Texte intégral
Q : Vous accusez le gouvernement Balladur de vouloir faire disparaître tous les acquis sociaux en France.
- « Oui ! Nous connaissons une attaque sans précédent contre les salaires, les acquis sociaux, les services publics, les droits démocratiques. Au fond, Balladur veut casser la France. »
Q : Quand il dit qu'il s’engage à préserver la protection sociale, vous ne le croyez pas ?
- « Je ne vois pas comment on peut croire un homme qui dit « je ne vais pas m'attaquer à la protection sociale » et qui avance les propositions dont je viens de parler. Mais c'est une attaque sans précédent. »
Q : Vous ignorez tous les nécessités d'adaptation à la situation et à la concurrence internationale ?
- « L'objectif de la politique de M. Balladur c'est principalement de servir les intérêts des grands privilégiés. Pour eux, c'est un conte de fée. Jamais ils n'ont été aussi riches. »
Q : La présence du président Mitterrand ne limite pas le risque que vous dénoncez ?
- « Non ! »
Q : Vous pensez être entendu et suivi sur ce thème ?
- « Nous ne sommes pas les seuls à tenir le langage que je viens de tenir. D'autres forces politiques, des forces syndicales disent fermement leur colère devant la politique de BALLADUR. Nous sommes dans une situation où il y a des possibilités de rassemblement que nous n'avons pas connues depuis longtemps. Il faut déterminer les objectifs pour faire échec à cette politique avec les gens eux-mêmes. Il faut en discuter et agir ensemble sur ces objectifs. L'expérience montre que, lorsqu'il y a rassemblement-action, il y a efficacité et résultat. Ils ont, par exemple, été obligés de reculer dans leur volonté de nationaliser l'Aérospatiale et concéder une prime pour la rentrée scolaire. Par conséquent, il est démontré à nouveau que l'action peut être efficace. »
Q : Que pensez-vous de la remise en cause par M. PASQUA des décisions du Conseil Constitutionnel sur l'immigration ?
- « Concernant le Conseil Constitutionnel, nous ne l'avons jamais approuvé puisque nous nous sommes toujours opposés à cette constitution. Les propositions de PASQUA aggravent encore la situation dans ce domaine. »
Q : Au 28eme congrès du PC, vous allez abandonner le centralisme démocratique. Ça a été décidé au sommet selon le principe du centralisme démocratique ?
- « Non ! La décision n'est pas prise. Dans le rapport que j'ai présenté au comité central à titre personnel, j'ai bien précisé, qu'en définitive, je donne mon opinion. Ce sont les communistes qui décideront. »
Q : Ça entraînerait un changement de statut et dont de direction. Vous envisageriez quoi ?
- « Changement de statut, c'est clair ! Il va falloir réécrire de nouveaux statuts. Changement de direction : ce sont les communistes qui en décideront. Pour ce qui me concerne, j'ai déjà eu l'occasion de dire que ma décision était prise et que je la ferai connaître le moment venu. »