Texte intégral
date : 29 mai 1997
Source : Vert Contact
Avec des député(e)s Vert(e)s pour une nouvelle majorité
Il y a un temps pour tout. Les quelques heures qui nous séparent des résultats du second tour doivent être consacrées à convaincre les hésitants, sceptiques et autres abstentionnistes, d’aller voter le 1er juin pour battre la droite et l’extrême-droite, pour changer de politique, pour reconstruire l’espérance en France. Ceci n’est pas une simple formule en langue de bois, c’est une triple nécessité politique.
Il est d’abord nécessaire de mettre en minorité une droite hégémonique et arrogante, conduite par un clan de parisien usés, accablés par les « affaires » (Chirac, Juppé, Tibéri, Toubon…), pratiquant sans vergogne une politique anti écologique et antisociale. La main mise de ce gang sur Paris, puis sur notre pays, doit être stoppée. D’autant plus que, par l’actuelle dissolution anticipée, Chirac voulait conforter son pouvoir pour dix ans encore en reportant au printemps 2002 les prochaines législatives, juste après sa réélection présidentielle (croit-il). Comment hésiter devant cette perspective funeste ?
Nécessaire, donc, de changer de majorité, de gouvernement et surtout de politique en appuyant, par nos votes, la mise en œuvre des orientations contenues dans l’accord Verts-PS. Nous avons aujourd’hui une occasion historique de réaliser à terme ce pourquoi nous nous battons depuis de nombreuses années. Ne gâchons pas cette possibilité par quelques doutes inhibiteurs. Au contraire ! Plus la marque électorale des Verts et de leurs amis sera forte, plus nous pèserons dans les choix politiques de la nouvelle majorité progressiste.
Nécessaire, surtout, de reconstruire l’espérance, c’est-à-dire de recycler toutes ces idées ravageuses sur l’impossibilité de changer quoi que ce soit par le vote, sur la corruption structurelle qui s’attacherait à l’exercice de la vie publique, sur l’équivalence politique droite-gauche. Ces lieux communs distillés par la droite ou par l’extrême-droite n’ont pour objectif que le renforcement de notre docilité et de notre fatalisme. La résistance proprement psychologique à ce genre de poison est aussi une dimension de notre combat pour la vie sur terre, pour une société vivante et pluraliste composée de pouvoirs et de contre-pouvoirs, pour la possibilité individuelle et collective de se projeter dans un avenir désirable.
Bon dimanche !
Date : 29 mai 1997
Source : Vert Contact
Editorial
Résultats des Verts au 1er tour de l’élection législative – 25 mai 1997
5,12 % des voix et 60,55 % du score des écologistes
Lors du 1er tour de l’élection législative, les 455 candidats des Verts – ou soutenus par les Verts – ont recueilli 1 045 214 suffrages (sur les 25 334 486 exprimés), soit 5,12 % ; ce qui représente, à l’échelle nationale (sur 577 circonscriptions), 4,12 %.
Par rapport au total des voix écologistes (selon le ministère de l’Intérieur : 1 726 018), cela signifie que les candidat(e)s présenté(e)s ou soutenue(s) par les Verts recueillent 60,55 % de ce suffrage.
Les Verts obtiennent ainsi l’un des plus hauts scores de leur histoire.
De plus, les Verts présenteront, pour la première fois, 20 candidats au second tour – dont une moitié peut espérer l’emporter. Dans une semaine, l’écologie sera présente à l’Assemblée Nationale. Aujourd’hui comme à l’origine, l’écologie, c’est les Verts.
Demain, les forces progressistes et les Verts sont en position d’obtenir la majorité. Ils ne le pourront qu’en proposant aux électeurs un programme d’espoir, pour le partage des richesses, une France solidaire, une Europe digne d’être aimée. Pour convaincre, la gauche a besoin non seulement des voix mais des idées des Vert :
- les 35 heures tout de suite et la semaine de quatre jour ;
- la défense de la qualité de la vie et du service public ;
- le gel du programme nucléaire et des grands travaux absurdes ;
- la réforme de la vie politique, par la parité hommes-femmes, le non cumul des mandats, une législation humaine et digne pour tous les résidents…
Pas une voix ne doit manquer le 1er juin aux candidats écologistes ou de gauche les mieux placés.