Texte intégral
Q. : François Léotard arrive ce malin à Metz. Le ministre de la Défense a rendez-vous au bois des Prussiens, où il assistera à une présentation de soutien médical d'un groupement de forces en opération. Exercice dynamique d'une chaîne santé, présentation des hôpitaux en campagne, et évacuation sanitaire par hélicoptère sont quelques-unes des opérations conduites par le 1er régiment médical. Le ministre se rend ensuite à l'hôpital d'instruction des armées Legouest. Il aura ainsi une vision d'ensemble du pôle santé militaire de Metz qui s'est constitué. Du 1er régiment médical, à l'hôpital Legouest, vous allez découvrir les composantes du pôle de santé de Metz. Celui-ci est-il désormais au complet ? Que devient le projet d'installation sur place d'une école d'infirmiers ?
R. : La formation de l'ensemble des infirmiers militaires a été regroupée à Toulon. Cette école a pris le relais de l'ancienne école des infirmiers de la marine déjà à Toulon et a accueilli les infirmiers de l'armée de l'air formés autrefois à Mérignac, ainsi que ceux de l'armée de terre formés à Dinan. Il n'y a pas de projet d'école d'infirmiers à Metz.
En revanche les élèves de Toulon viendront en stage à l'hôpital Legouest pour bénéficier des possibilités offertes par cet établissement. Le 1er régiment médical recevra les jeunes médecins stagiaires pour une formation à la médecine de l'avant, et des manœuvres de santé propres à leur faire appréhender leurs futures responsabilités.
Q. : La réorganisation du dispositif de la Force aérienne de combat se solde par la disparition des escadres. La recomposition en escadrons plus musclés s'est déjà traduite par la perte d'unités à Toul. La base elle-même n'est-elle pas condamnée à la fermeture ?
R. : Les structures de commandement de l'armée de l'air conçues pour le contexte de guerre froide ont été remaniées pour répondre aux besoins d'une stratégie d'actions multiples et diversifiées, dans un cadre interarmées et interalliés. La nouvelle architecture comprend, le territorial, l'opérationnel et l'organique : la chaîne territoriale comprend trois régions aériennes qui s'occupent de la mise en conditions des bases et du soutien général des forces. Il est prévu dans ce domaine de maintenir en condition opérationnelle les bases plates-formes existantes – celle de Toul en fait partie – et de regrouper sur ces implantations chaque fois que cela est possible, des unités de soutien ou à vocation non aéronautique.
Il y a des chaînes organiques. Cette dernière comprend les commandements qui constituent les réservoirs de force chargés de la mise en condition opérationnelle des moyens et du soutien logistique associé. Parmi ces commandements figure la force aérienne de combat dont les unités stationnent à Toul.
Q. : Les nouvelles missions dévolues au 1er Comlog dans la logique du Livre blanc ne signifient-elles pas à terme le déménagement de ce commandement, et avec qui, le départ de Metz du régiment de la livraison par air ?
R. : A l'origine orienté exclusivement vers le soutien du théâtre centre-Europe, le 1er Comlog est désormais responsable par délégation de l'état-major de l'armée de terre de la conduite du soutien de tout type d'engagement, en temps de paix, de crise, de guerre et sur tous les théâtres d'opérations. Son implantation actuelle à Metz donne entière satisfaction sur le plan des infrastructures et des liaisons. Il n'est donc aucunement envisagé de déménager ce commandement. Une telle mesure irait, en outre, à l'encontre des efforts actuels de stabilisation des transferts ou mouvements d'unités. Ceci vaut également pour le RLA qui dispose d'excellentes conditions de travail à Metz.