Interview de M. Jean-Luc Bennahmias, secrétaire national des Verts, dans "Le Parisien" du 7 décembre 1999, sur le résultat de l'élection législative partielle à Paris 20e arrondissement et sur les relations entre les Verts et le PS.

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Intervenant(s) : 

Circonstance : Elections législatives partielles dans la 21ème circonscription de Paris (XXème arrondissement) les 28 novembre et 5 décembre 1999

Média : Le Parisien

Texte intégral

Le Parisien : Le score du PS Michel Charzat est-il décevant ?

Jean-Luc Bennahmias : Il est simplement logique. Cette partielle tombait comme un cheveu sur la souple. D’où l’abstention (64 % des inscrits). Le seul enjeu, c’était de remplacer une élue PS par un élu PS. Les socialistes n’ont pas gagné un élu de plus dans cette histoire. Quant à la droite, elle continue à faire n’importe quoi, comme si le livre « Comment perdre des élections » était sur sa table de chevet. Ils auraient pourtant dû profiter de ces élections pour remplacer Bariani par quelqu’un de plus jeune. Une erreur de plus.

Le Parisien : Les 12,57 % obtenus au premier tour par le candidat Vert, modifient-ils la donne pour les municipales de 2001 à Paris ?

Jean-Luc Bennahmias : Le PS va devoir tenir compte de nos résultats. Au sein de la fédération socialiste parisienne, il faudrait qu’ils dépassent le stade des petits groupes de pression pour commencer à discuter avec nous. Ce score des Verts est significatif : il peut être répercuté dans de nombreuses villes de France, où l’on se situe entre 8 et 11 %. D’autant que les municipales sont des élections favorables aux écologistes. Et, si l’on se présente en listes autonomes, on fera entre 12 et 15 %.

Le Parisien : Les discussions avec le PS sont, dit-on, au point mort…

Jean-Luc Bennahmias : Aujourd’hui, oui. Rien n’aboutit car l’offre du PS est loin, très loin, d’être suffisante. Elle est même négligeable. Du coup, je pense que Denis Baupin a un bel avenir à Paris.