Interview de M. Edouard Balladur, Premier ministre, dans "Le Méridional" le 12 août 1994, sur la politique gouvernementale en matière de lutte contre le chômage, la sécurité européenne et la politique africaine de la France.

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Média : LE MERIDIONAL - Presse régionale

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Le Méridional : Tous les traitements du chômage utilisés jusqu'ici ont montré leurs limites et il est avéré que même une croissance modérée est insuffisante pour inverser la courbe. Les chiffres de juin sont encourageants, mais ceux de mai avaient ému nos concitoyens en révélant une brutale rechute. L'opinion publique pourrait-elle encore supporter plusieurs de ces rechutes sans de graves conséquences ?

Édouard Balladur : La lutte pour l'emploi est au cœur de la politique du gouvernement. L'objectif c'est accroître les emplois offerts.

Les moyens sont clairs : retrouver la croissance, abaisser le coût du travail, améliorer la formation des jeunes, favoriser la réinsertion des trop nombreux exclus de notre société.

De 1990 à 1994, le chômage n'a cessé d'augmenter. Il a continué à augmenter dans les premiers mois qui ont suivi avril 1993. Les mesures que nous avons prises dès le printemps, ne pouvaient avoir d'effet miraculeux instantané.

Mais depuis l'automne dernier, c'est-à-dire depuis que notre politique est à l'œuvre, cette croissance s'est ralentie considérablement et le chômage a même baissé au mois de juin. Cependant, il ne faut pas se réjouir trop vite. Nous pouvons encore connaître des déceptions d'ici à la fin de l'année et nous avons encore beaucoup trop de chômeurs dans notre pays. Mais si j'en crois l'INSEE, le chômage est en train de se stabiliser et la décrue va s'amorcer. C'est un premier pas, il faudra en faire bien d'autres.

Ce résultat est en bonne partie le fruit de la politique du gouvernement : baisse des charges sur les bas salaires, développement de l'apprentissage, politique active de contrats emploi-solidarité. Mais ce résultat est surtout le fruit de la reprise économique. En 1993, la production a baissé de 1 %. En 1994, elle augmentera d'après les prévisions d'au moins 2 % et d'ici la fin de l'année, le rythme de la croissance sera à en croire l'INSEE, de 2,5 à 3 %. Cette croissance est de nature à rendre l'économie française à nouveau créatrice d'emplois. Surtout si l'on y ajoute l'effort de formation et de baisse des charges qui pèse sur les salaires.

Les Français savent qu'il n'y a pas de remède miracle contre le chômage. Ils savent aussi que je n'ai jamais fait de promesses démagogiques. Nous pouvons dire que le pire est passé, que l'avenir se présente mieux.

L'objectif ? Il faudrait arriver à ce que, comme dans bien d'autres pays industrialisés, le chômage ne dépasse pas 7 à 8 % de la population active. J'espère bien que le mouvement sera amorcé à partir de l'année prochaine. Il faudra plusieurs années pour atteindre cet objectif et surtout ne pas se décourager, continuer l'effort avec persévérance.

Le Méridional : Dépassant les traditionnels clivages politiques, certaines voix se font entendre pour critiquer la « la politique du franc fort » et préconiser une relance par la consommation. Êtes-vous sensible à ces sollicitations ?

Édouard Balladur : Le débat est dépassé, les résultats de la politique du gouvernement le démontrent. D'ailleurs, l'on n'entend plus beaucoup les tenants d'une autre politique.

Je n'ai jamais parlé de « franc fort ». En revanche, je me suis employé à assurer la stabilité de la monnaie, malgré les secousses de la crise monétaire de l'été 1993, car cette stabilité est la condition d'un progrès durable et elle empêche la hausse des prix qui pèse sur les plus faibles.

Quant aux taux d'intérêt, je rappelle que les taux à court terme ont baissé de plus de 50 % entre avril 1993 et aujourd'hui. L'argent est moins cher, ce qui aide la production, la consommation et l'investissement. C'est la marque de la confiance dans la politique du gouvernement.

La consommation reprend progressivement comme l'ont montré les chiffres du mois de juin. La reprise de la consommation est donc là, déjà, et toutes les décisions ont été prises pour qu'elle se poursuive à l'automne : la prime automobile sera applicable jusqu'en juin 1995. L'allocation de rentrée scolaire, versée dès la fin du mois d'août, sera triplée et portée à 1 500 F ; la baisse de l'impôt sur le revenu se traduira pour les contribuables par une économie de l'ordre de 13 milliards de F ; enfin, les salariés qui ont des fonds de participation qui sont bloqués, peuvent les utiliser de façon anticipée pour tout achat d'automobile ou pour les travaux immobiliers qu'ils veulent effectuer chez eux.

Il y a toujours d'autres politiques possibles, évidement. Mais ce que j'observe, c'est que la nôtre porte ses fruits ; Je vous le rappelais notamment en ce qui concerne la croissance de la production et la stabilisation du chômage.

Le Méridional : En dépit de l'installation de la Contribution sociale généralisée, le sempiternel « trou » de la Sécurité sociale est toujours là, plus béant que jamais. Après avoir envisagé la création d'une TVA sociale, vous avez préféré différer cette mesure dont il est apparu qu'elle « passerait » mal. En fait, les différents palliatifs ayant échoué, n'est-ce pas tout le système de protection sociale qu'il serait souhaitable de remettre à plat ?

Édouard Balladur : Notre système de protection sociale souffre de la crise économique : quand le chômage augmente, quand les salaires stagnent, les cotisations sociales rentrent moins. Il souffre aussi de l'absence de réforme de structure au cours des années 1980 où on a laissé la Sécurité sociale dériver.

Le résultat c'est qu'en 1993, lorsque nous sommes arrivés, le régime général de la Sécurité sociale était en quasi-faillite avec un déficit cumulé de 110 milliards de F.

Nous avons immédiatement engagé les réformes indispensables : le système de retraite a été sauvegardé, ce qui était une préoccupation majeure des Français ; nous avons réformé les structures de la Sécurité sociale en garantissant à chaque branche son autonomie financière afin que la gestion de chaque risque apparaisse clairement ; nous avons réussi à obtenir un ralentissement sans précédent de la croissance des dépenses de santé. Certes, 1994 sera encore en déficit mais, d'ores et déjà, l'action d'économie et de réforme engagée par le gouvernement est telle que ce déficit sera diminué de moitié par rapport à ce qu'il aurait été si rien n'avait été fait.

Cette action doit être poursuivie, j'ai confiance en sa réussite. Le système de Sécurité sociale doit être réformé pour lui donner plus d'efficacité, c'est-à-dire pour assurer la même qualité de protection sociale pour un moindre coût. Mais, en ce domaine, je ne crois pas aux réformes brutales. Les Français sont à juste titre attachés à leur système de protection sociale, et c'est avec leur concours, avec le concours des professions de santé, des collectivités locales, des assurés, que ce système pourra être amélioré.

L'objectif est clair : le nombre de points de cotisation doit cesser d'augmenter et, désormais, les dépenses doivent s'adapter aux recettes et non pas le contraire : cela suppose des efforts considérables.

Le Méridional : Depuis le début de la Ve République, le Premier ministre a toujours eu pour vocation de conduire la majorité. Le tohu-bohu qui y prévaut depuis quelques temps est-il pour vous une cause de soucis ?

Édouard Balladur : Quel tohu-bohu ? Au cours des trois dernières sessions parlementaires, le soutien de la majorité n'a jamais fait défaut au gouvernement c'est cela qui compte. Le reste n'est pas important.

J'ai déjà eu l'occasion d'indiquer que ma préoccupation était, depuis un peu plus de seize mois, le redressement de notre pays. Je ne veux pas que ces deux années de cohabitation soient du temps perdu pour la France, mais qu'au contraire les changements indispensables soient entrepris, dans le respect des institutions.

L'objectif est clair : faire qu'au terme du mandat qui nous a été confié, la France se porte mieux, c'est-à-dire qu'elle se porte mieux en 1995 qu'en 1993. Pour y parvenir, il faut une bonne politique et celle que nous menons commence à montrer qu'elle réussit dans bien des domaines : la croissance économique retrouvée, la lutte contre les déficits budgétaires et sociaux, le ralentissement du chômage, une meilleure sécurité, la lutte contre l'immigration clandestine, une réforme de la justice…

Toutes ces réformes ont été votées par la majorité parlementaire dont j'ai la responsabilité. Que vous répondre d'autre ?

Le Méridional : Les instituts de sondage d'opinion ont pris l'habitude d'envisager le cas de figure où la majorité présenterait plusieurs candidats aux prochaines élections présidentielles… Et même celui où entreraient simultanément en lice deux candidats du RPR. Ne pensez-vous pas que cette dernière hypothèse serait de nature à désorienter l'électorat ?

Édouard Balladur : Gouverner le pays s'est pas une tâche aisée à l'heure où il traverse une crise profonde dont nous essayons de sortir. Faire sortir la France de la récession, réduire les déficits juguler le chômage, sauvegarder la protection sociale, restaurer une meilleure sécurité, réduire les inégalités entre les régions afin que chaque Français ait les mêmes possibilités de progrès, a demandé la mobilisation de toutes les énergies.

C'est pour cela précisément que j'ai souhaité que l'on n'évoque pas prématurément la question des élections présidentielles, afin que tous les efforts soient concentrés sur le même but : le redressement du pays.

Pourquoi dérogerais-je moi-même à la règle que j'ai fixée ?

Le moment venu, ce sera aux Français de se faire une opinion, et, comme toujours, ils le feront indépendamment de toutes pressions politiques.

Le Méridional : Gadget pour certains, intéressante tentative de dialogue pour les autres, il semble bien que le « questionnaire adressé aux jeunes » ait concerné une partie notable de ceux auxquels il était destiné. Alors que vos directives incitent le gouvernement à rechercher des économies, comment dégager les ressources nécessaires à l'exploitation de ses résultats ?

Édouard Balladur : Plus de 1 400 000 jeunes ont déjà répondu à ce questionnaire. C'est un succès sans précédent, inattendu, et qui montrer bien qu'il répondait à une attente très forte de la jeunesse.

Pourquoi parler de gadget ? Parce que c'est quelque chose de nouveau ? À l'heure où la communication envahit chaque jour un peu plus notre société, le dialogue entre les individus, entre la jeunesse et ceux qui gouvernent entre ceux qui travaillent dans les collectivités, dans les entreprises, entre les membres d'une même famille, n'est pas toujours ce qu'il devrait être.

C'est la première vertu de ce questionnaire : avoir rétabli le dialogue. Au début du mois de septembre, une commission indépendante, celle qui a établi le questionnaire, en achèvera le dépouillement et proposera au gouvernement des initiatives qui répondent aux préoccupations des jeunes.

D'ores et déjà, d'après un certain nombre d'éléments qui m'ont été transmis, je crois pouvoir affirmer que les réponses sont encourageantes. Elles montrent une jeunesse qui, en majorité, est positive, entreprenante, attachée à sa famille et à son pays ; elles montrent aussi une jeunesse inquiète pour son avenir et sa place dans la société, insatisfaite de la formation qu'elle reçoit et de l'accueil qui lui est fait dans l'entreprise ; elles montrent enfin une jeunesse prête à participer à s'engager dans des actions collectives pour peu qu'on lui en donne l'occasion. C'est extrêmement réconfortant.

Le Méridional : Peu après votre prise de fonctions, vous avez tenu à prendre une initiative dans le domaine de la sécurité européenne, initiative à laquelle la présidence de la République a souscrit. La conférence qui s'est tenue à Paris au niveau le plus élevé, devait être suivi d'un nouveau tour de table à l'automne. Le suivi de ce dossier vous donne-t-il satisfaction ?

Édouard Balladur : L'effondrement du communisme et de l'empire soviétique a rendu les nations d'Europe centrale et orientale à la liberté. Mais en même temps, il a fait apparaître des problèmes de frontières et de statut des minorités qui peuvent conduire à des difficultés dangereuses. Voyez par exemple ce qui se passe dans l'ex-Yougoslavie. Il faut éviter que cela ne se passe ailleurs, car, de proche en proche, c'est la sécurité de toute l'Europe qui serait menacée. C'est pourquoi j'ai proposé un pacte de stabilité à l'ensemble des pays européens, projet qui a été repris par l'Union Européenne. Il s'agit de garantir le respect des frontières et le respect des minorités et pour cela, de parvenir à conclure des accords de bon voisinage entre tous les pays d'Europe centrale et orientale. Ils sont tous candidats à l'Union Européenne et nous ne pouvons envisager de les y faire entrer s'ils n'ont pas auparavant réglé les difficultés qui les divisent.

Aujourd'hui, ce projet est en bonne voie. Nous avons eu à Paris au mois de mai dernier une réunion de l'ensemble des pays européens. Il nous faut progresser maintenant dans la région baltique et en Europe centrale. J'observe que le climat s'est beaucoup amélioré entre la Hongrie et ses voisins ; je constate que la Russie et la Slovaquie viennent de tomber d'accord pour que les troupes russes se retirent de ce pays avant le 21 août prochain. Donc des progrès ont été faits. Mais nous ne sommes pas encore au but. J'espère que la conférence finale pourra se tenir en 1995. Si nous y parvenons, et ce sera grâce à une initiative française, cela sera un signe de maturité politique de la part de pays que divisent des conflits nationaux, ethniques ou religieux fort anciens.

Le Méridional : Vous l'avez souligné sur le terrain : la France a été fidèle à sa vocation humaniste et à sa tradition africaine en montrant au Rwanda le chemin de l'honneur. Ce en dépit des critiques initiales et – plus grave – de l'indifférence quasi générale. Cela dit, notre pays a-t-il les moyens d'assumer seul et longtemps les conséquences du naufrage africain ?

Édouard Balladur : La France ressent à l'égard de l'Afrique un sentiment de forte solidarité, aussi bien dans le domaine économique que dans le domaine de la sécurité ou encore dans celui de la défense de la dignité humaine.

La communauté internationale, elle s'est beaucoup désintéressée de l'Afrique ces dernières années. Seule la France a maintenu un niveau d'aide élevé pour ces pays, et dans l'affaire du Rwanda, ne s'est pas résignée à l'indifférence devant le martyre d'un peuple abandonné de tous. Nous pouvons être fiers de ce qu'a fait notre pays en ces circonstances.

Il ne s'agit pas uniquement de considérations morales mais aussi de considérations d'intérêt : la déstabilisation de l'Afrique, son éclatement en guerres intestines, son appauvrissement, auraient des conséquences très redoutables pour l'Europe.

Tout au long du voyage que j'ai effectué au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Gabon, et au cours de celui que j'ai fait au Rwanda et au Zaïre, pour saluer nos soldats qui accomplissent une mission si difficile et si courageuse dans l'opération Turquoise, je l'ai répété : nous devons tout faire pour que les pays africains retrouvent la croissance et pour cela nous avons soutenu leur décision courageuse de dévaluer le franc CFA. La réussite de cette opération exige une grande rigueur de gestion de la part des pays africains. Mais la France leur a d'ores et déjà apporté une aide extrêmement importante, plus importante qu'aucun gouvernement ne l'a jamais fait. Dans le même temps, nous les incitons à prendre toutes les mesures nécessaires pour que la communauté financière internationale les aide vraiment.

De la même manière et cette fois, dans le domaine politique, dans le discours que j'ai fait à Dakar devant l'Assemblée nationale, j'ai insisté sur l'urgence qu'il y a pour l'Afrique à agir préventivement pour régler ses problèmes de frontières et de minorités, et à se doter d'une capacité d'agir dans les opérations de maintien de la paix. J'ai également insisté sur la nécessité de la marche vers la démocratie, chacun à son rythme bien entendu, mais avec un objectif commun : le respect du pluralisme et de la tolérance.

Le Méridional : Plus généralement (on pense en particulier à l'ex-Yougoslavie), n'est-il pas vain de se contenter de traiter sur le mode « humanitaire » des problèmes qui requièrent avant tout un traitement politique ?

Édouard Balladur : Contrairement à ce que vous dites, il n'est pas question, en tout cas pas pour le gouvernement français, de traiter sur le mode humanitaire des problèmes qui requièrent avant tout un traitement politique. C'est bien ce que nous faisons en Bosnie où nous nous efforçons de pousser les diverses parties à se mettre d'accord, mais nous ne pouvons leur imposer notre point de vue.

Dès lors que les conflits éclatent, la conception que nous avons de notre devoir moral nous amène à apporter notre aide humanitaire pour soulager les souffrances des populations. C'est ce que nous avons fait en Bosnie, c'est ce que nous avons fait au Rwanda. Longtemps et souvent, nous avons été les premiers et les seuls. C'est l'honneur de la France de l'avoir fait. Je ne dis pas que nous ayons entièrement réussi, mais du moins avons-nous évité le pire et sauvé de nombreuses vies humaines. C'est déjà beaucoup.

Le Méridional : Si vous deviez réécrire le « Dictionnaire de la réforme », sa rédaction en serait-elle beaucoup changée ?

Édouard Balladur : Non je ne le crois pas. J'ai écrit dans le « Dictionnaire de la réforme » à la fois tous les changements qui me paraissent indispensables dans notre pays et la meilleure méthode pour y parvenir.

Les changements ? La France est restée trop longtemps immobile dans les années 1988-1993, et ne s'est pas adaptée aux conditions nouvelles du monde et de la société. C'est pourquoi j'avais écrit ce « Dictionnaire de la réforme » qui a pour une bonne part inspiré la campagne de l'actuelle majorité pour les élections législatives. Porté à la tête du gouvernement, j'ai eu à cœur de mettre en œuvre ces réformes : réformes du Code de la nationalité, des conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France, de la Haute Cour de Justice, du Conseil supérieur de la Magistrature, de l'économie grâce à la privatisation et à la baisse des impôts, des moyens de lutte contre le chômage, de l'enseignement grâce au nouveau contrat pour l'École, etc. Beaucoup a été fait mais il reste à faire bien entendu. Tout ne peut pas changer en 18 mois. Sur la même route, il y aura d'autres étapes. Déjà, la première porte ses fruits.

D'autant plus que ce qui compte, autant que la réforme elle-même et son contenu, c'est la méthode qu'on emploie pour la mettre en œuvre : le temps des décisions imposées d'en-haut de façon autoritaire est terminé. Il faut consulter, il faut dialoguer, il faut convaincre. Cela prend un peu plus de temps mais finalement cela aboutit à de meilleures résultats ; voyez ce que nous avons fait avec Air France, voyez ce que nous essayons de faire avec la jeunesse, avec l'adaptation de l'École.

La France a devant elle plusieurs années durant lesquelles elle devra modifier profondément les structures de la société, les habitudes et les comportements. C'est vrai de la politique intérieure, de la politique sociale, de la politique économique, de la politique extérieure. C'est vrai aussi par exemple, de l'aménagement du territoire, grande réforme qui a été précédée par une consultation menée dans la France entière.

Si j'avais à réécrire aujourd'hui le « Dictionnaire de la réforme » je n'aurais rien à y changer de véritablement important ni sur le fond, ni sur la méthode.