Texte intégral
France Inter le 1er avril 1999
La disparition de trois soldats américains en Macédoine à proximité immédiate de la frontière yougoslave, sans que l'on sache encore si ces militaires ont été faits prisonniers par les troupes serbes, entraînera-t-elle une action militaire au sol ? Des opérations de recherche, par commando et hélicoptère, selon un protocole qui avait permis, samedi dernier, la récupération du pilote de l'avion furtif F-117 sont engagées.
Ainsi, le risque de l'action terrestre est-il pris pour la libération de trois militaires américains, alors que l'épuration ethnique avérée et l'exode de milliers de femmes, d'hommes et d'enfants continue de partager les états-majors de l'Otan sur l'opportunité et les aléas politiques de l'envoi de troupes au Kosovo.
Mais chaque jour qui passe rend inéluctable l'escalade militaire. L'Otan intensifie les bombardements, la France renforce de six avions son dispositif militaire.
Stéphane Paoli : J. Lang, des opérations sont, en ce moment même, en cours pour tenter de récupérer les trois militaires américains. Donc, des opérations au sol. D'un côté, il y a un risque politique pris d'envoyer des troupes au sol, et de l'autre, des états-majors qui s'interrogent pour savoir si faut envoyer des militaires au sol pour empêcher l'exode. Est-ce qu'il n’y a pas deux poids deux mesures ?
Jack lang : Non. Le principe, qui est constamment retenu, est de tenter de récupérer les pilotes qui se sont éjectés et qui se trouvent dans une situation difficile. Ce n'est pas nouveau. Cela s'est déjà produit au cours de la dernière période. Si vous voulez évoquer d'éventuelles opérations terrestres, je préfère personnellement rester prudent, tout en disant que l'on ne doit pas exclure, par principe, des opérations de type commando. Mais, je n'en dirai pas davantage.
Stéphane Paoli : Imaginons que, ce soir, on montre les trois militaires américains à la télévision serbe. Pour le président Clinton, il y aurait une difficulté politique considérable ! Donc, envoyer des hommes au sol c'est un choix politique. Est-ce qu'on fait ce choix politique quand il faut récupérer des militaires et qu'on y renonce quand il s'agit de protéger des populations ?
Jack lang : Je répète que rien ne peut, par principe, être exclu. Mais, je n vais pas limiter mon commentaire à la question que vous posez. Je voudrais rappeler l'esprit dans lequel l'ensemble de l'opération est engagé. Cette nuit, A. Richard m'a demandé de l'accompagner pour rendre visite à nos soldats et nos pilotes sur les bases italiennes et sur le Foch. Et je voudrais dire à quel point les parlementaires présents - moi-même en tant que président de la commission des affaires étrangères, M. de Villepin en tant que président de la commission du Sénat - avons été impressionné par le moral d'acier de nos pilotes et de nos soldats. Et je voudrais leur adresser un coup.de chapeau.
Stéphane Paoli : Pourquoi un moral d'acier ?
Jack lang : Parce que, précisément, outre leur haute professionnalité impressionnante, ils se sentent soutenus - et nous devons continuer à le faire - par leur pays. Ils sentent qu'ils mènent une mission de civilisation contre un régime barbare, contre une dictature. Je ne suis pas spécialiste des questions militaires, mais j'ai pu observer avec quel scrupule, avec quelles précautions, ces pilotes et ces soldats mènent ces opérations, courageusement, avec détermination, mais en même temps avec le souci d'épargner les vies des pilotes, mais aussi les vies des populations. J'en ai eu plusieurs témoignages concrets avec M. A. Richard.
Mais, en même temps, il est vrai que ce n'est pas l'escalade. C'est l'exécution d'un plan prévu. Nous passons maintenant à la vitesse supérieure. Il s'agit d'amplifier et d'intensifier le combat que nous avons mené contre ce régime, contre cet appareil policier et répressif qui, depuis dix ans, tue, massacre et fait couler le sang. Qu'aurait-on dit si nous étions restés passifs, les bras croisés ? On nous aurait accusés - à juste titre - d'immobilisme, de complaisance et lâcheté ! Aujourd'hui, nous avançons, nous progressons. Je suis convaincu que nous réussissons à terrasser ce régime.
Stéphane Paoli : On comprend bien votre discours, ce matin. Vous êtes un homme politique responsable, vous venez de rendre visite à des militaires, et il faut, en effet, que ces militaires aient le sentiment d'être soutenus. N’empêche - et vous le savez mieux que quiconque -, il y a un vrai débat sur l'opportunité de l'engagement militaire au sol, et y compris au sein de la majorité gouvernementale. Va-t-on inéluctablement vers une escalade militaire et vers un engagement militaire plus important au Kosovo ?
Jack lang : Mais, oui ! Ce n'est pas une découverte, puisqu'il a été clairement dit que notre engagement, phase après phase, irait en se renforçant. Et, à mesure que le temps passe, nous nous rapprochons d'un certain nombre de cibles qui avaient été jusqu'alors épargnées. Nous sommes dans la phase II, nous passerons à une troisième phase. C'est clair que nous ne sommes pas partis dans cette opération simplement par un coup de tête ou par caprice, par humeur. Nous sommes partis pour l'emporter contre Milosevic, pour le faire plier. Et nous le ferons plier.
Stéphane Paoli : Mais, il s'agit d'une guerre ! On nous parle toujours de « guerre propre », une façon de rendre la guerre abstraite. Les bombes cela fait des morts, cela tue des gens tous les jours ! Est-ce qu'on n'est pas en train de nous parler d'autre chose que de la réalité de la guerre ?
Jack lang : C'est à vous à informer, à expliquer. Du côté des autorités gouvernementales, et du côté du chef de l'État, nous n'avons pas dissimulé qu'il s'agissait d'un recours à la force, tel qu'il a été prévu. L'impossible est fait - et nos pilotes y veillent - pour épargner les vies humaines des populations civiles, comme des soldats. Mais, une opération de ce genre peut comporter un certain nombre de disparitions.
Stéphane Paoli : Quand on voit que M. Milosevic n'envoie pas le moindre signal d'une volonté de négociation, jusqu'où êtes-vous prêts à aller ?
Jack lang : Jusqu'à sa capitulation, précisément ! Jusqu'à ce que son système militaire et policier soit brisé, cassé. Cela fait dix ans que ce type et son système tuent et massacrent. Ils sont responsables - le président de la République l'a rappelé voici trois jours - de 200 000 morts. Il n'a cessé, depuis dix ans, de semer la terreur. Il est temps d'en finir avec ce système. Nous l'avons décidé, et nous irons jusqu'au bout.
Stéphane Paoli : Si on vous dit qu'on ne pourra pas le faire sans envoyer des soldats au Kosovo ?
Jack lang : Je vous ai répondu, tout à l'heure, et je ne peux pas en dire davantage : rien ne doit être exclu à l'avance. Pour le reste, nous espérons réussir, et d'ailleurs nous marquons des coups tous les jours - je ne vais pas rentrer dans les détails -, tous les jours nous marquons des avancées, tous les jours nous avançons, et tous les jours le système Milosevic reçoit des coups forts qui le déstabiliseront. Et on l'apercevra d'ici quelques temps.
Stéphane Paoli : On entend dire qu'il y a une hypothèse qui permettrait une négociation sur la question d'une partition du Kosovo...
Jack lang : Il n'en est pas question ! Nous devons rester fidèles à la ligne que nous avons établie ; nous respectons les frontières ; le Kosovo fait partie de la Yougoslavie ; nous sommes toujours en faveur d'une autonomie substantielle au sein de l'ensemble yougoslave.
Stéphane Paoli : Vous aurez la même intransigeance sur la question du retour des exilés ?
Jack lang : Ce n'est pas seulement une intransigeance. Je pense que nous devons dire avec force et avec clarté que nous nous engageons - nous devons clairement nous engager, pays de l'Union européenne en particulier - à reconstruire, ou à construite même parfois, l'Albanie qui est dans une situation effroyable - mais cela ne date pas d'hier -, le Kosovo, et à permettre à toutes les familles de revenir dans leur pays d'origine : le Kosovo.
Il y a déjà une mission humanitaire très importante. Aujourd'hui, notre ministre de la coopération, C. Josselin, est à Tirana, et va apporter un secours très important. La France a renforcé non seulement son intervention militaire, mais aussi son intervention humanitaire. Et nous sommes avec Mme Bonino de l'Union européenne, en contact permanent pour que l'action humanitaire soit très forte et ample.
Stéphane Paoli : L'action humanitaire sera donc aussi une action sur le terrain ? Est-elle possible ?
Jack lang : Ce sera une action sur le terrain selon les formes qui seront possibles. Il y a aussi les réfugiés que nous devons aider là où ils se trouvent, en particulier en Albanie où la situation est très difficile depuis de nombreux mois.
Stéphane Paoli : Le débat politique dans la majorité, et aussi entre la majorité et l'opposition : il est vif.
Jack lang : Il est vif ! Non, il n'est pas vif. Il est normal, il est légitime. Personnellement, je préférerais que l'ensemble des ministres s'exprime d'une seule voix. Mais, en même temps, je dirais que ce qui est positif sur le plan psychologique dans notre action, c'est qu'il y a d'abord une harmonie totale entre les deux têtes de l'exécutif - président de la République et premier ministre -, que l'exécutif est soutenu par 90 % des parlementaires : les socialistes qui sont engagés - ce sont de bons soldats, fidèles, qui soutiennent à fond l'action de civilisation que nous menons, la lutte de la démocratie contre la dictature -, et les partis de droite républicains. Nous l'avons entendu, hier à la réunion à laquelle nous avait conviés le premier ministre. Il y a 90 % des parlementaires qui font bloc avec l'action de l'exécutif. Et, vous le savez, les Français sont aussi avec nous pour mener cette action au succès. Il faut réussir cette action, et nous la réussirons.
Europe 1 le 12 avril 1999
Jean-Pierre Elkabbach : Vous êtes rentré, cette nuit, d'une mission de trois jours en Macédoine et en Albanie, qui avait été confiée par le premier ministre, L. Jospin, et par H. Védrine. Vous avez visité des camps de déportés du Kosovo. Est-ce que vous avez eu le sentiment d'avoir vu et entendu ce qu'il y a, aujourd'hui, de pire ?
Jack lang : Ce qu'il y a de pire est parfois ce qui, dans le pire, est le plus émouvant : la dignité des réfugiés qui, malgré les pires souffrances endurées, gardent courage et espoir. Je dirais aussi l'efficacité et la générosité des équipes d'urgence, nos soldats. Et je voudrais dire que nous pouvons avoir une grande fierté collective de leur action sur place des hommes de la protection civile, des organisations humanitaires. Et face à la barbarie qui, jour après jour, se perpétue sur place, ces femmes et ces hommes offrent le visage d'une humanité dans ce qu'elle peut avoir de meilleur.
Jean-Pierre Elkabbach : Est-ce que ce n'est pas une vision optimiste que vous avez ?
Jack lang : Une vision d'espoir dans une situation terrible.
Jean-Pierre Elkabbach : Vous n'avez pas été surpris de ce qui règne entre le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les associations humanitaires : une sorte de confusion et de désorganisation.
Jack lang : Oui, mais il y avait à faire face à l'urgence. Et dans cette urgence, certains pays, dont le nôtre - il faut en être heureux -, ont fait face ; notamment l'armée et la protection civile. On ne pouvait pas attendre l'arrivée du HCR qui, en effet, a été terriblement absent. C'est la raison pour laquelle une décision a été prise, dans le cadre du Conseil atlantique, d'envoyer 8 000 hommes sur place, dont 700 à 800 Français qui vont aider, soutenir, encourager. Et puis, le moment venu, quand le HCR sera là, une organisation meilleure sera assurée.
Jean-Pierre Elkabbach : Quand l'Otan sera sur place, les Américains vont probablement tout prendre en main. Ne peut-on pas obtenir que Français, Italiens ou Allemands assurent eux aussi des commandements ou des responsabilités ?
Jack lang : Si nous parlons de l'humanitaire, disons que ce sont les Français, les Italiens et quelques autres pays qui sont sur place, au premier rang. Nous avons eu l'occasion de visiter les camps, le camp de Brazda en Macédoine, géré par l'armée française et le général Valentin. En Albanie, dans le Nord, où il y a 130 000 réfugiés dont 80 000 encore totalement démunis, nous avons visité les camps de Kukës, de Kruma. Là encore, c'est la protection civile qui est présente. Et dans le Sud, c'est encore la protection civile française qui est au premier rang. En même temps, je voudrais donner un coup de chapeau aux Albanais, leur solidarité a évité le pire, et une coopération permanente s'établit avec les autorités locales et la population pour que notre action puisse monter en puissance. 80 tonnes par jour, aujourd'hui, lundi, le bateau L'Orage arrive à Tirana avec 2 000 tonnes de matériels. Nous allons doubler le nombre d'hélicoptères. Et puis, bientôt, il y aura· ces 800 militaires français sur place.
Jean-Pierre Elkabbach : Les réfugiés déportés demandent que les opinions internationales ne les oublient pas trop vite, qu'on ne s'en lasse pas ; et puis, il y a le double risque des maladies et des tensions entre les réfugiés et les populations locales. Au nom des autorités françaises, vous avez rencontré tous les dirigeants de Macédoine et d'Albanie qui ont des attitudes différentes à l'égard des déportés et de l'issue politique. Qu'est-ce que vous en recueillez vous-même ?
Jack lang : La mission que j'ai accomplie était une mission d'amitié et de solidarité à la demande du gouvernement français et du premier ministre, auprès des pays riverains, et notamment la Macédoine et l'Albanie. J'ai rencontré les hauts responsables - présidents et chefs de gouvernement – pour leur dire : « Nous sommes à vos côtés, dans l'épreuve aujourd'hui pour faire face à l'urgence ; et plus durablement - c'est très important - pour vous aider à reconstruire l'économie. » L'idée d'ailleurs d'une sorte, entre guillemets, de « plan Marshall » européen se fait jour, et dans lequel la France et l'Union européenne joueront un grand rôle. Notre pays bénéficie sur place d'un capital de confiance considérable grâce au rôle déterminant joué dans le processus de Rambouillet, grâce à notre engagement militaire pour faire plier Milosevic et grâce à notre action humanitaire. Il ne faut pas relâcher l'effort.
Jean-Pierre Elkabbach : Des questions très précises : est-ce que les dirigeants de Macédoine et d'Albanie vous ont demandé un engagement à terre des soldats de l'Otan ?
Jack lang : Cette question a été évoquée, mais ce n'était pas la question qui se trouvait au premier plan.
Jean-Pierre Elkabbach : De toutes les forces politiques albanaises et kosovares qui s'étaient accordées à Rambouillet, apparemment ne reste actif que l'UCK qui demande l'indépendance du Kosovo. Après tout ce que vous avez vu et entendu, est ce qu'il faut leur donner un soutien militaire ?
Jack lang : On ne peut pas ne pas constater que l'UCK participe activement sur le terrain à la résistance. Et l'aide la plus importante que nous apportons à l'UCK, c'est déjà à travers les frappes qui atteignent profondément l'appareil militaire et policier serbe. Parmi les informations qui nous sont parvenues du Kosovo, il y a outre les massacres qui semblent se perpétuer, la désorganisation du système serbe, le moral qui n'est plus au beau fixe parmi les troupes serbes. Et de ce point de vue, nous avons contribué à soutenir les résistants de l'UCK et de manière générale les résistants du Kosovo.
Jean-Pierre Elkabbach : L'Albanie a refusé la partition du Kosovo. L'autonomie prévue lui paraissait plutôt dépassée. Quelles indications rapportez-vous ?
Jack lang : Il faut maintenir le principe sage de l'intangibilité des frontières et ne pas rajouter aux difficultés, des débats qui, aujourd'hui, ne sont pas d'actualité.
Jean-Pierre Elkabbach : Vous paraissiez à l'aise parmi les militaires, à partager leur repas. Dirigeant socialiste, est-ce que vous acceptez à ce point la guerre ?
Jack lang : La guerre engagée est pour obtenir la paix et la justice. Et les militaires français sur place sont aussi des hommes de paix et de construction, et peuvent aider à reconstruire économiquement, avec les civils et les organisations humanitaires, le Kosovo l'Albanie et la Macédoine.
Jean-Pierre Elkabbach : Vous ne regrettez pas l'intervention militaire de l'Otan?
Jack lang : Non, je crois qu'elle est plus justifiée que jamais. Il faut, moins que jamais, relâcher, l'effort en maintenant sur place les réfugiés. A propos du débat qui a opposé quelques Français, vous constatez que le point de vue de la France a été plébiscité ; à savoir tout faire pour concentrer nos moyens, nos énergies sur la sauvegarde sur place. Les Kosovars veulent revenir dans leur pays. Je me souviens du témoignage d'une femme me disant : « Chaque matin, je veux en me réveillant, voir mes montagnes. » D'ailleurs, les autres pays, les États-Unis, le Canada, viennent de renoncer à organiser...
Jean-Pierre Elkabbach : Donc, la France avait raison. Le Parti socialiste, votre parti, est troublé. Est-ce que vous comprenez que des socialistes réclament n'importe quel arrangement pour en finir ?
Jack lang : J'ai entendu cette formule que je réprouve, personnellement. Et je dis à ceux qui disent cela - ils sont un tout petit nombre, Dieu merci ! à gauche et parmi nous - : « Écoutez plutôt la parole de ceux qui, sur place, souffrent, et qui nous disent : n'abandonnez pas le combat ; ne nous laissez pas tomber ; délivrez-nous de Milosevic ; et le jour venu, apportez-nous votre soutien pour la reconstruction économique de nos pays.
Jean-Pierre Elkabbach : Ce n'est pas le conflit entre les va-t-en-guerre et les défaitistes ?
Jack lang : Je ne le crois pas. Aujourd'hui, nous sommes tous des hommes de paix, tous des hommes de justice. Simplement, nous savons bien que pour obtenir cette paix et cette justice, il n'y avait pas d'autres moyens que d'engager la force. Pour le reste, il faut préparer le futur, tenir bon, amplifier l'action humanitaire, s'engager à ne plus jamais laisser tomber ces peuples les plus pauvres de l'Europe. Nous avons vis-à-vis d'eux un devoir d'amitié et un devoir de réparation, un devoir de solidarité.
Jean-Pierre Elkabbach : Revenant des Balkans en guerre et blessés, vous croyez que tout cela va durer ?
Jack lang : Les opérations militaires finiront par cesser. Ce qui, par contre, doit durer c'est notre engagement moral, financier, pour aider ces peuples à faire face au malheur, à réparer les dégâts, à reconstruite leur pays, et à leur permettre de se retrouver insérés pleinement au sein de la grande famille européenne.
Jean-Pierre Elkabbach : Voilà un voyage qui vous a fait du bien ! Vous étiez là-bas pour l'État, pas pour votre parti, pour l'Assemblée nationale.
Jack lang : Sûrement pas ! Je remercie le premier ministre de m'avoir confié cette mission qui m'a permis de lui fournir d'autres renseignements que je lui donnerai dans les prochaines heures.