, d'établir qu'elles étaient toutes les différentes alternatives. Et il s'est trouvé que quand on fait le pour et le contre et bien c'est la décision qui a été prise, c'est de ne pas faire l'aéroport Notre-Dame-des-Landes. Il se trouve qu'une des raisons pour lesquelles cet aéroport n'a pas été construit, c'est parce qu'au niveau de l'environnement, il était plus favorable de le construire plutôt d'étendre le Nantes-Atlantique, plutôt que de faire à Notre-Dame-des-Landes et donc, oui quelque part que ça répondait aux préoccupations de Nicolas HULOT, mais ce n'était absolument pas du tout la motivation première.
AUDREY CRESPO-MARA
Nicolas HULOT qui, après bien d'autres ministres monte au front pour défendre la réforme de la SNCF, c'était hier dans le JDD, en quoi cette réforme est-elle un combat pour la transition écologique ?
BRUNE POIRSON
Parce qu'on le sait, les trains et circuler en train, ça émet beaucoup moins de CO2 que de circuler en voiture. Vous savez le CO2, ce sont des gaz à effet de serre qui sont responsables du changement climatique. Et nous notre objectif, c'est d'être en lien, c'est que la France puisse respecter ses engagements de l'accord de Paris, c'est-à-dire qu'elle puisse réduire ses émissions de CO2. Et pour le moment, il reste encore beaucoup d'efforts à faire, et donc le train participe pleinement de cette stratégie-là.
AUDREY CRESPO-MARA
Alors vous qui êtes native de Washington et qui avez longtemps travaillé à l'étranger, vous avez travaillé notamment au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Inde, quand vous voyez Philippe MARTINEZ, est-ce que vous estimez que c'est une figure syndicaliste à la française, que c'est un peu le vieux monde pour vous ?
BRUNE POIRSON
Je ne dirais pas que c'est le vieux monde, c'est sûr que en France, vu de l'étranger, à l'étranger la grève, c'est l'ultime recours, en France, on s'enferme tout de suite dans des postures et on se met en grève et puis après on discute. C'est juste deux façons différentes d'aborder les choses, c'est vrai que vu de l'étranger parfois ça peut être surprenant, après Philippe MARTINEZ, il a des revendications, qui moi je pense, sont beaucoup nourries par des craintes.
AUDREY CRESPO-MARA
Légitimes ?
BRUNE POIRSON
Disons que c'est un conservatisme, moi je peux comprendre qu'on préfère rester dans l'immobilisme parce qu'on a des angoisses sur ce qui peut arriver à l'avenir, et notamment cette ouverture à la concurrence. Mais nous, on veut que ça se fasse le mieux possible parce que si on ne prépare pas la SNCF à la mise en concurrence, eh bien à ce moment-là, il se peut que les consommateurs français, ils choisissent par exemple d'utiliser les services de la Deutsche Bank, plutôt que d'utiliser les services de la SNCF. Parce que par exemple, une entreprise autre, une entreprise concurrente de la SNCF, eh bien il se pourrait très bien qu'elle propose des services qui soient plus satisfaisants que ceux de la SNCF, par exemple des trains qui partent à l'heure, qui arrivent systématiquement à l'heure. Des nouveaux services comme par exemple le wifi dans les trains. A ce moment-là, on ne pourra pas blâmer le consommateur français d'utiliser les services de la deutsche Bank. Mais nous ce qu'on veut, c'est que la SNCF reste l'entreprise de choix des Français, qu'elle reste l'entreprise qu'ils choisissent en premier lorsqu'ils veulent utiliser le train. Mais pour cela, il faut transformer la SNCF. Il faut la préparer.
AUDREY CRESPO-MARA
Alors le climat social est de plus en plus tendu, grève à la SNCF, grève chez AIR FRANCE, colère des personnels dans les hôpitaux, dans les HEPAD, avocats, juges, professeurs, étudiants, Emmanuel MACRON sera l'invité de Jean-Pierre PERNAULT, jeudi à 13H00 sur TF1 et sur LCI, que peut-il dire, à part, il faut réformer la France, il faut faire ce qu'on entend dans votre bouche ce matin, plus d'immobilisme, plus de conservatisme, il faut, voilà faire bouger cette France, qu'est-ce qu'il peut dire d'autres ?
BRUNE POIRSON
Vous savez, le président de la République, dans l'esprit des institutions de la 5ème République, il fixe le cap, il fixe la vision générale. La vision du projet, qu'Emmanuel MACRON défend, son projet et que nous, nous portons et que nous mettons en oeuvre, membres du gouvernement, c'est que la France n'est pas un îlot qui est hors du monde. La France, vous savez, moi j'ai vécu en Inde, il y a plus d'un milliard d'habitants en Inde, en France il y a 65 millions d'habitants, nous sommes un confetti à l'échelle du monde, et donc la France, elle ne pourra pas bloquer les grands bouleversements du monde. Mais qu'est-ce que c'est ? C'est la révolution numérique, c'est le réchauffement climatique, c'est des bouleversements majeurs qui traversent le monde entier et qui affectent aussi la France. Donc là on a deux choix, soit on s'enferme dans l'immobilisme et un jour tous ces bouleversements-là, on va les prendre, excusez-moi l'expression mais en pleine face, et ça va être très compliqué. Soit on décide de préparer la France et de l'adapter. Et c'est ça le projet d'Emmanuel MACRON, c'est-à-dire que tous ces changements-là, il faut que les Français s'adaptent et donc c'est l'équilibre entre libérer et protéger. Il faut d'un côté faire en sorte que les Français soient adaptés aux changements, mais de l'autre aussi qu'ils soient mieux protégés. Adaptés aux changements, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'ils seront probablement les Français et moi la première, obligés de changer de métier probablement plusieurs fois, c'est ce qu'on fait avec par exemple la réforme de l'apprentissage qui est menée par Muriel PENICAUD avec les réformes de l'éducation et des étudiants. Ça, ça permet de libérer les énergies. Mais de l'autre côté, il faut mieux protéger encore et c'est tout par exemple, c'est toute la démarche du ministre de l'Education, quand il décide de diviser les classes de CP de REP en deux. Il faut libérer et protéger pour préparer la France aux bouleversements.
AUDREY CRESPO-MARA
Tous les matins Brune POIRSON, je pose une question récurrente, la question off mais devant les caméras. C'est off, entre nous, le Point vous a consacré un portrait récemment, il l'a titré l'écologie sans idéologie. On vous présente comme l'anti DUFLOT, c'est un compliment ?
BRUNE POIRSON
Disons que moi, je ne suis pas dogmatique. Je pense que ce n'est pas en appliquant des dogmes qu'on fait avancer les choses et je pense surtout que c'est une approche non dogmatique, non idéologique qui est absolument essentielle parce qu'on est dans l'urgence. On est au pied du mur. Il faut absolument le plus rapidement possible qu'on mette en oeuvre la transition écologique en France. Et donc pour ça, il ne faut pas être dogmatique.
AUDREY CRESPO-MARA
Merci beaucoup Brune POIRSON.
BRUNE POIRSON
Merci à vous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 16 avril 2018