Déclarations de M. Robert Hue, secrétaire national du PCF, à Paris les 20 et 21 avril 1997, parues dans "L'Humanité" des 21 et 22 avril 1997, et interviews dans "Le Figaro" et "L'Evénement du jeudi" le 24 avril 1997, sur le rôle des élus communistes, la nécessaire mutation du journal "L'Humanité", les relations entre le PCF et le PS, et les critères de convergence pour la monnaie unique.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : 20ème anniversaire de l'Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR). Elections législatives des 25 mai et 1er juin 1997

Média : Emission Forum RMC Le Figaro - L'évènement du jeudi - L'Humanité - Le Figaro

Texte intégral

L’Humanité - 21 avril 1997

Robert Hue : des élus relais citoyen

Au cours de son intervention, Robert Hue a notamment déclaré : « L’ANECR célèbre avec ce congrès son vingtième anniversaire. En vingt ans, bien des choses ont changé. Avec l’approfondissement de la crise économique et sociale, les difficultés que doivent affronter les collectivités locales se sont considérablement alourdie. Les sollicitations populaires adressées aux élus sont toujours plus nombreuses et plus pressantes. Et cette crise affecte aussi, profondément, les rapports des citoyens aux responsables et aux formations politiques, aux institutions. Les premiers manifestent de plus en plus de doute, souvent de la défiance, à l’égard des seconds.

Je sais que cette question essentielle traverse les travaux du congrès de l’ANECR. Permettez-moi d’en dire quelques mots. (…) En décembre dernier, lors du 29e Congrès de notre parti, nous avons souligné l’importance de l’intervention des citoyens sur toutes les questions qui les concernent, dans le vie quotidienne comme pour l’élaboration et la mise en œuvre d’une vraie politique de transformation sociale. Eh bien, les élus peuvent aider à son développement. La place qu’ils occupent, au carrefour entre les citoyens, les salariés et les formations politiques, peut leur permettre d’être à l’initiative pour changer les méthodes aussi bien que le contenu de la politique. Ils peuvent contribuer à renforcer la dynamique visant à mettre en débat tout à la fois les choix de gestion qui touchent à la vie quotidienne et les choix de société qui en conditionnent étroitement la réalisation (…)

C’est bien dans toute leur dimension qu’il nous faut appréhender les problèmes de la gestion locale, avec l’ambition de donner à chaque individu qui compose notre peuple en sa diversité le rôle d’acteur et de décideur des transformations à opérer. C’est pourquoi au coeur du projet politique proposé par le Parti communiste, il y a ce vaste appel à l’initiative populaire, au développement audacieux, novateur, d’une dynamique démocratique, condition essentielle afin de combler le fossé qui s’est creusé entre la société et la politique (…) Les élus communistes et républicains ont la volonté d’être des gestionnaires rigoureux des deniers publics ; ils refusent d’être les rouages d’une politique de l’Etat qui privilégie en toutes circonstances l’argent contre l’être humain ; ils s’efforcent d’être porteurs des exigences populaires et d’agir avec les citoyens pour arracher tout ce qui peut l’être. Et, inséparablement, ils ne ménagent pas leurs efforts pour contribuer à dégager une alternative progressiste et créer les conditions de sa mise en oeuve avec et pour les populations. C’est, à mon sens, tout cela à la fois que contient «  d’élus relais-citoyens » (…)


L’Humanité - 22 avril 1997

Robert Hue : le journal du PCF d’aujourd’hui et de sa mutation

Au cours de son intervention, Robert Hue a notamment indiqué : « Cette relance en grand de la diffusion est impérative, indispensable. Pour être menée à bien, elle ne peut se poser dans les termes d’une simple campagne pour le « sauvetage » de nos deux titres. Elle doit se concevoir en regard des réalités de la société française actuelle, de l’ampleur de nos ambitions, des capacités de déploiement de notre politique. Autrement dit, « L’Humanité, » doit être le journal du Parti communiste d’aujourd’hui, et de sa mutation. (…) A cet égard – et puisque l’occasion m’en est donnée – je veux préciser la nature des rapports entre la direction du Parti et nos journaux. Il y a encore de nombreux lecteurs de « L’Humanité » – et parmi eux bien des camarades – qui pensent que c’est la direction du Parti qui décide de ce qui se publie dans notre presse. Il n’en est rien. Et c’est heureux. C’est sous l’entière responsabilité de leur direction et de ses rédactions que notre quotidien et notre hebdomadaire décident souverainement de leurs contenus. « L’Humanité » est majeure, autonome, pour décider de sa gestion.

Ce sont là, bien sûr, de grandes responsabilités. Et nous sommes parvenus à un moment où nous estimons indispensable qu’une discussion ouverte et franche ait lieu dans tout le Parti afin que puissent se développer des rapports de confiance entre les communistes et leur journal. Cette discussion me paraît indispensable tout simplement parce qu’il y a besoin des concours de nombreux réflexions pour faire vivre chaque jour, chaque semaine, avec créativité et en liaison avec l’actualité, notre politique et l’apport constructif des communistes au « débat citoyen », à l’intervention citoyenne. (…) Il faut associer les communistes à la réflexion de la direction et des rédactions de nos titres. (…) Je veux le dire sans fard et sans crainte : je ne pense pas du tout que les communistes, s’ils sont réellement sollicités pour donner leur avis, souhaiteront voir leurs journaux se « rétrécir » et devenir des « bulletins internes ». Bien au contraire, je suis persuadé – parce que c’est tout le sens de leurs efforts actuels – qu’ils aideront à trouver le chemin pour des journaux plus ouverts, plus novateurs, plus dynamiques, plus conquérants. Pour le dire tous crûment et nettement, ce n’est pas en devenant moins le « journal du Parti communiste » que « L’Humanité » pourra progresser. Je note d’ailleurs, et je m’en réjouis, que contrairement à ce que l’on a avancé, personne ne propose cela. « L’Humanité » peut progresser et progressera en étant pleinement le journal du Parti communiste d’aujourd’hui, du Parti qui fait effort pour mener à bien sa mutation et être toujours mieux utile à notre peuple dans son action pour transformer le cours des choses.

C’est cela l’effort engagé pour « aller plus loin dans le changement du journal », comme l’indiquait récemment son directeur. C’est cela « l’immense chantier ouvert «  dont parlait son rédacteur en chef. Et nous ne ménagerons pas nos efforts pour que les communistes apportent tout leur concours à l’aboutissement, à la réussite de ce chantier.

Chacun le comprend bien, l’immense débat nécessaire dont j’ai parlé est devant nous. Cela exclut que l’on veuille dès aujourd’hui trancher les questions posées. Mais ce qui m’apparaît nécessaire, en revanche, c’est l’affirmation claire et résolue de la volonté que les communistes, qui vont être appelés à d’immenses efforts pour un bond en avant de la diffusion de leurs journaux, soient pleinement associés à la réflexion qui s’engage sur les changements à apporter dans la conception de leurs journaux, des rapports de ces journaux avec leurs lecteurs comme avec les communistes eux-mêmes. (…) Il nous faut d’ici à la fin de l’année gagner vingt mille lecteurs à l’« Humanité » quotidienne. Ces objectifs sont ambitieux. Mais, c’est ma conviction, ils peuvent être atteints si les communistes sont pleinement partie prenante de la réflexion qui démarre, s’ils reconnaissent dans leurs journaux la novation qu’ils s’emploient à faire vivre dans leur activité et leur comportement politiques.

 

Le Figaro - 24 avril 1997

Le Figaro : Comment les grandes orientations d’une politique de gauche peuvent-elles traduire les exigences des communistes ?

Robert Hue : Nous ne négocions pas un programme commun. On sait les différences entre communistes et socialistes. Chacun va aux élections avec son programme. Ce que nous souhaitons, c’est dégager de grandes orientations qui pourraient valoir engagements communs devant notre peuple pour une politique nouvelle. Nous pensons que la première d’entre elles doit être l’affirmation que le progrès social et humain sera demain le moteur d’une relance de l’activité nationale et de l’emploi. Comment ? Il y a là bien sûr matière à discussion. Par exemple, à propos des réformes que cela implique en matière de fiscalité et de crédit. Ou bien à propos de notre affirmation de la nécessité immédiate d’une augmentation significative du SMIC, des salaires, pensions et retraites, et d’une loi-cadre sur les 35 heures sans diminution de salaire.

Le Figaro : Etes-vous en phase avec le PS sur les nouveaux droits des salariés dans les entreprises ?

Robert Hue : Il va sans doute falloir beaucoup discuter sur cette question. Pour nous, il faut donner des droits nouveaux aux salariés afin qu’ils aient un regard sur l’utilisation des fonds publics et sur la politique économique de l’entreprise, notamment en matière d’investissements et pour s’opposer aux licenciements. Lionel Jospin veut rétablir l’autorisation administrative de licenciement. Certes, mais ce système qui était en vigueur en1981 laissaient passer 80 % des licenciements. Il faut donc aller plus loin.

Robert Hue : Nous proposons que les salariés et les comités d’entreprises disposent de droits réels sur toutes les questions touchant l’emploi, notamment d’un pouvoir suspensif des plans de licenciements permettant de proposer d’autres solutions.

Le Figaro : Placez-vous les nationalisations dans le champ des grandes orientations d’une politique de gauche ?

Robert Hue : Nous n’avons pas le culte des nationalisations. Dans certains cas, par exemple les deux grandes compagnies des eaux, leur nécessité paraît évidente. Pour le reste – et nous en discuterons – nous pensions qu’il faut, dans des grands secteurs de la production et des services, des pôles publics qui, n’ayant pas pour objectif premier la rentabilité financière, mais l’utilité publique peuvent jouer – avec des coopérations public-privé – un rôle moteur. Mais pour nous, c’est clair, ces entreprises ne peuvent être conçues et gérées comme avant. Entreprises et services publics doivent être rénové, démocratisés, modernisés.

Le Figaro : Vous demandez toujours la nationalisation de certaines entreprises pour un franc symbolique ?

Robert Hue : Les actionnaires qui ont obtenu à bon compte la privatisation d’entreprises qui doivent, selon nous, redevenir publiques ; ne doivent pas faire à nouveau une plus-value.

Le Figaro : La réorientation des capitaux et de l’argent des entreprises vous sépare du PS. Comment concevez-vous cette orientation pour que les grandes orientations d’une politique de gauche puisse la prendre en compte ?

Robert Hue : C’est effectivement une question importante. Nous n’avons pas une conception fiscale répressive. Nous ne voulons pas la mort du pêcheur. Nous, nous voulons que l’argent soit orienté vers la production et les services, la création d’emplois. Soyons clair : nous ne visons pas les revenus de l’épargne qui sont le fruit d’années d’efforts et d’économie auxquels a souvent participé tout une famille. Mais des entreprises détournent l’argent des investissements productifs pour le « flamber » dans la spéculation.

Nous proposons une fiscalité incitative favorisant les investissements utiles, créateurs d’emplois et taxant les revenus financiers – ceux des entreprises, des banques et institutions financières. Il faut qu’il devienne plus intéressant d’investir dans la production, les services, l’emploi que dans la finance. J’ajoute que pour la Sécurité sociale, il faut faire cotiser ces revenus financiers à 14,6 % (comme les salariés) ce qui rapporterait 167 milliards. De quoi aider à combler le « trou » de la Sécurité sociale.

Le Figaro : Les grandes orientations peuvent-elles vous apporter des garanties sur les services publics dont l’avenir a déjà été scellé par les quinze européens ?

Robert Hue : C’est l’aspect majeur du dossier européen, dont on sait la place qu’il tient dans ces discussions. Effectivement, en 1986, les quinze ont décidé d’en finir avec l’existence d’un service public à la française. Mais, précisément, nous affirmons que la France doit proposer à ses partenaires une rediscussion portant sur l’orientation à donner à la construction européenne. Et je note d’ailleurs que Lionel Jospin indique qu’il ne veut pas que la France se dissolve dans des engagements internationaux. La question des services publics peut et doit se rediscuter. Avec beaucoup d’autres questions, par exemple la directive européenne ouvrant les appels d’offres aux entreprises européennes ou même américaines.

Le Figaro : En cas d’une victoire de la gauche , maintiendrez-vous votre exigence d’un référendum sur la monnaie unique ?

Robert Hue : Bien sûr qu’il faudra consulter les Français par voie de référendum ! Tout ce qui bouge sur l’Europe va dans le sens des propositions du PCF. Je me réjouis donc qu’aujourd’hui le PS ne fasse plus des critères de convergences pour la monnaie unique la condition d’une politique de gauche, les propositions sociales de celle-ci étant antinomiques avec la monnaie unique.

 

L'Événement du jeudi - 24 avril 1997

L'Événement du jeudi : A quel moment avez-vous cru que la décision du président était acquise et pour quelle raison ?

Robert Hue : Quand j’ai vu s’accélerer les décisions concernant la mise en œuvre des critères de Maastricht en France et en Allemagne. Ou le président se dégageait de ces critères, mais c’était faire le contraire de ce qu’il avait annoncé le 26 octobre 1995, ou alors il précipitait les élections et, ensuite, engageait le pays dans une politique de superaustérité. C’est ce qu’il a choisi.

L'Événement du jeudi : Vous ne pensez pas qu’il a eu l’intention de profiter du mauvais état de la gauche ?

Robert Hue : Il est certain que l’absence d’une alternative crédible à gauche et les difficultés de crédibilité des propositions économiques et sociales du PS ont sûrement compté.

L'Événement du jeudi : La fameuse gauche « fadasse » dont vous aviez déjà parlé ?

Robert Hue : Lorsque j’ai dit cela, ce n’était pas de ma part une démarche électoraliste. Dans le pays même, nous ressentions profondément cette idée qu’il fallait une certaine radicalité face à la politique conduite par ce pouvoir.

L'Événement du jeudi : A quelles conditions la gauche pourrait-elle l’emporter dans ces législatives ?

Robert Hue : La gauche peut l’emporter si elle a le courage de dire qu’une politique de gauche ne doit pas se confondre avec les sacrifices et la super-austérité impliqués par le traité de Maastricht et ses critères. Nous devons faire passer l’idée d’une autre conception européenne. La victoire est possible s’il apparaît que la gauche peut faire passer des mesures qui redynamisent le pays. Je pense a une relance significative de la consommation par l’augmentation sensible du pouvoir d’achat, donc des salaires, des retraites. Je pense encore à une réduction à trente-cinq heures du temps de travail sans diminution de salaire. Pas en attendant deux ans, comme le prônent les socialistes.

L'Événement du jeudi : Ce qui signifie qu’il ne faudra pas limiter la campagne à un débat pour ou contre Maastricht ?

Robert Hue : Non. Il faut non seulement dire que nous sommes contre les critères de Maastricht, mais aussi que nous sommes capables d’incarner une politique alternative ! Laquelle nécessite plus qu’un programme économique et social : l’invention de droits nouveaux pour les citoyens et les salariés. Des droits d’intervention dans le débat politique.

L'Événement du jeudi : Avez-vous le sentiment que Lionel Jospin se place dans une situation où il pourrait réaliser Maastricht ou qu’il a mis une croix dessus ?

Robert Hue : Ce qu’il a dit dimanche, à « 7/7 », est nouveau. Ce qu’il ne disait pas auparavant, c’est : si les critères se traduisent par des sacrifices supplémentaires, eh bien alors, c’est non. Ça signifie pas, évidemment, que nous soyons d’accord sur l’Europe et sur les conditions posées par le PS pour le passage à la monnaie unique !

L'Événement du jeudi : Vous souhaiteriez, par exemple, que Lionel Jospin, s’il était au pouvoir, renégocie immédiatement les critères ?

Robert Hue : Absolument. Un gouvernement de gauche devrait rapidement renégocier avec les partenaires européens de nouvelles dispositions pour l’Europe.

L'Événement du jeudi : Au fond de vous-même, pensez-vous qu’un jour on fera l’euro ?

Robert Hue : Je suis fondamentalement pour la construction de l’Europe. Mais je pense qu’on devra se donner plutôt une monnaie commune qui implique le maintien d’une monnaie nationale, qu’une disposition du type « monnaie unique » ! L’euro n’est pas un projet monétaire, c’est un projet politique ultralibéral. C’est pour ça que je dis : il faut faire autrement.

L'Événement du jeudi : En dehors de la question européenne, on risque d’avoir encore une fois, dans cette campagne, un choix qui est un non-choix entre un libéralisme social et un social-libéralisme ?

Robert Hue : Je refuse de m’inscrire dans ce schéma. Je suis pour une véritable alternative progressiste qui se dégage du carcan et de la puissance de pression des marchés financiers. Il faut que des mesures fortes, significatives, s’attaquent aux inégalités.

L'Événement du jeudi : Croyez-vous qu’on puisse échapper au marché ?

Robert Hue : Il y a des mesures concrètes à prendre. Les marchés financiers, c’est peut-être abstrait quand on en parle, mais derrière, il y a des choix politiques et il y a des hommes. Et c’est par d'autres choix politiques qu’on peut soustraire le pays à leurs exigences.

L'Événement du jeudi : On dit toujours « le communisme, c’était l’horreur, on s’en est sortis, ouf ! «  Mais n’y avait-il pas des acquis positifs qu’il faudrait retrouver ?

Robert Hue : Si, dans le communisme, on garde cette conception du partage, cette démarche de communion qui permet de placer l’homme au cœur du mouvement de la société, je dis : voilà une démarche qui a beaucoup d’avenir ! Rien à voir avec ce qui a existé dans certains pays ! Dans le même temps, la société à venir ne peut pas être la société ultralibérale. Il faut une société dans laquelle les valeurs de solidarité, de générosité, de fraternité soient le moteur. C’est tout le sens que je donne à ma démarche, elle qui place l’homme au cœur du mouvement de la société, à l’inverse du capitalisme d’aujourd’hui.

L'Événement du jeudi : Pensez-vous avoir suffisamment évolué pour qu’on puisse prendre au sérieux votre travail de rénovation du PCF ?

Robert Hue : Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que le Parti communiste, parce qu’il garde plus que jamais sa radicalité, entend être porteur d’un message qui montre que le capitalisme n’est la fin de l’histoire.

L'Événement du jeudi : Pourquoi cette différence entre votre popularité élevée et les faibles résultats électoraux du parti ?…

Robert Hue : L’un des aspects de ce décalage tient au fait que les gens perçoivent les communistes comme utiles pour protester, mais qu’ils ne savent pas toujours leur utilité pour construire. Aujourd’hui, avec le vote communiste, ils vont sentir qu’il y a une utilité constructive.

L'Événement du jeudi : Contrairement à 1981, depuis la chute du mur de Berlin, il n’y a plus de raison d’écarter les communistes de la Défense, de l’Intérieur ?

Robert Hue : Il n’y a aucune pratique gouvernementale dont pourraient se voir exclus les communistes. Le PC aujourd’hui ne peut pas ignorer ces choix-là. Il peut être utile à la société française à tous les niveaux de pouvoir.