Article de M. Bruno Mégret, délégué général du Front national, dans "Présent" du 16 juin 1991, intitulé : "Drame des banlieues : c'est M. Mitterrand et la classe politique qui en portent la responsabilité".

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Média : Présent

Texte intégral

Les banlieues s'embrasent et la logorrhée du gouvernement et des médias s'amplifie. Face à la violence, devant l'assassinat d'un policier, personne ne trouve rien d'autre à faire dans la classe politico-médiatique, que d'entonner l'éternel refrain sur le refus de l'exclusion, le mal de vivre des « jeunes », le chômage et le désoeuvrement. Et personne ne propose rien d'autre que le « dialogue », la compréhension. M. Mitterrand va même jusqu'à demander aux Français « d'aimer » cette jeunesse immigrée.

Ces bons sentiments pourraient paraître sympathiques si ce n'était pas la vie des policiers et des honnêtes citoyens, leur intégrité, leur sécurité, leur tranquillité qui étaient en cause. Et surtout si ces déclarations lénifiantes ne venaient pas d'hommes politiques de haut niveau qui, par fonction, se doivent être responsables. Car les Français ne peuvent pas l'ignorer : ce qui se passe n'est pas le fruit du hasard, ou d'une évolution néfaste du cours des choses. Les événements dramatiques des banlieues ne sont en rien le fruit d'une mécanique inexorable, au déroulement de laquelle on ne pourrait qu'assister avec fatalisme. Tout ce qui se passe est la conséquence directe de la politique du pouvoir. Le drame des banlieues c'est M. Mitterrand et la classe politique qui en portent directement la responsabilité. Et ceci à tous les niveaux.

En premier lieu, cette dramatique situation résulte du lâchage de la police par les pouvoirs publics. Les gouvernements qui se sont succédé depuis plus de dix ans ne soutiennent pas la police et ne lui permettent pas d'assurer sa mission. Celle-ci est le parent pauvre de tous les services publics. Elle ne dispose pas des moyens nécessaires pour faire face aux situations auxquelles elle est confrontée. Et surtout elle ne reçoit pas les ordres nécessaires et ne bénéficie pas du soutien des pouvoirs publics auquel elle a légitimement droit. Résultat : elle ne peut plus accomplir normalement sa tâche et si la police recule, les voyous avancent.

Cette évolution est dramatiquement encouragée par l'inversion des valeurs que pratique systématiquement l'établissement socialiste et qui est une formidable incitation pour les délinquants immigrés. En effet, le gouvernement répond aux émeutes par de nouveaux avantages financiers consentis à ceux qui les ont fomentées. Après les pillages, les incendies, les agressions, ce sont des stages, des motos gratuites, des vacances organisées, dans des villages de France jusqu'alors préservés de la libanisation, mais aussi des stades et de nouveaux équipements qui sont proposés. Plus grave encore les médias et les pouvoirs publics manifestent plus de sollicitude pour les voyous immigrés que pour les honnêtes citoyens.

Quand l'un des responsables des émeutes de Mantes-la-Jolie, le jeune Ihich, meurt dans un commissariat d'une crise d'asthme, c'est l'émotion générale. Le Premier ministre rend visite à sa famille, le maire se rend à son enterrement. Pourtant, lorsque, quelques semaines plus tôt, une boulangère de Stains est assassinée par des immigrés qui attaquaient sa boutique et s'en prenaient à son fils handicapé, personne ne s'était ému en haut lieu ! Aucune information dans les médias nationaux, aucune visite du Premier ministre ou du maire. Exactement comme si les autorités préféraient les voyous immigrés aux honnêtes Français. Comment s'étonner dès lors que les émeutes se développent. Tout est fait pour les encourager, je dirai même, pour les récompenser.

Et puis surtout cette situation est le fruit naturel, logique, incontournable de la politique d'immigration menée par les socialistes avec la complicité du RPR et de l'UDF. On cherche à camoufler la vérité aux Français. On parle des « jeunes » et des « banlieues » avec pudeur. Mais chacun sait qu'il s'agit en réalité d'immigrés et de ghettos immigrés. Et en parlant ainsi la classe politico-médiatique cherche à tromper le peuple français et insulte la jeunesse française qui n'est en rien concernée par ces exactions.

Car ce n'est pas le fait d'être jeune mais celui d'être immigré qui explique le comportement de ces nouveaux loubards, désoeuvrés parce que déracinés par des intérêts politico-économiques qui les dépassent.

Nous commençons donc à mesurer les effets profonds de la politique de l'immigration : l'assimilation ne se fait pas, et l'intégration, dont on nous rebat les oreilles, n'est en réalité qu'une tribalisation de la nation. Se constituent en effet des petits groupes généralement ethniques, déracinés et déculturés qui se livrent à la violence et ne respectent plus aucune loi car ils n'adhèrent en rien à notre nation et à ses valeurs. Cette situation est dramatique car les mêmes causes produiront les mêmes effets. L'accentuation de la politique dite d'intégration accentuera ce phénomène et risque de créer les conditions d'une guerre civile larvée. Que se passera-t-il demain si ces groupes de plus en plus nombreux organisent à partir de leurs « sanctuaires » des « descentes » à cinq cents ou mille dans le centre de nos villes en y détruisant tout ? Qui les arrêtera ? la police, l'armée ? et avec quels moyens ?

Les politiciens ont joué avec le feu. Avec leur politique cosmopolite, ils se comportent en apprentis sorciers. Il est temps de les mettre hors d'état de nuire.