Article de M. Jacques Toubon, ministre de la culture et de la francophonie, dans le supplément de "la Lettre du ministère de la culture et de la francophonie" le 30 juin 1994, sur les deuxièmes jeux de la francophonie.

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Circonstance : Deuxièmes jeux de la francophonie du 5 au 13 juillet 1994 dans l'Essonne

Média : La Lettre du ministère de la culture et de la francophonie

Texte intégral

Bienvenue aux jeunes qui participent à ces deuxièmes Jeux de la francophonie. Avec Paris et le département de l'Essonne, c'est l’Île-de-France qui accueille en 1994, cinq ans après Casablanca et Rabat, cette manifestation permettant aux représentants sportifs et culturels de 46 nations de se réunir, de se mesurer et de partager un même idéal fondé sur l'humanisme, le respect mutuel et le rapprochement international. Ces jeux témoignent de la vitalité de la communauté francophone. Leur vocation associe athlètes et artistes qui, chacun dans leurs temples, concourent pour les plus hautes marches du podium ou pour être distingués. C'est l'originalité de la fête francophone. Une voie à suivre, un exemple à méditer, car c'est la seule manifestation de cette envergure sachant réconcilier le sport et la culture qui s'ignorent trop souvent.

Deux mille sportifs, mille artistes, avec leur identité culturelle et leur spécificité linguistique, mais qui partagent le français, vont prouver au cours de ces jeux que la francophonie est riche de sa diversité. Ils seront le signe le plus tangible de cette civilisation de l'universel qui ne saurait être celle de l'uniformité. Bienvenue aussi à tous ceux qui, librement, se rendront aux stades ou dans les gymnases, dans les théâtres ou dans les lieux d'exposition, pour participer à cette grande rencontre de l'univers francophone, à ce rendez-vous d'une communauté authentique, audacieuse et porteuse d'un message d'espoir.

La francophonie se veut ouverte au dialogue, tolérante envers les autres et accueillante pour tous ceux et celles qui veulent la rejoindre. C'est sa force, et sa volonté, dans le monde difficile qui est, aujourd'hui, le nôtre.