Texte intégral
Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français, a rendu publique, hier, la déclaration suivante : "Le suicide de Pierre Bérégovoy suscite beaucoup d'émotion et de tristesse. Je partage l'un et l'autre de ces sentiments. Quelles qu'en soient les raisons, la décision qu'il a prise appelle la pudeur dans les commentaires qu'on en fait. Elle rappelle que les dirigeants politiques sont aussi des hommes, avec l'affectivité, la vulnérabilité que cela implique, Personnellement, je connaissais Pierre Bérégovoy depuis plus de vingt-cinq ans. Nous nous sommes rencontrés dans les combats de la gauche ; ces dernières années, comme on le sait, le Parti communiste s'opposait à la politique du gouvernement qu'il dirigeait ; mais, quelles que soient les circonstances, nos rapports auront toujours été courtois et, je le pense, inspirés d'un respect mutuel en mon nom personnel, et au nom de tous les communistes, j'adresse mes sincères condoléances à tous les proches de Pierre Bérégovoy, sa femme ses enfants, toute sa famille, ainsi qu'à ceux avec qui il menait son action politique, ses amis de Nevers et ses camarades du Parti socialiste."