Déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, sur ses relations avec M. Boutros-Ghali et l'éventualité du retrait des Casques bleus français de l'ex-Yougoslavie, Paris le 11 mai 1995.

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Circonstance : Rencontre de M. Juppé avec M. Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations unies, à Paris le 11 mai 1995

Texte intégral

Mesdames et Messieurs, j'ai été très heureux d'accueillir M. le Secrétaire général des Nations unies avec lequel nous avons fait, selon la formule consacrée, un large tour d'horizon de bien des questions internationales. Vous comprendrez que, compte tenu des circonstances, je ne fasse pas de déclaration plus longue sur ces différents sujets.

Merci, Monsieur le Secrétaire général, merci de votre visite.

Q. : Les forces de l'ONU en ex-Yougoslavie sont beaucoup critiquées ces temps-ci, Monsieur le Ministre ; avez-vous évoqué avec le Secrétaire général la question de retrait des Casques bleus ou de la redéfinition du mandat des Nations unies en ex-Yougoslavie.

R. : Vous connaissez la position qui a été prise par le gouvernement dont la mission s'achève. Elle n'a pas varié. Nous considérons que les critiques qui sont faites actuellement aux Nations unies sont des critiques injustes, car on a placé les Casques bleus dans une situation où ils ne peuvent pas faire autre chose que ce qu'ils font. La question qui se pose maintenant est de savoir si précisément il ne faut pas changer les conditions de l'intervention internationale, de manière à pouvoir réagir de façon plus forte aux provocations des uns et des autres et à l'obstination de ceux qui refusent le plan de paix. C'est une question qui sera abordée dans les tous prochains jours lorsqu'un nouveau gouvernement se sera mis en place.

En tout cas, je tiens à redire ici que chaque fois que j'ai eu le privilège, Je désir, de rencontrer le Secrétaire général, j'ai trouvé toujours en lui un interlocuteur très ouvert, et vous savez que la France fait tout ce qu'elle peut pour soutenir une action qui est irremplaçable, qui est celle des Nations unies.