Texte intégral
Q : Portez-vous des directives à la FINUL ?
R : Non. Mon rôle consiste à informer les militaires français de la FINUL, que leur mission est très utile, que la FINUL vit parfois dans des circonstances difficiles pour les militaires, mais qu’ils doivent tenir bon pour que la FINUL continue à accomplir sa tâche.
Q : A-t-on l’intention d’augmenter le nombre de Français de la FINUL ?
R : Nous souhaitons pour des raisons politiques et symboliques que la France participe à la FINUL et que les militaires français exercent leur responsabilité. Ce n’est pas une affaire de nombre. Nous sommes l’unique pays membre permanent du Conseil de sécurité, qui participe par un contingent militaire. C’est notre choix à cause de nos relations et de nos liens avec le Liban. Dans le passé le nombre de soldats français était plus grand qu’aujourd’hui. Je voudrais indiquer que la France a environ vingt engagements militaires dans d’autres pays. C’est pourquoi nous augmentons où nous réduisons les effectifs du contingent français suivant les besoins.
Q : Y a-t-il des assistances à prévoir pour l’armée libanaise ?
R : Oui. Les discussions vont bon train à ce sujet. La France a contribué à la vente d’important matériel à l’armée libanaise au début des années 80. Il y a des pourparlers avec mon homologue libanais.
Q : S’attend-t-on à l’application de la résolution 425 et par conséquent à un retrait israélien du Sud-Liban, cette année ?
R : Mon collègue, le ministre des Affaires étrangères évoquera ce sujet avec les autorités libanaises dans dix jours. La France déploie ses efforts en vue de parvenir à un progrès concernant le recouvrement par le Liban de sa souveraineté totale sur le territoire. Mais cela fait partie d’un grand problème dont souffre la région. La France a beaucoup œuvré afin de convaincre ses partenaires européens de la nécessité d’être un partenaire à part entière et efficace dans le rétablissement de l’équilibre au Proche-Orient. Nous avons réalisé des progrès dans ce domaine.
L’année 1998 sera certainement marquée par une participation européenne plus forte et plus influente que l’année dernière au processus de paix. Nous souhaitons assister cette année aussi à un développement positif de la région. La France œuvrera avec ses partenaires européens en vue de toutes les parties. Nous estimons que les choix du gouvernement israélien aujourd’hui ne permettent pas de réaliser un progrès rapide. Mais nous poursuivons nos efforts dans ce cadre.