Texte intégral
11 heures. – 100 000 personnes rendent hommage à Jeanne et proclament « Le Pen Président »
Ainsi donc 100 000 Français auront répondu, à notre appel. 100 000 Français qui ont voulu témoigner pour Jeanne La Lorraine.
Sainte et héroïne de la patrie, ambassadrice de France près du ciel, Sainte Jeanne, symbole du patriotisme et de la libération de la patrie.
Répondant il y a six ans à un envoyé du Président de la République de l'époque, qui sentait le plancher des sondages s'écrouler sous lui et qui me demandait ce qu'allait faire le Front national, je lui répondis : que décidé à répudier les formes différentes de la décadence, le Front national ne choisirait pas et voterait Jeanne d'Arc.
Mais bien sûr, isolée, une telle démarche eut été insuffisante et stérile, c'est pourquoi nous nous sommes décidés à entrer dans la bataille, et à l'instar de Jeanne, à demander à notre Peuple de se reprendre et d'organiser sa victoire future.
Depuis cinq années vous avez été de plus en plus nombreux à venir honorer Jeanne, et à travers elle la patrie française en état de renaissance. L'an dernier, à la même époque, je faisais en votre nom la promesse à Jeanne que je reviendrais l'année prochaine accompagné des députés français du Front national.
Mesdames et messieurs, sentons-nous combien nous sommes en communion avec toutes ces femmes et tous ces hommes qui au long des siècles ont tissé l'histoire glorieuse, l'histoire magnifique de notre pays. Au premier rang de ceux-ci, bien sûr, particulièrement glorieuse, symbolique et émouvante, la figure de Jeanne la Lorraine, petite bergère partie seule et contre tous, contre sa famille, contre les conseils, contre l'établissement lui-même, dans une démarche extraordinairement hardie de libérer la France et de faire couronner roi et sacrer le dauphin à Reims.
Bien sûr, il y avait derrière la petite pucelle qui vint un jour en robe rouge de paysanne frapper à la porte du capitaine de Baudricourt, il y avait d'autres forces, les forces de ses voix, les forces du Ciel qui lui donnèrent en toutes circonstances et jusqu'à l'ultime, celle du martyre, la force d'accomplir son destin.
Destin qui, cinq siècles et demi après, laisse encore confondus les observateurs et savants de tous les pays ; destin extraordinaire ; destin fondé sur un amour qui fut l'amour de son pays. C'est Michelet qui note que la phrase clé du destin de Jeanne, c'est sa réponse quand on lui demande : Mais pourquoi es-tu partie ? « Je suis partie à cause de la pitié qui régnait au royaume de France. » Et Michelet note : « C'est la première fois sans doute que la France est évoquée ainsi », comme dans la phrase où Jeanne, apprenant qu'une bataille venait d'avoir lieu sans qu'elle soit avertie, dit : « Pourquoi ne m'a-t-on pas averti que coulait le sang de France ? » C'est la première fois sans doute que se manifestait publiquement l'amour pour notre patrie prise en tant que telle, et Michelet ajoute : « Et alors la France se prit à s'aimer elle-même ».
Et c'est parce que la France a cessé de s'aimer elle-même, c'est parce qu'elle a cessé de respecter les disciplines fondamentales qui sont celles de la morale de la famille de la patrie qu'elle s'est engagée dans la spirale mortelle de la décadence. C'est cela qui a permis dans notre pays que s'établisse le règne des factions, le règne des lobbies et des intérêts matériels qui la divise et la dresse contre elle-même.
Jeanne, petite sœur du bout des temps, c'est sous ton égide que nous avons placé notre combat pour la reconquête de la Patrie française :
Oui, nous voulons rendre la France aux Français ;
Oui, nous voulons rendre la parole et le pouvoir au peuple ;
Oui, nous voulons rendre l'avenir à notre jeunesse ;
Oui, nous voulons rendre à notre pays puissance et fierté.
Et comme message de petite jeune fille qui 500 ans avant les féministes avait démontré qu'on pouvait être une femme et en même temps un général victorieux, un grand politique, un grand patriote, et au-delà de cela une sainte et une martyre témoignant avec son corps et son cœur virginal de la volonté de servir jusqu'au bout.
Jeanne, je te sens aujourd'hui étonnement présente près de nous.
Conduis-nous comme tu le fis à la bataille, à quelques pas d'ici, près de la porte Saint-Honoré où tu fus blessée.
Conduis-nous comme tu le fis à Orléans.
Conduis la France comme tu le fis à Reims pour renouer sa tradition culturelle millénaire.
Conduis-nous, toi qui as connu toutes les embûches, toi qui as connu toutes les embuscades, toi qui as connu toutes les trahisons, et ce qui nous donne, Jeanne, le droit de te demander de te mettre à notre tête, c'est que, comme toi, nous sommes prêts, si cela était nécessaire pour le salut de la patrie, à faire le sacrifice de notre liberté ou de notre vie.
Petite sœur Jeannette, tu nous permets de croire en l'impossible, tu nous permets de croire au miracle ; et c'est pourquoi je te donne avec nos compagnons, avec nos camarades, avec nos amis, rendez-vous l'année prochaine pour ta fête nationale, et, Président de la République, je fais le serment que c'est d'abord toi, symbole et image de la patrie, que je viendrai rendre le premier hommage.
Vive Jeanne ! Vive la France !