Texte intégral
La Lettre de la Nation Magazine - 7 mars 1997
Journée de la femme : pour une véritable égalité des chances
La Journée de la femme est une occasion particulière pour chacun d’entre nous de réfléchir sur la place faite aux femmes dans notre société et sur le décalage, hélas persistant, entre l’égalité de droit et l’inégalité de fait qui réagit les situations respectives des hommes et des femmes. Pourtant, au-delà de cet événement symbolique, c’est au quotidien que nous devons nous attacher à éliminer ces blocages. Nous devons le faire en politique. Le Mouvement a pris à cet égard des mesures très fortes – en réservant notamment aux femmes 1/3 des places éligibles aux prochaines élections sur nos listes. Ce sont là des initiatives infiniment plus crédibles que les tours de passe-passe des socialistes qui osent se glorifier d’offrir à des femmes toutes les circonscriptions où ils n’ont aucune chance de gagner. Mais l’égalité des chances ne se cantonne pas à l’accès aux hémicycles. Elle exige également que nous prenions des mesures fortes pour permettre par exemple aux femmes de mieux articuler vie professionnelle et familiale. La Rassemblement entend à ce propos apporter toute sa contribution à la réflexion volontaire menée par le gouvernement d’Alain Juppé.
Sécurité : les mots et les actes
On ne peut que se réjouir de constater que les socialistes ont été contraints, dans un rapport soumis cette semaine à leur bureau national, de reconnaître leur responsabilité dans la montée de l’insécurité durant les années où ils étaient au pouvoir. Il est vrai que les chiffres parlent d’eux-mêmes : en dix ans de gouvernement socialiste, la délinquance a fait un bond de plus de 60 %… Plus étonnante en revanche est leur prétention à venir aujourd’hui donner des leçons sur ce même sujet. Gageons toutefois que cette conversion du PS est encore un peu récente pour impressionner et convaincre nos concitoyens. La réalité du combat contre l’insécurité, ce n’est pas en effet l’effort désespéré du PS pour rattraper son retard et faire oublier ses fautes d’hier. La réalité du combat contre l’insécurité, c’est l’action déterminée menée, au quotidien, par le gouvernement d’Alain Juppé et par des forces de police et de gendarmerie auxquelles nous devons rendre l’hommage qu’elles méritent. En deux ans, la délinquance a aussi baissé de près de 10 %. Ce ne sont pas là des mots, mais des actes. Des actes que nous allons continuer à relayer dès les prochains jours, sur le terrain, à travers une campagne de tracts.
Renault : une colère justifiée
La décision de Renault de fermer une de ses usines en Belgique et de procéder à une importante réduction de personnel est avant tout un drame humain pour un grand nombre de salariés, présents souvent depuis très longtemps dans l’entreprise. Certes, il ne servirait à rien de nier les impératifs de restructuration, bien réels, auxquels est confronté Renault pour assurer son avenir. Mais ils ne justifient aucunement la manière incompréhensible dont a été gérée par la direction générale l’annonce de la fermeture. Pas plus qu’ils ne justifient l’absence de concertation dont a fait preuve le P.-D.G. de Renault à l’égard de ses salariés. La gestion d’une grande entreprise est certes affaire de choix stratégiques. Mais il n’est pas de plus grande erreur pour un responsable que d’oublier la dimension humaine que recouvrent ces choix.
La Lettre de la Nation Magazine - 14 mars 1997
Génération Chirac
Donner à chacun de nos jeunes toute sa chance de trouver sa place et de s’épanouir au sein de notre société est plus qu’un défi lancé à notre pays. C’est un devoir impérieux – sans doute le plus important de tous – auquel nous devons consacrer toute notre attention et toute notre énergie. C’est en effet au sort qu’elle réserve à ses enfants que se juge une Nation.
Tel est le message de mobilisation et de responsabilité que Jacques Chirac a adressé à ses compatriotes, il y a quelques jours, avec force et volonté.
Ce combat est difficile. Il l’est d’autant plus qu’il nous faut, une fois de plus, assumer aujourd’hui le poids des erreurs et des fautes commises pendant les deux septennats de François Mitterrand. Les 600 000 jeunes à la recherche d’un emploi sont bien, à cet égard, les enfants et les victimes du socialisme. Ils incarnent également 600 000 bonnes raisons pour Lionel Jospin et le PS de faire preuve de moins d’arrogance à l’égard des efforts entrepris par le gouvernement d’Alain Juppé.
Celui-ci, en effet, travaille au quotidien, avec des mesures concrètes, à réparer ces dégâts.
Il le fait en engageant les réformes trop longtemps différées, pour adapter votre système éducatif, développer la formation en alternance et en particulier l’apprentissage. 400 000 jeunes en bénéficieront cette année, soit 120 000 de plus qu’il y a deux ans. Il le fait en encourageant le développement et l’accès aux nouvelles technologies. Il le fait encore en développant la formation continue ou en aidant les étudiants à acquérir une première expérience professionnelle.
Toutes ces initiatives sont indispensables et utiles. Elles ont d’ailleurs d’ores et déjà permis de stopper en 1996 la progression du chômage des jeunes.
Pour autant, l’élan donné par le gouvernement ne peut réussir pleinement qu’à condition d’être relayé et soutenu par chacun et chacune d’entre nous. Parents, entrepreneurs, élus locaux, animateurs d’associations, chacun doit apporter sa pierre à cette cause nationale.
Notre mouvement, pour sa part, a choisi de répondre immédiatement à l’appel lancé par Jacques Chirac à travers une campagne de mobilisation sur l’emploi des jeunes menée partout en France par les Jeunes RPR.
La mobilisation, autour des forums pour la France qui se déroulent actuellement dans tous nos départements, est également l’occasion pour nous d’apporter notre contribution à ce défi national.
La génération Mitterrand a été celle du chômage, du doute et de l’inquiétude. Tous ensemble, avec le président de la République et le gouvernement d’Alain Juppé, nous ferons de la génération Chirac celle de l’emploi, de l’espoir et de la confiance.
La Lettre de la Nation Magazine - 22 mars 1997
Oui, nous avons rompu avec le socialisme
En 1993 comme en 1995, nos compatriotes ont fait confiance à la majorité et à Jacques Chirac parce qu’ils adhéraient au projet dont nous étions porteurs pour la France.
Mais ils nous ont aussi choisis pour que la France tourne résolument le dois à deux septennats et dix ans de socialisme qui l’on mise à genoux et ont semé chez les Français le découragement, le doute et l’amertume des efforts consentis en pure verte.
Telle est la tâche à laquelle s’est attaquée notre majorité dès 1993. Le gouvernement d’Alain Juppé, pour sa part, a su en moins de deux ans, avec courage et énergie, conforter les efforts de redressement entrepris tout en engageant les réformes décisives pour notre avenir que les socialistes avaient toujours éludées.
Aujourd’hui, les premiers résultats sont là, mesurables concrètement au cœur de la vie quotidienne de chacun d’entre eux.
Dans tous les domaines, la rupture avec le socialisme est totale.
La délinquance a reculé de près de 10 % en moins de deux ans.
La baisse de l’impôt sur le revenu est engagée : 25 milliards sont ainsi rendus au Français dès cette année.
Les dépenses publiques ont été stabilisées puis réduites, pour la première fois, en 1997.
Les entreprises que l’État contrôlait sans raison ont été privatisées et continueront de l’être.
L’inflation de procédures et de documents administratifs a été stoppée et la suppression de 28 millions de formulaires décidée.
Les reconduites aux frontières d’étrangers en situation irrégulière ont augmenté de 25 %.
Pour la première fois en 1997, le nombre des fonctionnaires est en baisse.
La France a retrouvé sa voix dans le monde et sur la scène internationale.
Les intérêts de nos agriculteurs et de nos entrepreneurs sont de nouveau défendus en Europe.
Ce sont là autant de raisons d’avoir confiance en l’avenir. Autant également d’encouragements à poursuivre, après 1998, avec Jacques Chirac et Alain Juppé, la construction de la France pour tous, plus prospère et plus heureuse, que nous voulons pour nos enfants.
Une France confiante en ses chances, une France libérée du joug socialiste.
La Lettre de la Nation Magazine - 28 mars 1997
Le véritable enjeu de 1998
La tenue du congrès du Front national à Strasbourg est une nouvelle fois l’occasion de multiples gesticulations médiatiques. Ceux qui en prennent l’initiative pensent sans doute combattre le Front national.
Il n’en est rien. Donnant argument aux extrémistes pour accréditer l’idée de l’existence d’un complot de tous contre eux et laissant croire que le Front national constitue le pivot de notre vie politique, cette agitation est totalement contre-productive.
Elle risque en outre de nous détourner de ce qui demeure, envers et contre tout, l’enjeu primordial des élections de 1998. Celui-ci ne réside pas en effet dans le score des candidats du Front national, mais dans l’issue d’une confrontation dont ne peuvent sortir vainqueurs que notre majorité ou la coalition hétéroclite organisée autour des socialistes.
Le danger majeur est bien là : la victoire des socialistes sonnerait le glas du redressement engagé de la France, le gaspillage des efforts et des succès accumulés depuis quatre ans. Elle engendrerait immanquablement le retour à la spirale infernale des années 80 : plus de chômage, plus d’impôts, plus d’insécurité, une immigration de nouveau incontrôlée, une France de nouveau silencieuse dans le monde et passive en Europe…
Le Front national ne s’y est d’ailleurs pas trompé. Convaincu qu’il ne peut gagner par lui-même et inquiet de nos succès, il sait que son avenir serait définitivement compromis par notre victoire en 1998.
C’est pourquoi, certain de la nouvelle faillite qui résulterait du retour des socialistes au pouvoir, il tirera ses dernières cartouches en essayant de nous faire battre, par socialistes interposés, pour se poser ensuite en dernier recours.
Nous ne le laisserons pas faire. Nous ne laisserons pas la victoire de la gauche offrir un nouveau tremplin au Front national.
Nous devons donc mener un double combat. Un combat contre le Parti socialiste, qui a gardé toute sa nocivité. Et un combat contre le Front national, en affirmant nos valeurs gaullistes et républicaines, incompatibles avec l’idéologie de haine qu’il propage, et en dénonçant ses propositions, absurdes autant qu’abjectes.
Nous empêcherons ainsi les socialistes d’entraîner une nouvelle fois notre pays sur la voie du déclin, offrant au Front national de nouvelles chances de prospérer sur le malheur des Français. Et nous disposerons alors des quatre années de la deuxième partie du premier septennat de Jacques Chirac pour continuer notre tâche afin d’éradiquer, dans tous les domaines, les maux que connaissent encore nos concitoyens et dont le Front national fait son miel.
Ce combat, nous devons le mener avec ardeur, comme nous savons le faire, sur le terrain, au cœur de la vie quotidienne de nos compatriotes. C’est notre premier devoir de gaullistes et de républicains.