Interview de M. Mounir Mahjoubi, secrétaire d'Etat au numérique à Radio Classique le 7 mai 2018, sur la situation politique et économique du Gouvernement et l'opposition syndicale et parlementaire.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Média : Radio Classique

Texte intégral


RENAUD BLANC
Mounir MAHJOUBI, secrétaire d'Etat chargé du Numérique est dans notre studio. Vous venez d'écouter le Billet de Guillaume TABARD, c'est vrai qu'il y a cette idée que MELENCHON est l'opposant idéal pour MACRON. Qu'est-ce que vous en pensez ?
MOUNIR MAHJOUBI
Je pense que ce n'est pas très intéressant de faire du commentaire quand on est dans l'action. Moi je représente le gouvernement au quotidien, on essaie de faire avancer la France, on propose des choses notamment pour les Français les plus pauvres sur le travail, sur le logement, sur comment on offre des perspectives pour les enfants, y compris dans les familles les plus populaires, dans les quartiers populaires. Et puis en face, on a ce défilé hier… avant-hier de 40.000 personnes dans les rues. Et moi je leur dis, je trouve ça parfois un peu facile de défiler et pour Monsieur RUFFIN de raconter des histoires…
RENAUD BLANC
On a le droit de s'opposer en France Mounir MAHJOUBI.
MOUNIR MAHJOUBI
S'opposer oui, mais ce que je leur reproche, c'est de jouer avec les sentiments de ceux qui pensent que c'est important ces questions sociales ; et de faire croire que le gouvernement ne serait pas celui qui est mobilisé sur ces sujets. Moi je vous le dis, aujourd'hui celui qui est mobilisé sur les questions sociales, sur les Français les plus pauvres, c'est le gouvernement avec des propositions sur l'emploi, sur le logement sur l'avenir de la jeunesse. Aujourd'hui quand on voit ce défilé et que l'on voit que les propositions c'est mettre à terre ce gouvernement, mettre fin au régime MACRON, mettre fin à cette présidence, je rappelle que le système démocratique qu'on a voulu pour la France, c'est celui de l'élection, c'est celui qui a porté Emmanuel MACRON à la présidence, c'est celui qui a porté une majorité au Parlement. Et aujourd'hui…
RENAUD BLANC
Vous estimez par exemple que Jean-Luc MELENCHON est un danger ou pas pour la démocratie ?
MOUNIR MAHJOUBI
Moi je dis, je souhaite que la France Insoumise à l'Assemblée et partout et même dans les rues si elle le souhaite soit une force d'opposition, c'est-à-dire une force qui propose des projets alternatifs et qu'on puisse débattre. Aujourd'hui moi, je n'entends pas de propositions qui soient des propositions réalistes.
RENAUD BLANC
Le 26 mai prochain, Jean-Luc MELENCHON promet une marée humaine dans les rues des grandes villes de France, avec les syndicats et les partis de gauche peut-être ensemble. Est-ce que ça vous inquiète cette convergence des luttes, si je puis dire, entre syndicats et partis politiques ?
MOUNIR MAHJOUBI
Ce qui m'inquiète aujourd'hui en France, c'est le sort des familles populaires, ce n'est pas de savoir s'il y a convergence, pas convergence. Vous savez dans ma vie, j'ai été 10 ans syndicaliste, donc j'ai un très haut respect pour l'engagement syndical. Mais ce que je note dans votre question, c'est de se dire : est-ce que c'est Monsieur MELENCHON qui représente les syndicats ? Je vous réponds, la réponse c'est non, Monsieur MELENCHON ne représente pas les syndicats. Les syndicats de salariés, ils représentent les salariés, c'est les salariés qui les élisent et c'est ça qui donne leur force. C'est pour ça que moi, j'ai un énorme respect pour les syndicats qui cherchent à construire, pour les syndicats qui cherchent à apporter des solutions.
RENAUD BLANC
Qu'est-ce qui vous agace le plus : MACRON, porte-parole de la droite dixit MELENCHON ; ou MACRON président des très riches selon François HOLLANDE ?
MOUNIR MAHJOUBI
Ni l'un ni l'autre, ce qui m'agace c'est qu'on manipule encore une fois les gens…
RENAUD BLANC
Vous avez été déçu par François HOLLANDE ou pas, parce que vous étiez relativement proche de lui il y a quelques années. Quand il parle justement d'Emmanuel MACRON en disant « c'est le président des très riches », qu'est-ce que ça vous inspire ?
MOUNIR MAHJOUBI
Quand on le voit le dire dans l'émission, on voit bien qu'il a un mot d'esprit quand il le dit, presque un rictus juste après. Sur ce sujet, je crois qu'aujourd'hui François HOLLANDE président a essayé de revenir dans l'arène politique, il a décidé d'être une voix de la gauche et donc une voix d'opposition…
RENAUD BLANC
C'est une erreur de revenir ou pas pour vous ?
MOUNIR MAHJOUBI
Ce n'est pas à moi de commenter ce qu'un ancien président de la République décide de faire. Sa parole est importante, il faut l'entendre, il faut l'écouter, hier sur TRUMP il a eu une parole très sage suite au discours devant la NRA et comment les Français ont ressenti ses mimes de tirs du Bataclan. Donc je pense qu'il a un rôle très important, c'est un ancien président. Après les commentaires qu'il a fait, je ne les prends pas trop au sérieux, parce que sinon ce serait agaçant.
RENAUD BLANC
Et alors l'exit tax, est-ce que ce n'est pas une erreur symbolique, justement vous voulez gommer cette image de MACRON président des riches, est-ce que justement symboliquement… parce que c'est vrai que ça ne rapporte pas grand-chose, est-ce que symboliquement ce n'était pas une erreur de vouloir… de dire « on va la supprimer, on la supprime » ?
MOUNIR MAHJOUBI
Symboliquement, fiscalement il faut regarder ce qui change dans la vie des gens. Ce qui va changer dans la vie des gens, c'est qu'il n'y a plus de taxe d'habitation que les gens vont payer en 2018 pour beaucoup d'entre eux, de 2019 pour les autres, 2020 pour tout le monde. On parle quand même de plusieurs centaines d'euros pour certaines familles, plusieurs milliers dans certaines villes de France. Donc ça, c'est une révolution dans le budget des Français. Et cette exit tax aujourd'hui, non seulement elle ne rapportait pas grand-chose, il faut le rappeler, un peu moins de 15 millions par an, mais en plus elle nous coûtait, elle nous coûtait parce qu'elle donne un signal très mauvais à ceux qui réussissent et qui investissent dans les start-up en France et qui créent de la valeur. Donc vous savez cette exit tax, elle avait tout faux, elle avait été créée pour empêcher certaines valeurs de partir, en fait elle les a empêchés de les créer. Donc c'est pour ça que pour moi, je n'ai aucun tabou et aucun problème à dire que cette exit, elle doit disparaître, elle ne sert rien.
RENAUD BLANC
Alors Mounir MAHJOUBI, vous parliez tout à l'heure des syndicats pour qui vous aviez le plus grand des respects. Ils seront reçus ces syndicats de la SNCF aujourd'hui à Matignon, Edouard PHILIPPE ouvert mais ferme, ça veut dire quoi, ça veut dire qu'il n'y a rien à négocier ou pas ?
MOUNIR MAHJOUBI
Ça veut dire que le projet… on a raconté pendant la campagne qu'on porte depuis 12 mois qui est d'offrir à la SNCF un avenir. La SNCF c'est des trains, un service pour tous les Français qui vont d'un point à un autre, mais la SNCF c'est aussi de communauté de personnes qui travaillent au quotidien : des cheminots au statut, des personnes pas au statut mais qui ensemble assurent ce que la SNCF est dans la vie des Français et dans le coeur des Français. Ce qu'on propose c'est un avenir, donc c'est pour ça que la discussion elle sera ferme, c'est-à-dire toutes les propositions qui viendront des syndicats qui ne participent pas à offrir à la SNCF un avenir, ces propositions-là ne seront pas retenues. Par contre toutes celles qui vont permettre de se dire : dans le cadre des propositions que nous faisons, s'occuper de telle ou telle population, de tel ou tel métier, s'occuper de telle et telle façon d'envisager… la façon de travailler territorialement, nationalement en fonction du… ça, ce sera important. Vous savez, un délégué syndical qui s'engage pour les salariés qu'il représente, c'est un délégué syndical qui est précis dans les situations.
RENAUD BLANC
Mais il y a une marge de manoeuvre sur la dette ou pas ?
MOUNIR MAHJOUBI
Sur ce sujet vous savez, le président l'a évoqué pendant la campagne, le Premier ministre l'a rappelé, aujourd'hui il y a une grande discussion, il y a des annonces qui seront faites dans les mois à venir, peut-être des annonces dès aujourd'hui. Ce qui est important sur ce sujet de la dette, c'est de se dire qu'aujourd'hui cette dette de la SNCF, elle a été construite depuis des décennies pour équiper le pays de lignes qui ont permis des grandes révolutions territoriales. Donc cette dette ce n'est pas de la mauvaise dette, c'est de la dette qui a permis de se déployer. Maintenant la grande question, c'est si on veut donner de l'avenir à l'entreprise SNCF, est-ce qu'elle peut soutenir toute seule cette dette ? La réponse est non. Donc il faut qu'on construise des solutions.
RENAUD BLANC
Et vous pensez qu'on peut sortir assez rapidement du conflit ou pas ?
MOUNIR MAHJOUBI
J'en ai la certitude, sinon je ne serai pas là où je suis. Notre gouvernement, le Premier ministre est certain que par le dialogue et par l'explication des situations spécifiques…
RENAUD BLANC
C'est la première fois que le Premier ministre rencontre les syndicats quand même, depuis le début de cette question !
MOUNIR MAHJOUBI
Oui mais je vous rappelle qu'à côté, il y a une ministre des Transports, Elisabeth BORNE, qui les a rencontrés près d'une centaine de fois. Il faut aussi respecter… moi je respecte les syndicats, il faut qu'on respecte les membres du gouvernement. L'engagement d'Elisabeth BORNE sur ce sujet, il est total, absolu, elle est écoutée, elle est respectée. Le Premier ministre demande à sa ministre son avis et ses positions sur le sujet, lui demande de négocier. Donc aujourd'hui, il ne vient pas remplacer sa ministre, il vient apporter ce dialogue direct qui a été demandé, mais c'est important de faire confiance à ceux qui travaillent au quotidien sur les sujets.
RENAUD BLANC
Emmanuel MACRON fête aujourd'hui ses 12 mois à l'Elysée, sa victoire du 7 mai. Quelle est l'image que vous conservez justement de ces 12 mois, l'image que vous avez d'Emmanuel MACRON ?
MOUNIR MAHJOUBI
La confiance dans l'avenir de la part des Français et de la part des étrangers quand ils regardent la France. Aujourd'hui quand on regarde notre président, aujourd'hui quand on regarde l'action qui a été menée, quand on écoute les perceptions des Français, on voit qu'il y a un nouvel espoir en France pour l'avenir. Et moi ce que je souhaite, c'est que cet espoir il se diffuse dans toute la société. Moi je veux que dans les familles populaires, on puisse se dire : mes enfants, ils auront un meilleur avenir que le nôtre, mes enfants ils auront un emploi, mes enfants ils auront un logement. C'est ce sentiment d'optimisme pour l'avenir qui, pour moi, est une transformation essentielle de notre société.
RENAUD BLANC
Mais enfin l'optimisme pour l'instant, 55 à 60 % des Français n'ont pas confiance en le chef de l'Etat, donc on est quand même assez loin, même très loin d'une majorité.
MOUNIR MAHJOUBI
A contrario, vous noterez que ceux qui ont confiance représentent un chiffre qui n'a jamais été égalé par aucun autre président avant. Donc on est plutôt haut dans ces sondages mais encore une fois, on ne gouverne pas avec les sondages, on gouverne avec les résultats. Et donc nous, on attend les résultats sur l'emploi, sur l'économie…
RENAUD BLANC
Les Français attendent justement Mounir MAHJOUBI les résultats…
MOUNIR MAHJOUBI
Et ils ont raison et je leur dis…
RENAUD BLANC
Oui, parce qu'on a beaucoup réformé mais pour l'instant, on attend les résultats sur l'emploi, on attend les résultats sur un certain nombre de dossiers, notamment le pouvoir d'achat. Et ça, ça ne se fait pas encore sentir véritablement du côté des Français.
MOUNIR MAHJOUBI
Alors ça fait 12 mois qu'on est là, il y a déjà des premiers résultats, sur l'emploi. Regardez sur la confiance des entreprises, deux chiffres importants : la création nette d'emplois et on le voit avec la diminution des chiffres du chômage ; mais aussi l'investissement. Une boîte qui investit de l'argent en France aujourd'hui, c'est une boîte qui va créer de l'emploi. Une boîte qui crée un nouvel entrepôt, une boîte qui crée une nouvelle usine, c'est une boîte qui crée des emplois. Et ça, il n'a jamais été aussi important. Les investissements étrangers, toutes les boîtes étrangères et les fonds d'investissement étrangers qui mettent de l'argent en France, c'est des emplois en France qui arrivent et c'est de la valeur qui arrive en France. Tout ça, c'est des chiffres existants, c'est des évolutions maintenant qu'on voit sensibles. La suite c'est quoi, la suite c'est le pouvoir d'achat réel, le pouvoir d'achat réel les Français vont le voir par l'augmentation de leur salaire, notamment pour les salaires les plus petits, grâce aux diminutions de charges que nous avons mises en place. Quand vous verrez votre salaire avec + 20 € par mois, + 30 € par mois, quand vous verrez ce que ça vous donne en pouvoir d'achat, vous allez ressentir cette augmentation, cette vision que nous avons, donner plus de moyens à ceux qui travaillent, de réussir et amener plus de gens qui n'ont pas d'emploi vers l'emploi, c'est ça notre volonté.
RENAUD BLANC
Guillaume TABARD parlait d'un président à l'image clivante, c'est vrai qu'il a cette image auprès des Français !
MOUNIR MAHJOUBI
Il a une image clivante selon moi, selon notre gouvernement dans le sens où il transforme, c'est-à-dire que dans ce pays il y a ceux qui grinchent, ceux qui sont contre et puis il y a ceux qui transforment. Alors oui, on clive, ceux qui ne veulent pas changer les choses et ceux qui veulent changer les choses. Et ça, c'est peut-être le clivage le plus important.
RENAUD BLANC
Alors on reproche souvent au gouvernement, à l'équipe d'Emmanuel MACRON d'être trop transparent, d'être trop lisse d'une certaine manière, le petit doigt sur la couture du pantalon. Qu'est-ce que vous répondez à ces critiques ?
MOUNIR MAHJOUBI
Encore une fois, je ne suis pas dans le commentaire, je regarde ce qu'on fait au quotidien. Regardez les ministres les plus techniques dont on parle, c'est aussi ceux qui portent les réformes les plus essentielles et les plus sociales. Moi, je ne vois pas des ministres techniques, je vois des ministres qui font de la politique et qui changent nos vies. Le ministre de l'Education nationale, il ne serait pas politique, c'est le premier qui a un impact sur les jeunes dans ce pays, notamment avec le CP à 12 personnes, avec la transformation de l'école, ça c'est très politique. La ministre de la Santé, ce qu'elle est en train de faire aujourd'hui Agnès BUZYN pour le 4ème risque, pour la transformation de notre système de santé, pour une meilleure accessibilité à l'hôpital, pour une meilleure disposition en milieu rural des systèmes de santé, c'est politique. Après, est-ce que ce sont tous des commentateurs ? Pas forcément. Mais pour moi, la politique c'est quand on change la vie des gens.
RENAUD BLANC
Alors votre ministère est un ministère très important, Numérique, un Etat peut-il lutter contre les Gafa ?
MOUNIR MAHJOUBI
Le but ce n'est pas de lutter contre, c'est de s'assurer que ce qu'offrent les Gafa est compatible avec nos valeurs, compatible avec nos sociétés. Donc pendant longtemps…
RENAUD BLANC
Votre regard, il a changé notamment sur les Gafa ?
MOUNIR MAHJOUBI
Moi, il n'a jamais changé, il a toujours été très précis, j'ai toujours souligné leur innovation et ce qu'ils apportaient dans nos vies, en disant que c'est formidable, que leurs services sont vraiment formidables ; mais que de l'autre côté il y a des règles à respecter. Et la première, c'est de payer l'impôt là où on crée de la valeur ; la deuxième c'est de respecter les données personnes et mesurer l'impact qu'on a sur la vie des gens. Alors il y a les données personnelles mais il y a aussi d'autres sujets sur le droit du travail, sur les emplois qui vont être détruits, sur les emplois qui vont être crées mais avec des formes nouvelles, il y a aussi l'impact sur la dépendance aux écrans, la dépendance aux services en ligne avec des tactiques utilisées par ces plateformes pour qu'on soit toujours et toujours plus dépendants. Donc vous savez, sur les données personnelles il y a la nouvelle loi pour la protection des données qui arrive le 25 mai. Sur ces réflexions…
RENAUD BLANC
Niveau européen ?
MOUNIR MAHJOUBI
Niveau européen le 25 mai, à la même date, tout le monde a l'application du RGPD, la nouvelle loi pour la protection des données. Ça veut dire plus de droits pour les citoyens et ça veut aussi dire plus d'obligations et des sanctions pour les plateformes qui ne respecteraient pas ces droits, jusqu'à plusieurs milliards d'euros contre ces plateformes si elles ne respectent pas les lois. Vous savez, pendant longtemps elles étaient hyper innovantes, donc elles ont bénéficié du fait qu'elles étaient nouvelles et qu'on les laissait faire ce qu'il fallait qu'elles fassent puisque leurs services étaient finalement très utilisés. Mais aujourd'hui, on passe à une nouvelle phase qui est de dire : ces plateformes, elles doivent respecter notre droit et nos valeurs. Ça paraît assez évident et pendant longtemps, on ne l'avait pas dit. Et ça, c'est un changement.
RENAUD BLANC
Mais ça s'annonce quand même très, très difficile !
MOUNIR MAHJOUBI
Aujourd'hui, un des grands sujets…
RENAUD BLANC
C'est ma dernière question.
MOUNIR MAHJOUBI
C'est celui de la fiscalité. On nous avait dit il y a un an « ce n'est pas possible », depuis on a une quasi majorité, il reste 3 pays à convaincre. Ces pays, Bruno LE MAIRE un par un les rencontre, leur parle et leur explique. Mais pourquoi on est dans cette situation, on est dans cette…
RENAUD BLANC
Ces 3 pays qui sont ?
MOUNIR MAHJOUBI
Le Luxembourg, l'Irlande et en partie les Pays-Bas. Sur ce sujet, qu'est-ce qui est important ? C'est que pendant trop longtemps, on s'est permis – alors que nous sommes des pays frères, alors que nous sommes des pays qui partageons énormément – on s'est permis de se faire la concurrence par le taux d'imposition, on s'est permis de se faire concurrence par les mécanismes d'imposition. Aujourd'hui, il faut que ces pays-là trouvent des nouveaux modèles économiques qui font que leur économie n'est pas basée sur un avantage compétitif lié à leur taux d'impôt. Ça, c'est ce qu'on dialogue… c'est ce sur quoi on discute ensemble. Et moi je dis à l'Irlande : vous n'avez pas besoin de ça, vous êtes un des grands pays novateurs du monde, vous n'avez pas besoin de ce taux d'impôt pour pouvoir continuer à développer votre économie.
RENAUD BLANC
Merci beaucoup Mounir MAHJOUBI d'avoir répondu à mes questions. Mounir MAHJOUBI, secrétaire d'Etat chargé du Numérique. Très bonne journée à vous.
MOUNIR MAHJOUBI
Merci à vous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 14 mai 2018