Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
J'avais cru comprendre que la question m'était adressée. Mais si vous préférez que je demande au ministre de l'Economie et des Finances, L. Fabius, de le faire, c'est avec grand plaisir... De toute façon, nous dirons la même chose, à savoir que le 11 septembre, les événements tragiques ont effectivement plongé les économies les plus importantes, celle des Etats-Unis, du Japon, de l'Allemagne, dans une crise profonde et dans une récession. Pendant cette période, nous pouvons constater que la France a, elle, mieux résisté à ce choc économique puisque, comme l'a rappelé L. Fabius tout à l'heure, la croissance en 2001 est à 2 %, c'est-à-dire trois fois plus forte qu'en Allemagne, deux fois plus forte qu'aux Etats-Unis.
Pourquoi cette croissance en 2001 est-elle restée plus forte ? Parce que, contrairement à d'autres, et j'en remercie le ministre de l'Economie et des Finances, L. Fabius, nous avons pris des initiatives. Nous avons effectivement, avec la prime pour l'emploi, créé du pouvoir d'achat pour des catégories de la population qui consomment. Nous avons soutenu les programmes de CES et d'emplois jeunes. Nous avons pris des mesures d'aide à l'investissement pour les entreprises. Et donc nous avons été réactifs et nous avons mieux réagi.
Pourquoi en octobre n'avons nous pas modifié nos chiffres de croissance pour l'année 2002, nos prévisions ? D'abord, parce que nous n'avions pas de raison d'aller dans le sens d'un certain pessimisme ambiant. D'autre part, parce que nous avions besoin de mieux apprécier la conjoncture de l'époque. Alors, aujourd'hui où les éléments plus précis sont donnés, nous révisons nos comptes, et vous devriez nous féliciter de dire les choses telles qu'elles sont. Nous le faisons au moment où les signes de reprise pour la deuxième partie de l'année 2002 s'affirment aux Etats-Unis et en Europe, où effectivement, comme l'a dit L. Fabius, le consensus des observateurs économiques et des conjoncturistes parle d'une montée en puissance au deuxième semestre. Nous avons, comme nous vous l'avons dit lors du débat budgétaire et notamment les deux ministres concernés, décidé de laisser jouer les stabilisateurs automatiques, c'est-à-dire de laisser légèrement dériver les comptes publics. Mais nous maîtrisons nos dépenses publiques qui en volume restent à 0,3 par an et en 2003, à 0,5.
Et donc je pense qu'effectivement, la France qui résiste mieux que ses voisins, qui a gardé un socle de consommation, sera en mesure de profiter bien de l'élan que reprendra l'économie européenne au deuxième trimestre.
C'est pourquoi, contrairement à d'autres, je crois que nous aurons un peu plus que peu de marge.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 13 février 2002)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
J'avais cru comprendre que la question m'était adressée. Mais si vous préférez que je demande au ministre de l'Economie et des Finances, L. Fabius, de le faire, c'est avec grand plaisir... De toute façon, nous dirons la même chose, à savoir que le 11 septembre, les événements tragiques ont effectivement plongé les économies les plus importantes, celle des Etats-Unis, du Japon, de l'Allemagne, dans une crise profonde et dans une récession. Pendant cette période, nous pouvons constater que la France a, elle, mieux résisté à ce choc économique puisque, comme l'a rappelé L. Fabius tout à l'heure, la croissance en 2001 est à 2 %, c'est-à-dire trois fois plus forte qu'en Allemagne, deux fois plus forte qu'aux Etats-Unis.
Pourquoi cette croissance en 2001 est-elle restée plus forte ? Parce que, contrairement à d'autres, et j'en remercie le ministre de l'Economie et des Finances, L. Fabius, nous avons pris des initiatives. Nous avons effectivement, avec la prime pour l'emploi, créé du pouvoir d'achat pour des catégories de la population qui consomment. Nous avons soutenu les programmes de CES et d'emplois jeunes. Nous avons pris des mesures d'aide à l'investissement pour les entreprises. Et donc nous avons été réactifs et nous avons mieux réagi.
Pourquoi en octobre n'avons nous pas modifié nos chiffres de croissance pour l'année 2002, nos prévisions ? D'abord, parce que nous n'avions pas de raison d'aller dans le sens d'un certain pessimisme ambiant. D'autre part, parce que nous avions besoin de mieux apprécier la conjoncture de l'époque. Alors, aujourd'hui où les éléments plus précis sont donnés, nous révisons nos comptes, et vous devriez nous féliciter de dire les choses telles qu'elles sont. Nous le faisons au moment où les signes de reprise pour la deuxième partie de l'année 2002 s'affirment aux Etats-Unis et en Europe, où effectivement, comme l'a dit L. Fabius, le consensus des observateurs économiques et des conjoncturistes parle d'une montée en puissance au deuxième semestre. Nous avons, comme nous vous l'avons dit lors du débat budgétaire et notamment les deux ministres concernés, décidé de laisser jouer les stabilisateurs automatiques, c'est-à-dire de laisser légèrement dériver les comptes publics. Mais nous maîtrisons nos dépenses publiques qui en volume restent à 0,3 par an et en 2003, à 0,5.
Et donc je pense qu'effectivement, la France qui résiste mieux que ses voisins, qui a gardé un socle de consommation, sera en mesure de profiter bien de l'élan que reprendra l'économie européenne au deuxième trimestre.
C'est pourquoi, contrairement à d'autres, je crois que nous aurons un peu plus que peu de marge.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 13 février 2002)