Déclaration de M. Louis Le Pensec, ministre de l'agriculture et de la pêche, sur la qualité des produits alimentaires, la promotion des produits de qualité issus des terroirs et les jardins potagers, Versailles le 14 octobre 1997.

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Circonstance : Lancement de la semaine du gôut 1997 et remise du prix du plus beau potager de France, Versailles le 14 octobre 1997

Texte intégral

Monsieur le président de l’École nationale du paysage,
Monsieur le président du Conseil national des arts culinaires,
Messieurs les représentants de la Société nationale d’horticulture de France et du groupement interprofessionnel des semences et des plants,
Mesdames et Messieurs,

Je ne sais pas qui, le premier, a eu l’idée d’associer le lancement de la semaine du goût et la remise du prix du plus beau potager de France et, qui plus est, d’organiser cette manifestation dans le cadre prestigieux du Potager du Roy.

Mais je peux vous dire que cela rentre tout à fait dans le cadre de la politique préconisée par le ministre de l’agriculture, politique qu’il entend en particulier proposer avec la prochaine loi d’orientation agricole.

En effet, quel plus beau symbole, pour un ministre soucieux de défendre en permanence la qualité des produits agricoles et agroalimentaires, que de retrouver côte à côte les arts culinaires et les légumes de ces potagers d’exception, la semaine du goût et l’École nationale du paysage, la filière sucrière et celle des légumes, ensemble motivés pour défendre notre patrimoine alimentaire.

Cette notion prend ici, grâce à votre mobilisation, une dimension culturelle qui justifie pleinement notre détermination à renforcer la priorité que nous devons donner à l’identification de la qualité alimentaire, au refus de l’uniformisation des produits, à leur ancrage dans un terroir.

Et vous avez eu raison d’organiser cette manifestation ici, au Potager du Roy, dans un site historique où depuis trois siècles se sont conjugués volonté de qualité, ingéniosité dans les techniques de production, et rigueur scientifique pour aménager l’espace et créer ce jardin.

Vous savez que c’est ici que M. LA QUINTYNIE, à la demande de Louis XIV a su, en précurseur, inventer par exemple la production de primeurs par des techniques appropriées, et créer l’idée même d’aménagement du paysage.

C’est donc très logiquement, Monsieur le président de l’ENSP, que votre établissement poursuit ici un travail de pionnier auquel est très attaché le ministre de l’agriculture : sachez que nous saurons trouver les moyens techniques et financiers qui vous sont nécessaires pour poursuivre, au sein du ministère de l’agriculture, vos travaux de formation et de recherche.

Quant à la semaine du goût, qui fête cette année sa 8e édition, je dois féliciter ces organisateurs, et tout particulièrement la filière sucrière et le conseil des arts culinaires, qui ont su peu à peu faire de cette manifestation un événement national.

Ouverte à tous les publics et particulièrement aux jeunes, votre action de communication contribue incontestablement à promouvoir les produits de qualité issus de nos terroirs.

C’est à partir de ces produits que s’est constitué et que se transmet le patrimoine gastronomique français : tous y contribuent, du jardinier passionné à l’industriel exportateur.

Merci donc de votre contribution à cette initiative.

Le concours national des jardins potagers relève d’une même logique. En stimulant la création dans les jardins potagers, il rassemble et encourage des talents originaux et démontre que l’on peut faire œuvre originale en matière de goût et d’esthétique à partir d’un simple jardin potager.

En soutenant, avec la société nationale d’horticulture de France, dont le président, M. COINTAT, connaît bien l’agriculture, le groupement interprofessionnel des semences et l’INRA, les ministres de la culture et de l’agriculture ont la volonté de promouvoir ces initiatives privées significatives en matière de variétés, d’originalité, de goût dans les espèces cultivées. Celui que nous récompenserons à l’heure en est une très bonne illustration.

Messieurs les présidents, je tiens donc à vous redire ma très grande satisfaction de voir tant d’énergies mobilisées par toutes vos organisations pour apporter leur contribution à notre objectif commun : montrer concrètement à tous nos concitoyens, à commencer par les plus jeunes, la place que doivent avoir les produits de qualité de notre agriculture dans leur vie quotidienne.