Texte intégral
Sud-Ouest : Comment estimez-vous vos chances d’être élu à la tête de Force ouvrière ?
Claude Pitous : J’ai les meilleures chances d’être élu. Toutefois, les résultats vont être serrés en raison du mode d’élection propre à Force ouvrière et qui accorde une représentativité à la fois aux fédérations et aux unions départementales.
Sud-Ouest : Quelles sont vos différences avec l’autre candidat, Marc Blondel ?
Claude Pitous : Elles tiennent plus à une question de personnalité qu’à une question de programme. Je suis le candidat des militants sur le terrain et je veux assurer la continuité de l’œuvre entreprise par André Bergeron. Marc Blondel, lui, représente un autre courant, plus dur.
Sud-Ouest : Depuis plusieurs mois, on assiste à une montée des revendications salariales dans la fonction publique. Quelle est votre analyse sur ce durcissement social ?
Claude Pitous : Depuis des années, toutes les revendications ont été bloquées dans le secteur public avec le plan Barre de 1976. Ces mesures ont été renforcées à partir de 1982 par le blocage des salaires. Au moment où l’économie repart, il est normal que les salariés demandent leurs part.
Il faut qu’aujourd’hui s’engagent des négociations pour éviter que les conflits sociaux ne reprennent de plus belle après la trêve des confiseurs.
Sud-Ouest : Si vous êtes élu secrétaire général de Force ouvrière, quelle sera votre priorité ?
Claude Pitous : Mon premier souci sera de rassembler autour de moi tous les syndiqués de FO et d’appliquer les décisions qui seront prises pour les trois prochaines années par le congrès fédéral.
Sur le plan social, hormis l’emploi, la préoccupation majeure, il existe trois domaines prioritaires : la protection sociale, les conséquences des technologies nouvelles sur l’emploi et le marché unique européen. Il faudra se battre pour que l’Europe de 93 bénéficie d’une dimension sociale.