Texte intégral
A l'invitation de M. Robin Cook, le ministre des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine s'est rendu à Chevening le 27 juillet. Cette rencontre se situait dans le droit fil du programme de large coopération franco-britannique en Afrique convenu dans la déclaration de Saint-Malo de décembre 1998. Elle suit la visite conjointe de M. Cook et de M. Védrine à Accra et Abidjan, en mars de cette année, et la conférence de chefs de missions diplomatiques français et britanniques en Afrique qui s'est tenue à Abidjan. Les ministres sont convenus de renforcer leur coopération en Afrique en s'appuyant sur leur vision commune de la façon de promouvoir l'évolution positive de l'Afrique, le respect des Droits de l'Homme, la démocratie et l'Etat DE droit sur ce continent. Ils continueront d'agir conjointement en Afrique, tant sur le plan bilatéral que sur le plan multilatéral, en concertation avec les Etats africains eux-mêmes.
Les deux ministres ont passé en revue les récents développements de la situation en Afrique. Ils se sont félicités que l'OUA ait récemment réaffirmé le caractère inadmissible de tout changement de régime par la force. Ils se sont félicités également des évolutions positives intervenues récemment, y compris la restauration de la démocratie au Nigeria. Ils sont convenus que des progrès significatifs avaient été réalisés au cours des dernières semaines sur la voie de la résolution des crises régionales, comme en témoignent, en particulier, l'accord de paix en Sierra Leone, l'accord de Lusaka pour un cessez-le-feu dans la région des Grands lacs et l'acceptation par l'Ethiopie/Erythrée, lors du Sommet d'Alger, des modalités de l'accord-cadre de l'OUA. Ils ont réitéré leur soutien aux efforts des Nations unies pour aboutir à une solution pacifique des crises en Angola et en Guinée-Bissao.
Les ministres sont convenus :
s'agissant de la région des Grands lacs:
- d'apporter leur soutien aux efforts africains pour mettre en oeuvre l'accord de Lusaka, y compris en soutenant une opération viable des Nations unies ;
- d'apporter leur soutien au désarmement pacifique, à la démobilisation et à la réintégration de toutes les forces ;
- d'encourager une initiative européenne de réunion d'une Conférence internationale sur les Grands lacs afin de promouvoir une coopération renforcée et une paix durable dans l'ensemble de la région.
s'agissant de la Sierra Leone :
- d'apporter leur soutien à l'accord de paix de Lomé et de continuer à encourager les parties et les Etats de la région à le mettre pleinement en oeuvre.
s'agissant de la bonne gouvernance :
- de l'importance que revêt la promotion de la transparence en Afrique. Ils se sont félicités de la détermination des chefs d'Etats africains à se préoccuper du problème de la corruption. Ils ont reconnu que celle-ci n'était pas un processus à sens unique et ont pris l'engagement que la France et la Grande-Bretagne montreraient la voie en prenant des mesures pour encourager les milieux d'affaires européens à adopter une approche plus transparente dans leurs relations commerciales avec l'Afrique. Ils ont appelé l'Union européenne à examiner la possibilité d'une action dans ce domaine, conformément aux principes d'actions de l'OCDE, afin de compléter sa position commune sur les Droits de l'Homme et la bonne gouvernance en Afrique.
s'agissant du Conseil de sécurité :
- que les deux pays étant membres du Conseil de sécurité, il serait utile d'associer aux discussions menées à New York sur les dossiers africains les représentants des Etats concernés.
s'agissant de la coopération franco-britannique :
- que des progrès significatifs ont été réalisés dans la mise en place d'une coopération concrète entre les missions diplomatiques britanniques et françaises en Afrique. Cette coopération inclut des échanges d'analyses politiques, une coordination des avis donnés aux voyageurs, des détachements temporaires de personnels, des déplacements conjoints en province ainsi que le projet de tenir un stand commun lors d'une foire internationale (Luanda, en l'an 2000) ;
- que cette coopération sera poursuivie, notamment par l'échange de diplomates travaillant à Paris et à Londres sur les dossiers africains.
s'agissant du maintien de la paix :
- de poursuivre le projet commun d'entraînement de forces de maintien de la paix en Afrique de l'Ouest, renforçant ainsi leur étroite coopération en ce domaine./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 août 1999)
Les deux ministres ont passé en revue les récents développements de la situation en Afrique. Ils se sont félicités que l'OUA ait récemment réaffirmé le caractère inadmissible de tout changement de régime par la force. Ils se sont félicités également des évolutions positives intervenues récemment, y compris la restauration de la démocratie au Nigeria. Ils sont convenus que des progrès significatifs avaient été réalisés au cours des dernières semaines sur la voie de la résolution des crises régionales, comme en témoignent, en particulier, l'accord de paix en Sierra Leone, l'accord de Lusaka pour un cessez-le-feu dans la région des Grands lacs et l'acceptation par l'Ethiopie/Erythrée, lors du Sommet d'Alger, des modalités de l'accord-cadre de l'OUA. Ils ont réitéré leur soutien aux efforts des Nations unies pour aboutir à une solution pacifique des crises en Angola et en Guinée-Bissao.
Les ministres sont convenus :
s'agissant de la région des Grands lacs:
- d'apporter leur soutien aux efforts africains pour mettre en oeuvre l'accord de Lusaka, y compris en soutenant une opération viable des Nations unies ;
- d'apporter leur soutien au désarmement pacifique, à la démobilisation et à la réintégration de toutes les forces ;
- d'encourager une initiative européenne de réunion d'une Conférence internationale sur les Grands lacs afin de promouvoir une coopération renforcée et une paix durable dans l'ensemble de la région.
s'agissant de la Sierra Leone :
- d'apporter leur soutien à l'accord de paix de Lomé et de continuer à encourager les parties et les Etats de la région à le mettre pleinement en oeuvre.
s'agissant de la bonne gouvernance :
- de l'importance que revêt la promotion de la transparence en Afrique. Ils se sont félicités de la détermination des chefs d'Etats africains à se préoccuper du problème de la corruption. Ils ont reconnu que celle-ci n'était pas un processus à sens unique et ont pris l'engagement que la France et la Grande-Bretagne montreraient la voie en prenant des mesures pour encourager les milieux d'affaires européens à adopter une approche plus transparente dans leurs relations commerciales avec l'Afrique. Ils ont appelé l'Union européenne à examiner la possibilité d'une action dans ce domaine, conformément aux principes d'actions de l'OCDE, afin de compléter sa position commune sur les Droits de l'Homme et la bonne gouvernance en Afrique.
s'agissant du Conseil de sécurité :
- que les deux pays étant membres du Conseil de sécurité, il serait utile d'associer aux discussions menées à New York sur les dossiers africains les représentants des Etats concernés.
s'agissant de la coopération franco-britannique :
- que des progrès significatifs ont été réalisés dans la mise en place d'une coopération concrète entre les missions diplomatiques britanniques et françaises en Afrique. Cette coopération inclut des échanges d'analyses politiques, une coordination des avis donnés aux voyageurs, des détachements temporaires de personnels, des déplacements conjoints en province ainsi que le projet de tenir un stand commun lors d'une foire internationale (Luanda, en l'an 2000) ;
- que cette coopération sera poursuivie, notamment par l'échange de diplomates travaillant à Paris et à Londres sur les dossiers africains.
s'agissant du maintien de la paix :
- de poursuivre le projet commun d'entraînement de forces de maintien de la paix en Afrique de l'Ouest, renforçant ainsi leur étroite coopération en ce domaine./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 août 1999)