Texte intégral
Refonder notre syndicalisme
Fidèle à ses valeurs et à son histoire, la FEN continuera à œuvrer pour la reconstruction du mouvement syndical.
Nous voulons, nous ferons un syndicalisme qui intéresse les salariés et les implique dans la vie syndicale et professionnelle, et qui permette d’établir le rapport de forces sr le terrain du métier. Nous voulons, nous ferons un syndicalisme proche des salariés, à leur écoute. Un syndicalisme qui développe et renforce le militantisme sur les lieux de travail.
La FEN se donne une année pour mettre en œuvre le processus de refondation qui relève de sa responsabilité. Placée sous le contrôlée permanent du CFN, cette démarche progressive devra être amorcée dès le lendemain du congrès.
Une FEN déterminée et rassemblée sur son identité …
Pour faire aboutir notre projet syndical, nous avons besoin d’une FEN qui concentre son activité et son expression sur les questions d’éducation, et de formation, de recherche, de culture, de justice, par l’affirmation de son projet « l’Ecole de l’An 2000 » pour lesquelles elle est le lieu irremplaçable de mise en synergie et de renforcement de ses syndicats. Ainsi rassemblée sur son identité, la FEN sera renforcée et gagnera en efficacité, en combativité. La vie syndicale, l’action syndicale doivent s’organiser sur tous les lieux de travail. Une vie syndicale riche, démocratique, représentative des différentes composantes de la FEN à l’écoute des métiers, doit être développée. Les évolutions de la société et de attentes des personnels doivent nous conforter dans notre volonté de poursuivre de façon active l’approfondissement de notre projet syndical et la rénovation de nos pratiques militantes et de notre fonctionnement. La FEN doit seulement développer la coordination de ses syndicats mais aussi mettre en perspective l’action de chacun d’eux avec le souci de défendre avec plus d’efficacité l’intérêt des personnels et l’intérêt général.
Il faut mettre tous nos moyens au service de nos priorités, c’est-à-dire permettre aux syndicats nationaux de mieux répondre sur le terrain aux attentes des personnels et à l’UNSA de se développer. Pour cela, il est indispensable de revoir notamment les modalités de répartition des décharges de service entre les syndicats et la fédération. Il faut aussi poursuivre la modernisation de notre image, rendre notre communication plus efficace et développer la formation syndicale des militants.
La FEN a vocation à accueillir en son sein de nouveaux syndicats.
Conscients des enjeux et des perspectives ouvertes par la décentralisation, nous nous engageons à poursuivre et à renforcer notre action dans la fonction publique territoriale en nous appuyant sur les positions acquises lors des dernières élections professionnelles sous l’égide de l’UNSA.
… Pour développer l’UNSA
Le développement de l’UNSA est une priorité. Le partage des compétences entre fédérations et UNSA doit être clair. Ainsi, en matière d’éducation, de recherche, de culture, de justice, la FEN s’exprime en pleine responsabilité.
L’UNSA doit évoluer et se transformer pour couvrir l’ensemble des champs interprofessionnels : social, économie, formation professionnelle, libertés, questions de société, fonction publique et relations interconfédérales. La FEN doit lui apporter son expérience, sa réflexion, ses propositions et ses capacités militantes et d’expression.
Nous demandons à l’UNSA que les UR UNSA organisent la structuration de l’union dans les départements, les territoires, les bassins, et qu’elle se dote d’une presse spécifique.
L’UNSA doit être structurée en fédérations. Il faut amplifier l’émergence de l’UNSA-fonctionnaires. L’implication des militants de la FEN dans l’UNSA doit conduire notre fédération à porter remède à la complexité de nos structures actuelles tant nationales que régionales et départementales pour les rendre plus compréhensibles par les adhérents et à supprimer les formalismes pesants.
La nature, la composition et le rythme des réunions de l’exécutif fédéral national, du bureau fédéral national, du conseil fédéral national et du congrès doivent être revus et s’adapter aux évolutions de l’UNSA.
Les structures délibératives régionales et départementales de la FEN doivent être simplifiées et allégées.
Au sein de l’UNSA, la FEN conservera son identité. Nous engagerons le débat afin que les syndicats des différentes fédérations constitutives de l’UNSA n’entrent pas en conflit sur des champs de syndicalisation communs pour les élections professionnelles. Nous proposons de donner à l’UNSA la capacité d’être une organisation syndicale à part entière, forte, efficace et reconnue.
Cette ambitieuse démarche exige des adhérents de la FEN qu’ils soient de plus en plus nombreux à s’impliquer dans un militantisme actif et renouvelé.
Refonder notre syndicalisme
… Afin de construire un pôle de rassemblement du syndicalisme revendicatif, responsable et laïque
Le syndicalisme doit jouer un rôle essentiel de contre-pouvoir.
Pour nous, en toute indépendance, il doit contester et proposer, agir et négocier, contracter et s’appuyer sur les acquis pour en revendiquer d’autres. Il organise les cohérences, recherche les synthèses, inscrit les revendications dans les perspectives du projet syndical de transformation sociale. C’est en ce sens qu’il est un syndicalisme réformiste.
Nous avons contribué à construire l’UNSA, pôle de regroupement ouvert, outil pour une dynamique de rassemblement plus large sur les valeurs qui fondent notre engagement. Cette initiative s’inscrivait dans notre démarche de dialogue et de coopération avec les fédérations de fonctionnaires et avec les confédérations. L’émiettement syndical qui s’amplifie, la multiplication d’organisations autonomes, dont certaines sombrent dans le corporatisme, va à contre-courant du plafond désir d’unité qu’expriment les salariés.
Nous ne pouvons nous satisfaire d’un mouvement syndical faible, divisé, en difficulté pour répondre aux exigences des salariés, de moins en moins en mesure de créer le rapport de force. Nous devons imposer la mise en œuvre d’un véritable projet de transformation sociale fondée sur la justice, l’égalité, la solidarité et bâtir, sur ces objectifs clairs, une force syndicale porteuse d’unité et d’espoir pour les salariés, les chômeurs, les exclus. Cette volonté nous conduit à poursuivre le dialogue et la coopération avec l’ensemble des organisations syndicales qui la partagent. Nous entendons resserrer notre relation avec les organisations et confédérations qui y sont prêtes, dans l’esprit de préparer la voie d’une unité organique la plus large possible, sur la base des valeurs dont nous sommes porteurs.
Parce que notre objectif est la transformation sociale, nous réaffirmons aujourd’hui notre volonté de prendre notre part à la reconstruction du syndicalisme français.
L’élargissement de l’UNSA en un mouvement syndical de nature confédérale, est pour nous l’étape d’un processus.
Cet objectif nous conduit à proposer et à agir pour que l’UNSA évolue, qu’elle soit très vite en mesure de participer à la construction de ce pôle de rassemblement. Il faut donc des évolutions structurelles qui renforcent sa cohérence et facilitent les adhésions syndicales à tous les niveaux.
Nous voulons rassembler les forces syndicales, mais aussi les femmes et les hommes, salariés des secteurs publics et privés, désireux de construire ce mouvement syndical de masse.
Le congrès appelle ses militantes e ses militants à s’engager dans ce vaste mouvement autour des valeurs qui sont depuis toujours celles de la FEN. Il lance un appel aux organisations syndicales, à toutes celles et à tous ceux qui croient en la nécessité de cette reconstruction pour qu’ils contribuent à cette démarche.
C’est parce que nous sommes convaincus de la richesse de nos valeurs, de leur originalité et de leur pertinence que vous voulons les faire vivre aujourd’hui dans l’UNSA et demain dans un grand mouvement syndical rassemblé sur ces valeurs communes.