Interviews de M. Raymond Barre, député apparenté UDF, à Europe 1 le 11 juin 1997 et dans "Le Progrès" du 25 juin 1997, sur les premières mesures du gouvernement Jospin, la situation de l'opposition, la vie politique lyonnaise.

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Média : Europe 1 - La Tribune Le Progrès - Le Progrès

Texte intégral

Europe 1 : Mercredi 11 juin 1997

J.-P. Elkabbach : Le Premier ministre, L. Jospin, installe donc son gouvernement. Quel est votre premier avis sur l’équipe et le style Jospin ?

R. Barre : Je crois que le Gouvernement est constitué de personnalités de qualité, qui ont déjà une expérience gouvernementale pour la plupart et dont tout le monde reconnaît le sens des responsabilités.

J.-P. Elkabbach : Il n’y a pas d’état de grâce mais « un état d’exigence » disait un socialiste. Est-ce que l’on peut énumérer un certain nombre de dossiers ?

R. Barre : Bien sûr.

J.-P. Elkabbach : Vilvorde ?

R. Barre : C’est l’affaire de Renault. C’est la survie de Renault. Que l’on veuille prendre une décision qui aille à l’encontre de ce que le président directeur général a décidé me paraît être une intervention fâcheuse.

J.-P. Elkabbach : Mais un expert est nommé.

R. Barre : Nommons un expert, faisons un sursis, j’en suis tout à fait d’accord, mais vous verrez à quel résultat on aboutira si l’on ne veut pas mêler la politique et les exigences de survie de Renault.

J.-P. Elkabbach : D’abord le redressement de Renault ?

R. Barre : Bien sûr.

J.-P. Elkabbach : C’est la réalité économique ?

R. Barre : Exactement, mais à quoi cela nous servirait de laisser Renault péricliter ?

J.-P. Elkabbach : Les sans-papiers ? Il fallait le faire ?

R. Barre : Que la question soit traitée au cas par cas, je n’y vois aucun inconvénient. Il faut traiter ces problèmes avec humanité mais il ne faut surtout pas donner le sentiment que nous allons désormais ouvrir nos frontières et faire en sorte que tous ceux qui se présenteront en France, d’où qu’ils viennent, auront des papiers, viendront grossir la masse de ceux qui cherchent un emploi en France.

J.-P. Elkabbach : Et si, pour Air France et France Télécom, il fallait aussi un expert ?

R. Barre : Je crois que nous sommes dans la phase idéologique de l’action gouvernementale. Il est normal que dans les premiers mois, il y ait des déclarations, des gestes symboliques, ce qu’il faut voir, c’est à quoi cela aboutit. Si ce sont des décisions qui vont à l’encontre des réalités ou des besoins profonds de notre pays, il est évident que c’est très dangereux. Mais des gens responsables, à mon sens, ne peuvent pas totalement ignorer la contrainte des réalités.

J.-P. Elkabbach : D. Voynet veut arrêter le projet du canal Rhin-Rhône auquel vous teniez ?

R. Barre : Ce n’est pas moi seulement qui tient au canal Rhin-Rhône. Voilà ce que disait tout récemment, sur Canal +, dans une émission de M. Field, M. Rocard. Il prend position pour l’achèvement de Rhin-Rhône avec, comme argument, que les trafics du nord de l’Europe vers l’Italie et l’Europe méditerranéenne, contournant ainsi la France au profit de l’Allemagne, de la Suisse et de l’Autriche, couperaient ainsi la France par là même du réseau fluvial qui irrigue l’Europe centrale. Voilà !

J.-P. Elkabbach : C’est une erreur, pour vous ?

R. Barre : Bien sûr. Tous ceux qui n’appartiennent pas à une certaine technocratie et qui ne sont pas gagnés par l’idéologie des Verts savent très bien que ce projet a une grande signification géostratégique.

J.-P. Elkabbach : Vous pensez qu’il y aura un accord sur le Pacte de stabilité et de croissance ? On voit que la politique européenne de L. Jospin commence à secouer le cocotier. On a demandé un délai de réflexion pour y annexer la dimension sociale que demandait J. Chirac. Vous croyez au compromis ou à la crise ?

R. Barre : Je crois au compromis. Encore une fois, personne ne peut remettre en cause le Pacte de stabilité parce que nous n’aurons pas l’union monétaire et l’euro – que veulent faire les socialistes – si nous n’avons pas une discipline budgétaire qui est exprimée par le Pacte de stabilité. Maintenant, si on veut y ajouter un codicille expliquant que les politiques budgétaires et les politiques économiques doivent être coordonnées pour servir la croissance et l’emploi, qui serait contre cela ? C’est écrit déjà dans le Traité de Maastricht. Eh bien, que l’on reprenne ce qui écrit dans Maastricht, qu’on le mette dans un protocole spécial ajouté au protocole du Pacte de stabilité. Tout le monde sera content.

J.-P. Elkabbach : Ce n’est pas parce que vous êtes optimiste que vous croyez que l’on peut éviter une crise ou des tensions avec l’Allemagne sur l’Europe ?

R. Barre : Je ne suis pas optimiste. Il ne faut pas jouer avec le feu. C’est l’Allemagne qui est ma préoccupation principale parce que ce que je crains, c’est que l’opinion publique allemande – qui est assez réticente sur l’union monétaire parce qu’elle ne voit pas quels sont ses intérêts dans ce domaine – se dresse contre la politique du Chancelier Kohl. Et à ce moment-là, si nous ne faisons pas l’union monétaire, il faut bien savoir ce qui se produira. Nous aurons une zone mark et c’est ce que nous voulions éviter.

J.-P. Elkabbach : Après la défaite de la droite, une de vos phrases, très commentée, a fait mal. Je la cite « J. Chirac doit payer le prix de son échec ».

R. Barre : C’est une manipulation médiatique. J’ai donné une interview au Progrès de Lyon. On m’a interrogé si elle serait courte ou longue. J’ai dit que pour apprécier ce point, il fallait tenir compte du fait que par rapport aux cohabitations de F. Mitterrand, J. Chirac avait dissous, avait participé à la campagne et que, pour cette raison, il devait payer le prix de l’échec. Le prix de l’échec, c’est la cohabitation ! Vous savez que je n’aime pas la cohabitation. Et qui pourra dire que c’est de bon cœur que J. Chirac aborde cette période de cohabitation ? »

J.-P. Elkabbach : Mais c’est son échec ?

R. Barre : « C’est son échec, bien sûr, il a dissous. Mais c’est aussi l’échec de tous ceux qui participaient à la majorité précédente et dont j’ai dit dans la même interview que ces gens-là avaient contribué, par leur comportement d’intrigues et d’attraction pour le pouvoir, à créer une situation qui a été négative pour la majorité.

J.-P. Elkabbach : On a compris, avec votre phrase, que c’était bien fait pour lui. Il ne fallait pas dissoudre.

R. Barre : On peut comprendre ce qu’on veut. Il n’y a qu’à lire ce que j’ai écrit dans mon interview et notamment le soutien que je lui ai donné pour avoir dissous parce que je pensais qu’il était nécessaire de dissoudre.

J.-P. Elkabbach : Mais vous ne pensez pas qu’il fallait qu’il parte ?

R. Barre : Je n’ai jamais dit cela. J’ai toujours écrit qu’il appartenait au Président d’apprécier ce qu’il ferait à la suite des résultats des élections législatives.

J.-P. Elkabbach : Je pose la question. Après l’échec ?

R. Barre : C’est à lui de décider.

J.-P. Elkabbach : Sa légitimité est en effet amoindrie. Est-ce     qu’elle l’est pour longtemps et, avec le temps, peut-il réaffirmer, consolider la fonction présidentielle ? Et comment ?

R. Barre : F. Mitterrand avait très bien fixé les responsabilités du Président de la République et délimité son terrain. Je souhaite que J. Chirac fasse la même chose. Je suis sûr qu’il pourra, dans un certain nombre de cas, défendre les intérêts essentiels de la France.

J.-P. Elkabbach : Il garde un pouvoir d’arbitrage ?

R. Barre : Il a les pouvoirs qui lui sont donnés par la Constitution. Il est évidemment dans une situation affaiblie parce qu’il y a toujours, en politique, un rapport de forces, mais les hommes agissent en fonction de leur caractère.

J.-P. Elkabbach : Il a commencé, hier, à marquer son territoire à propos de l’Europe.

R. Barre : Et à propos de 1’Afrique.

J.-P. Elkabbach : Ce soir, A. Juppé renonce à la présidence du RPR. Il la quitte, ou plutôt elle le quitte, et va s’en aller seul. Vous avez une larme ou pas du tout ?

R. Barre : Moi, j’ai soutenu A. Juppé quand tout le monde le critiquait parce que je crois qu’il avait entamé une bonne politique. Il paye avant tout ce qui s’est passé dans la majorité c’est-à-dire les désirs effrénés de ceux qui voulaient qu’il s’en aille pour prendre sa place.

J.-P. Elkabbach : Vous pensez à qui ?

R. Barre : Je n’ai pas besoin de faire un dessin.

J.-P. Elkabbach : Vous visez celui qui va le remplacer probablement, qui est P. Séguin ?

R. Barre : Pas du tout P. Séguin s’est toujours montré très loyal vis-à-vis du Premier ministre.

J.-P. Elkabbach : De M. Juppé ?

R. Barre : Pendant la période ou A. Juppé était Premier ministre.

J.-P. Elkabbach : Est-ce que P. Séguin doit être le chef du RPR ou de toute l’opposition ?

R. Barre : Le RPR a un président. Il y a d’autres formations dans l’opposition. Ces autres formations doivent aussi exister. Et par conséquent, avoir normalement un président.

J.-P. Elkabbach : Pour qui vent vivre planqué, aujourd’hui, mieux vaut ni présider ni gouverner sans doute ?

R. Barre :  C’est vrai, on peut faire autre chose.


Le Progrès : 25 juin 1997

Q. Beaucoup de Lyonnais ont l’impression que votre municipalité n’a pas fait grand-chose depuis deux ans ?

R. J’entends ces critiques ici ou là ; je n’ai pas le sentiment qu’elles reflètent le sentiment de la majorité des Lyonnais. Elles proviennent de ceux qui sont frustrés de ne pas être à ma place, de ceux qui confondent l’agitation et l’action et aiment les effets d’annonce et des éternels insatisfaits. Tout cela me laisse totalement indifférent.

Q. Les critiques ne mettent-elles pas en évidences un problème de communication de votre part ?

R. Avec le souci d’éviter la main mise sur la ville par quelque clan que ce soit : enfin, porter Lyon au niveau du XXIe siècle en complétant une logique de développement urbain par une logique de développement global. Cela se traduit par une ouverture de la ville sur l’international sans pour autant négliger les besoins et aspirations des citoyens grâce à une politique de proximité.

Ces trois objectifs ont été tenus et je poursuivrai leur réalisation.

Q. Ce sont des objectifs généraux. Mais, au bout de deux ans, les Lyonnais volent peu de réalisations concrètes.

R. Je ne crois pas. L’information a été continue notamment grâce à Lyon Cité. Mais les messages que passent bien sont ceux qui visent le spectaculaire. Je refuse d’adopté une telle attitude. Je souhaite que mes adjoints rentent modestes dans l’exercice de leurs fonctions. C’est sur les réalisations que les Lyonnais pourront juger des résultats de notre action : une action de fond, non une action de surface.

Q. Vous parlez de réalisations mais on est loin des objectifs et fichés au début du mandat ?

R. Lorsque j’ai été élu, je me suis fixé trois objectifs : restaurer l’image de la ville qui avait été trouvée, si non ternie : diriger la ville dans la sérénité, la transparence et le pluralisme.

Beaucoup de gens sont impatients et pensent que les choses peuvent se faire rapidement. La complexité des procédures, l’enchevêtrement des compétences et la lourdeur des administrations nationales et locales font que les résultats ne peuvent être obtenus que dans la durée. Il aura ainsi fallu, pour le dossier des subsistances qui sera définitivement adopté au prochain conseil, dix-huit mois pour passer de la conception à la décision finale.

Ma règle d’action est simple. C’est pourquoi je me suis fixé une règle d’action : consacrer les deux premières années à préparer et prendre les décisions ; les mettre en œuvre dans les quatre années restantes. J’ai fait adopter un plan de mandat. J’ai fait l’inventaire des ressources financières dont nous pourrons disposer pour exécuter ce plan, compte tenu des projets de la mandature précédente sur lesquels il reste 800 millions de francs de travaux à financer. Par ailleurs, j’ai fixé les principes de gestion financière de la ville que je qualifierai de politique de modération budgétaire : réduction des dépenses de fonctionnement excessives ; soutien de l’investissement annuel garanti pendant les six ans à 500 millions de francs minimum ; plafonnement à 3 % du taux d’augmentation des impôts locaux.

« Renforcer la sécurité de proximité »

Q. Certains problèmes, absents des priorités affichées dans le plan de mandat, préoccupent néanmoins les Lyonnais : l’insécurité dans la ville et la saleté des rues. Une action spécifique ne peut-elle pas être menée ?

R. Je me propose effectivement d’agir très rapidement dans ces deux domaines. Il est indispensable de renforcer la sécurité de proximité. Le principal problème concerne les dégradations et la petite délinquance quotidienne. Un plan sera présenté dès la rentrée. Il prévoit une réorganisation de la police municipale dès 1998 avec l’arrivée progressive de 80 nouveaux agents pour renforcer l’îlotage et les patrouilles dans les arrondissements.

Quant à la propreté, qui est inégale d’un quartier à l’autre, des actions « coups de poing » vont être menées début juillet. Un plan propreté sera annoncé en septembre qui devrait améliorer la qualité du nettoyage quotidien.

Q. Ce nettoyage concernera-t-il aussi les tags qui se multiplient ?

R. Le nettoyage des tags n’est pas de la compétence de la ville, mais relève de celle des propriétaires. Toutefois, compte tenu de l’ampleur du phénomène qui devient insupportable, nous lançons un plan anti-tags. Il s’agit d’un contrat d’assistance : contre une somme modique, chaque propriétaire d’immeuble ou chaque commerçant pourra faire nettoyer son mur sur simple appel. Cela représente des moyens financiers importants. Mais l’enjeu en vaut la peine. Si les Lyonnais jouent le jeu, d’ici trois ans la ville sera beaucoup plus propre. Et plus belle.

Q. On a parlé il y a quelques mois de la possibilité pour la ville de lancer un grand emprunt ? Est-ce toujours d’actualité ?

R. Tout d’abord, grâce à la maîtrise des dépenses depuis deux ans et à la marge de manœuvre ainsi constituée. Il sera possible l’année prochaine d’accélérer le programme d’investissements. Par ailleurs, j’ai demandé au secrétaire général d’étudier le principe d’un emprunt exceptionnel, amortissable sur une longue durée, qui servirait à financer des investissements non prévus au plan de mandat.

Q. La décision est-elle prise ?

R. Non. Nous en sommes à la phase d’étude. Je ne veux pas que les décisions qui pourraient être prises constituent une charge trop lourde pour la ville de Lyon.

Q. Lors de votre élection, vous avez lancé toute une série d’audits que vous vous étiez engagé à rendre publics. La transparence est-elle réservée aux seules périodes électorales ?

R. Les rapports actuels dont nous disposons sont provisoires dans la mesure où les réponses où les réponses des intéressés n’ont pu encore être prises en compte. Je respecte la règle selon laquelle un audit qui ‘est pas encore définitif ne peut être publié. Mais dès que ce sera le cas, comme je l’ai déjà fait par exemple pour la Cité internationale ou le périphérique Nord, je rendrai publics les rapports. La transparence sera assurée.

L’Opéra : « Nous verrons comment la justice tranchera »

Q. – Pourquoi n’avoir pas porté plaine dans l’affaire de l’Opéra où le rapport de la chambre régionale des comptes est bien définitif ?

R. Je n’ai pas considéré que les critiques formulées pouvaient justifier une action en justice, surtout contre les hommes qui se sont illustrés à Lyon. Il faut tenir compte des pratiques qui ont cours dans le milieu des artistes. Une action a été engagée par des syndicats. Nous verrons bien comment la justice tranchera.

Q. Et la SACVL ? (Société anonyme de construction de la ville de Lyon)

R. Nous attendrons le rapport définitif de la Milos (Mission interministérielle du logement social). Je suis dans cette affaire bien décidé à agir en justice.

Q. L’arrêt de l’apprentissage des langues dans les écoles revient parmi les principales critiques adressées à votre équipe. Ne pensez-vous pas que l’on aurait pu attendre la fin de l’année scolaire pour prendre une telle mesure ?

R. J’admets bien volontiers cette critique sur la date de mise en application. Mais nos avions à décider dans ces divers domaines une modération des dépenses. Si nous avons arrêté l’apprentissage des langues, c’est en premier lieu parce que les résultats mesurés par l’Académie n’étaient pas satisfaisants. Mais surtout, cet enseignement est de la compétence de l’État. En période de rigueur budgétaire, la municipalité doit se recentrer sur ses propres compétences. Je considère à titre personnel beaucoup plus utile de sauvegarder le périscolaire et le soutien scolaire auquel nous consacrons un budget très important. J’ajoute enfin que j’ai accru les crédits permettant la restauration scolaire : beaucoup d’enfants ne prennent qu’un repas par jour. Hélas !

Conservatoire de musique : « Tout est rentré dans l’ordre »

Q. Autre critique qui vous est adressée, la réduction du budget du Conservatoire de musique ?

R. Il n’y a aucune raison pour que la culture échappe à la discipline financière, et cela vaut pour toutes les institutions et activités culturelles. Le budget de la culture est le premier budget de la ville (530 MF) et il n’est pas extensible sans limites. En ce qui concerne le Conservatoire national de région, j’ai trouvé une situation préoccupante. De 2 800 élèves en 1988, nous étions passés à 4 100 en 94. Les résultats obtenus étaient en outre loin d’être probants. Sans une restructuration, le budget se serait envolé. Ni la ville, ni le département n’aurait pu suivre. Une réforme a été décidée pour sauver le conservatoire. Il a été possible d’obtenir l’aide de la région. Les licenciements ont pu être arrêtés. Les effectifs restent maintenus à 3 100 élèves. Tout et maintenant rentré dans l’ordre.

Q. À propos de culture, la ville va-t-elle perdre la statue de César sans réagir ?

R. À titre personnel, j’aime beaucoup César. Je peux d’ailleurs vous dire que j’ai demandé à Denis Trouxe d’étudier avec des sponsors privés le principe d’une participation à la vente aux enchères.

Q. N’avez-vous pas l’impression que les critiques émises à l’encontre de votre municipalité visent en fait plus votre équipe, et notamment votre premier adjoint ?

R. J’ai pleine confiance dans les membres de mon cabinet qui ont une tâche difficile et se retrouvent exposés aux critiques. Je peux compter dans l’action que je mène sur la loyauté de la majorité municipale qui ne s’est jamais démentie en dépit de tout ce qui se raconte. Je rends hommage à l’efficacité et au dévouement de mes adjoints. Je voudrais rendre un hommage particulier à mon Premier adjoint Christian Philip. Nous lui devons plus particulièrement un rapport très utile sur les relations entre la mairie centrale et les mairies d’arrondissement et il a veillé à l’élaboration du PDU. Sa compétence, sa puissance de travail, son expérience des affaires publiques au plan national sont précieuses. Je me réjouis d’avoir pu faire entrer au conseil municipal une personnalité de ce niveau qui exprime à mes yeux le renouvellement nécessaire des équipes qui seront appelées à gérer le Lyon du XXIe siècle.