Texte intégral
Le Conseil de l'Agence Spatiale Européenne, siégeant au niveau ministériel, se réunira à Rome les 30 et 31 janvier 1985.
- Cette session est très importante, car elle doit permettre de confirmer les orientations prises en ce qui concerne les programmes scientifiques et d'applications de l'Agence, mais aussi, et surtout, de définir un nouvel objectif pour l'Europe, à savoir l'acquisition avant la fin du siècle de l'autonomie en matière de vols habités et donc la mise en place d'une station spatiale européenne.
- Cette ambition est essentielle. L'Europe est d'ores et déjà la troisième puissance spatiale du monde et il convient non seulement qu'elle maintienne ce rang mais également qu'elle le confirme en accédant, au même titre que les deux Grands, à la maitrise des vols habités.
- Il s'agit là d'une grande ambition, à la fois politique et technologique.
- Sans sous-estimer l'importance des autres problèmes à examiner, cette question sera au centre des discussions de Rome.
- Dans cette perspective, l'Agence Spatiale Européenne évoquera trois projets :
- 1 - Le programme Ariane V : il s'agit de développer un lanceur de grande capacité permettant, d'une part, de lancer des satellites commerciaux de la nouvelle génération, et donc de maintenir la compétitivité avec les moyens de lancement américains, et d'autre part, d'acquérir la capacité d'emport d'un équipage dans l'espace. D'ores et déjà, la réalisation d'un grand moteur, dénommé HM 60, a été décidée. Lors de la réunion de Rome, nos partenaires auront à confirmer le lancement de l'étude de ce programme, sur lequel un accord général s'est dégagé au sein de l'Agence.
- 2 - Le programme HERMES, présenté par la France, porte sur la réalisation, à l'échéance de la fin du siècle, d'un avion spatial, habitable et réutilisable, permettant d'accomplir des missions en orbite basse. Les études concernant ce projet ont été entreprises par le CNES en 1979.
- Lancé par Ariane V. HERMES assurera les fonctions de "véhicule de service" orbital et de retour sur terre. Il sera habité ou non (version automatique), selon l'objectif de la mission recherchée. Ses possibilités d'emport correspondent aux performances des lanceurs les plus puissants de la famille Ariane V : sur une orbite, située à 400 kms environ d'altitude, HERMES pourra transporter jusqu'à 6 passagers et 4,5 tonnes de charge utile.
- Un tel véhicule permettra de diminuer les coûts des missions en "orbite basse" dont le développement est prévisible dans la prochaine décennie en vue de diverses activités : élaboration des matériaux en microgravité, observation de la terre, envoi d'hommes dans l'espace.
- Le coût du projet HERMES est estimé au stade actuel à 1800 MUC, soit 12500 MF.
- 3 - Le projet COLOMBUS, proposé par les Allemands et les Italiens. Ce projet pourrait constituer la réponse européenne à l'offre de coopération des Etats-Unis, en tant qu'élément de leur station orbitale (en particulier pour un module préssurisé), mais avec la possibilité d'un développement autonome, COLOMBUS pouvant devenir devenir à terme la structure d'une station spatiale européenne. Les études restent encore à faire pour en préciser la configuration.
- Il reste que si COLOMBUS peut constituer une étape vers l'autonomie, HERMES est le programme qui permet de réaliser effectivement cette autonomie.
- Cette session est très importante, car elle doit permettre de confirmer les orientations prises en ce qui concerne les programmes scientifiques et d'applications de l'Agence, mais aussi, et surtout, de définir un nouvel objectif pour l'Europe, à savoir l'acquisition avant la fin du siècle de l'autonomie en matière de vols habités et donc la mise en place d'une station spatiale européenne.
- Cette ambition est essentielle. L'Europe est d'ores et déjà la troisième puissance spatiale du monde et il convient non seulement qu'elle maintienne ce rang mais également qu'elle le confirme en accédant, au même titre que les deux Grands, à la maitrise des vols habités.
- Il s'agit là d'une grande ambition, à la fois politique et technologique.
- Sans sous-estimer l'importance des autres problèmes à examiner, cette question sera au centre des discussions de Rome.
- Dans cette perspective, l'Agence Spatiale Européenne évoquera trois projets :
- 1 - Le programme Ariane V : il s'agit de développer un lanceur de grande capacité permettant, d'une part, de lancer des satellites commerciaux de la nouvelle génération, et donc de maintenir la compétitivité avec les moyens de lancement américains, et d'autre part, d'acquérir la capacité d'emport d'un équipage dans l'espace. D'ores et déjà, la réalisation d'un grand moteur, dénommé HM 60, a été décidée. Lors de la réunion de Rome, nos partenaires auront à confirmer le lancement de l'étude de ce programme, sur lequel un accord général s'est dégagé au sein de l'Agence.
- 2 - Le programme HERMES, présenté par la France, porte sur la réalisation, à l'échéance de la fin du siècle, d'un avion spatial, habitable et réutilisable, permettant d'accomplir des missions en orbite basse. Les études concernant ce projet ont été entreprises par le CNES en 1979.
- Lancé par Ariane V. HERMES assurera les fonctions de "véhicule de service" orbital et de retour sur terre. Il sera habité ou non (version automatique), selon l'objectif de la mission recherchée. Ses possibilités d'emport correspondent aux performances des lanceurs les plus puissants de la famille Ariane V : sur une orbite, située à 400 kms environ d'altitude, HERMES pourra transporter jusqu'à 6 passagers et 4,5 tonnes de charge utile.
- Un tel véhicule permettra de diminuer les coûts des missions en "orbite basse" dont le développement est prévisible dans la prochaine décennie en vue de diverses activités : élaboration des matériaux en microgravité, observation de la terre, envoi d'hommes dans l'espace.
- Le coût du projet HERMES est estimé au stade actuel à 1800 MUC, soit 12500 MF.
- 3 - Le projet COLOMBUS, proposé par les Allemands et les Italiens. Ce projet pourrait constituer la réponse européenne à l'offre de coopération des Etats-Unis, en tant qu'élément de leur station orbitale (en particulier pour un module préssurisé), mais avec la possibilité d'un développement autonome, COLOMBUS pouvant devenir devenir à terme la structure d'une station spatiale européenne. Les études restent encore à faire pour en préciser la configuration.
- Il reste que si COLOMBUS peut constituer une étape vers l'autonomie, HERMES est le programme qui permet de réaliser effectivement cette autonomie.