Déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, sur l'évolution du processus de paix au Proche-Orient et les relations entre Israël et l'Union européenne, Paris le 11 janvier 1995.

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Circonstance : Entretien de M. Juppé avec M. Shimon Peres, ministre des affaires étrangères israélien, à Paris le 11 janvier 1995

Texte intégral

Nous venons d'avoir, avec M. Peres, un entretien d'une heure très amical et très constructif. J'ai été très intéressé par les dernières informations que M. Peres a pu me donner sur l'évolution du processus de paix. Nous avons constaté que les choses s'étaient un peu tendues au cours des dernières semaines. J'espère que de nouveaux progrès pourront être réalisés sur la voie qui avait été tracée à Oslo. De ce point de vue, notre entretien a été, je crois, très utile.

Nous avons également évoqué les perspectives de la Présidence française s'agissant des relations entre Israël et l'Union européenne, et j'ai redit à M. Peres la détermination de la France de mener à bien la négociation d'un accord, de sorte qu'Israël soit parmi les tout premiers à pouvoir conclure avec l'Union européenne cet accord de nouvelle génération, qui marquera un partenariat nouveau entre Israël et l'Union européenne.

M. Peres a évoqué également un projet qui lui tient à cœur, qui est celui du développement du système d'éducation au Proche-Orient. C'est là une idée qui nous parait extrêmement intéressante et sur laquelle nous allons maintenant travailler ensemble. Ce sont là quelques-uns des thèmes que nous avons abordés ce matin.

Q. : Avez-vous abordé le dossier de la colonisation en Cisjordanie ?

R. : Nous avons évoqué cette idée. J'ai rappelé la position de la France, et M. Peres m'a donné son point de vue. Il vous le dira lui-même.

Q. : L'aviation israélienne bombarde le Sud-Liban depuis deux jours. Avez-vous parlé du Sud-Liban ?

R. : Vous savez l'importance que la France attache à l'intégrité territoriale et au respect de la souveraineté du Liban. Ce principe est valable erga omnes. Nous pensons également qu'il faut, le plus vite possible, se pencher sur le volet libanais également du processus de paix. Nous avons échangé quelques idées ce matin sur ce sujet, avec M. Peres.