Texte intégral
Avoir une femme africaine à la tête de la Francophonie, cela a beaucoup de sens. Demain, en 2050, 85% des francophones seront sur le continent africain.
Donc, la France a souhaité soutenir cette candidature pour que les pays du sud puissent à nouveau retrouver le leadership de l'Organisation, après Boutros-Ghali, l'Egyptien, après Abdou Diouf, le Sénégalais, deux personnalités qui ont laissé, je peux vous dire, des empreintes fortes au niveau de l'action de la Francophonie.
Et je n'ai aucun doute sur le fait que Louise Mushikiwabo, dès lors que les chefs d'Etat et de gouvernement lui feront confiance, pourra également inaugurer un mandat qui sera marquant.
Parce que, quand on est nommé secrétaire général de la Francophonie, naturellement, on échappe quelque part à son Etat et on est là pour incarner la famille francophone dans sa diversité, dans toutes ses valeurs ; on est là pour mettre en avant et mettre en application la charte de la Francophonie, pour mettre en application un certain nombre de déclarations de principes qui, naturellement, ont trait à la démocratie, ont trait à des chantiers aussi importants que la lutte contre le dérèglement climatique, que l'éducation ou que l'égalité hommes-femmes. D'ailleurs, sur ce dernier point, le Rwanda est un Etat qui est très en avance et qui n'a de leçon à recevoir de personne.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 octobre 2018