Texte intégral
Monsieur le secrétaire général du ministère des affaires étrangères,
Mesdames et Messieurs les présidents,
Madame le délégué général,
Mesdames et Messieurs,
Depuis plusieurs années, l'Alliance française de Paris organise à la fin du mois de janvier un colloque mondial, jusqu'ici réservé aux personnels de direction détachés auprès de ces établissements.
Le directeur général des relations culturelles, scientifiques et techniques a suggéré cette année une innovation. Il a propose à M Jacques Viot, le président de l'Alliance française de Paris, d'inviter vingt présidents des plus importantes alliances et fédérations d'alliances dans le monde, ce qu'il a accepté avec enthousiasme.
C'est là, je crois, une excellente idée, et à double titre.
D'abord parce que cette occasion est celle d'un hommage aux femmes et aux hommes qui, à la tête des comités locaux des alliances françaises, apportent bénévolement toute leur énergie et beaucoup de leur temps à la belle cause de la langue et de la culture française dans leur pays.
Mesdames et Messieurs les Présidents, venus d'Éthiopie et de Russie, du Brésil et de Hong Kong, de l'Uruguay et des Pays-Bas, du Paraguay et de l'Italie, de la Suisse et du Mexique, des États-Unis et de l'Australie, de l'Inde, de la Nouvelle Zélande, du Sénégal et des Philippines, vous représentez d'une certaine manière les membres de ce bon millier de comités répartis sur toute la planète, dans les petites ou les grandes villes, partout où s'assemblent des hommes amoureux de notre langue et de notre culture.
L'Alliance française, c'est le moment de le souligner à nouveau, est ce lieu du partenariat entre la France, une association française reconnue d'utilité publique établie depuis 1883 et tous ces comités locaux avec lesquels, je le sais, vont être signés de nouveaux « contrats sur objectifs ».
Cette rencontre parisienne est une excellente idée pour une seconde raison.
J'observe que très souvent les présidents des alliances françaises sont des hommes d'affaires et je vois parmi vous des banquiers, des chefs d'entreprises, des avocats et des consultants internationaux, des économistes et des directeurs d'institutions. C'est que le thème choisi cette année par l'Alliance française est celui des relations avec le monde des affaires : on ne petit donc choisir meilleurs experts pour débattre de ces questions
Au moment de porter avec vous un toast, je voudrais simplement, en tant que secrétaire d'État chargé de la francophonie, et profitant de la circonstance, attirer votre attention sur trois points :
Mon premier point, et cela ne vous étonnera pas, est de vous dire combien est important, pour la langue française, cet immense réseau constitué par les alliances françaises, et aussi, selon les régions, par les instituts et centres culturels français. C'est un atout exceptionnel pour notre langue : l'histoire l'a largement démontré ; je souhaite que le futur le confirme. Il place l'usage de notre langue au milieu de la société civile, il permet le contact avec les élites, il facilite notre coopération et nos échanges.
Deuxièmement, à propos du thème de cette rencontre, j'aimerais souligner que la langue française doit être au cœur du monde de l'économie et des échanges, et non pas seulement de celui des belles lettres. Évidemment nous ne rejetons pas l'éclat de notre littérature et de notre culture, bien au contraire. Mais la survie du français passe aussi par le vecteur des affaires, et, dans l'intérêt de tous, les entreprises, à l'heure de la mondialisation, ne doivent pas donner, pieds et poings liés, à une seule langue, Nous devons donc ensemble redoubler d'efforts pour que le français soit aussi la langue des entreprises : des entreprises françaises et des entreprises qui commercent avec les pays francophones.
Enfin, je souhaiterais que nos efforts communs en faveur du français fassent appel aux meilleurs ressources de la modernité désormais la planète entière accueille, grâce aux satellites, la langue, la musique et les images françaises. C'est une formidable ressource dans laquelle il faut puiser pour enseigner et donner l'envie de parler français. De plus en plus d'alliances relaient nos ondes. C'est la bonne voie. Il faudra continuer de nous moderniser à travers les nouveaux réseaux d'information, comma Internet, où le français doit aussi s'affirmer. Le dernier sommet de la francophonie, qui s'est tenu à Cotonou, en décembre dernier, a décidé de mobiliser les moyens nécessaires à cet objectif.
Pour accompagner cette modernisation des alliances françaises, la France, le ministère des affaires étrangères et le ministre délégué à la coopération sont prêts, par divers moyens qui vous ont été expliqués depuis lundi, à vous aider. Je veillerai personnellement à ce que ce partenariat se consolide et se développe.
Mesdames et Messieurs les Présidents, je vous remercie à nouveau d'être venus de si loin jusqu'à nous et je vous invite à lever notre verre à notre belle langue française.