Interview de Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, àSud radio le 19 juin 2019, sur l'écologie, l'assurance-chômage et les élections municipales.

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Intervenant(s) : 
  • Emmanuelle Wargon - Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire

Média : Emission La Tribune Le Point Sud Radio - Sud Radio

Texte intégral

PATRICK ROGER
Bonjour Emmanuelle WARGON.

EMMANUELLE WARGON
Bonjour Patrick ROGER.

PATRICK ROGER
Alors, avant de revenir sur la réforme de l'assurance chômage, sujet du moment au gouvernement, et puis les partenaires sociaux, il y a en ce moment, aussi, les sujets du bac. Alors, l'écologie, l'environnement, ne sont pas vraiment enseignés de l'école au lycée, est-ce que vous militez pour ça à l'avenir, vous ?

EMMANUELLE WARGON
Absolument. J'en ai discuté avec Jean-Michel BLANQUER, et avec Gabriel ATTAL, côté Education nationale stricto sensu, Jean-Michel BLANQUER est vraiment mobilisé pour qu'il y ait plus d'écologie dans les programmes, et pour qu'il y ait plus d'écologie dans les établissements. L'idée c'est d'avoir un projet d'établissement, donc dans chaque école, primaire, collège, lycée, tourné vers l'écologie, choisi avec les élèves, en ayant des éco-délégués partout, alors ça peut être du recyclage, de la lutte contre le gaspillage à la cantine, de l'électricité renouvelable, etc., parce que l'idée c'est que ce soit concret, donc à la fois dans les établissements et dans les programmes.

PATRICK ROGER
Et dans les programmes, parce qu'il y a beaucoup de profs qui disent « je m'interroge sur ce que je dois dire aux élèves, de première notamment, et de terminale, sur les programmes qui ne prennent pas en compte les crises, le dérèglement climatique qu'on est en train de vivre », ou pas d'ailleurs, parce que certains remettent en cause certaines choses, mais ça c'est délicat quand même !

EMMANUELLE WARGON
Mais le ministre, je crois, a saisi le Conseil national des programmes, justement pour regarder comment est-ce qu'on peut mettre plus d'écologie, à la fois la partie climatique et la partie biodiversité, dans les programmes, et comment. Donc, oui, bien sûr, on en a besoin.

PATRICK ROGER
Vous aviez passé quel bac vous, Emmanuelle WARGON ?

EMMANUELLE WARGON
Un bac S, à l'époque où ça existait.

PATRICK ROGER
Vous pouvez encourager les scientifiques qui vont passer leurs épreuves ce matin, en fait, encore je crois.

EMMANUELLE WARGON
J'encourage les scientifiques, et aussi les filles à aller dans les carrières scientifiques, parce que c'est des très belles carrières, il nous manque encore des filles, et après elles réussissent très bien.

PATRICK ROGER
Il y en a de plus en plus quand même, il y en a de plus en plus qui vont vers ça.

EMMANUELLE WARGON
Il y en a de plus en plus, mais on n'est pas à 50/50.

PATRICK ROGER
Justement, il y a aussi une forme, dans l'environnement, de science-bashing, on remet en cause un peu tout, voiture, nucléaire, alimentation, comme hier soir dans « Cash investigation » sur les tomates, les fruits et légumes, moins riches en nutriments, et puis il y en a d'autres qui disent « non, mais c'est incroyable, on est en train de taper sur la science, elle a permis aussi d'apporter beaucoup, il n'y a plus de famine en fait, ou très peu dans le monde. » Qu'est-ce que vous en dites ?

EMMANUELLE WARGON
Alors, d'abord c'est la science qui nous a aidés à faire la prise de conscience sur le réchauffement climatique, puisque ce sont les scientifiques réunis dans ce groupement qui s'appelle le GIEC qui ont créé les conditions d'un consensus scientifique pour dire « oui, on est bien en présence d'un réchauffement climatique », c'est pareil pour la biodiversité, le monde scientifique de la biodiversité était réuni à Paris il y a quelques semaines. Après, effectivement, on a toujours tendance à être un peu excessif, c'est-à-dire, en particulier en agriculture, pour l'alimentation, les progrès de la science nous ont permis de nourrir la planète dans les 50 dernières années, en augmentant les rendements, en permettant d'avoir des cultures plus productives, qui ont accompagné l'augmentation du nombre d'habitants sur la planète, qui se comptent en milliards. Simplement, maintenant on sait que cette agriculture, elle ne peut pas rester comme ça, parce qu'elle va finir par épuiser complètement les ressources naturelles.

PATRICK ROGER
Oui, mais ce que disaient en fait les commentaires…

EMMANUELLE WARGON
Donc il faut continuer à la faire évoluer, ça ne veut pas dire qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain.

PATRICK ROGER
Eh bien oui, on ne va pas revenir à l'agriculture d'antan !

EMMANUELLE WARGON
On ne va pas, on ne veut pas revenir à l'agriculture d'antan, mais il faut inventer une nouvelle agriculture, avec moins de pesticides, moins de ce qu'on appelle les intrants chimiques, une agriculture qui conserve mieux les sols aussi, parce que la santé des sols, qui est un sujet dont on se préoccupe depuis finalement pas très longtemps, c'est à la fois bon pour ce qu'on y fait pousser, et aussi pour la séquestration du carbone, donc pour lutter contre le réchauffement climatique. Donc, il ne faut pas revenir en arrière, il faut inventer une agriculture plus agro-écologique, qui va permettre de continuer à nourrir tout le monde, dans de meilleures conditions.

PATRICK ROGER
Venons-en donc à la réforme de l'assurance chômage, qui a été dévoilée hier par le Premier ministre. Alors, ça ne satisfait pas, visiblement, ni les syndicats, ni le patronat, le patronat qui fustige le bonus-malus, les syndicats qui sont contre le durcissement de l'accès aux indemnisations, on n'arrive jamais à satisfaire tout le monde.

EMMANUELLE WARGON
D'abord, si le gouvernement présente une réforme de l'assurance chômage c'est parce que les partenaires sociaux n'ont pas réussi à se mettre d'accord. Vous vous en souvenez, le gouvernement leur avait demandé de relancer une négociation sur l'assurance chômage, ils l'avaient fait, il y a quelques mois ils sont arrivés à un constat d'échec, impossible de se mettre d'accord, et du coup maintenant le gouvernement prend ses responsabilités, donc les partenaires sociaux, qui nous expliquent que ce n'est pas comme ça qu'il fallait faire, ils avaient la possibilité de négocier entre eux. Côté patronal, nous allons vers un bonus-malus sur les contrats courts sur sept secteurs économiques, dont hôtellerie-restauration, ça me paraît légitime et responsable.

PATRICK ROGER
Hôtellerie-restauration, ça fait un peu grincer des dents quand même quoi !

EMMANUELLE WARGON
Oui, mais en fait, et d'ailleurs il y avait un reportage, un excellent reportage dans votre journal il y a une demi-heure, qui disait qu'il y a certains patrons qui arrivent très bien à embaucher en CDI, donc il est possible…. Les pratiques sont très différentes en réalité, à l'intérieur du secteur, donc c'est important de donner un signal en disant les contrats courts ça pèse sur l'économie et ce n'est pas bon pour les personnes qui subissent ces contrats courts. Et puis sur les règles d'indemnisation, on avait laissé collectivement, tous, pouvoirs publics, syndicats, patronat, s'installer un système dans lequel on avait presque 20 % des chômeurs indemnisés qui touchaient plus au chômage que quand ils travaillaient, pour des règles très compliquées de calcul de salaire de référence. Ça, ce n'est pas équitable, ce n'est pas juste, et donc on a besoin de revenir à un système simple, lisible, et équitable, et c'est ça que nous faisons.

PATRICK ROGER
Le secteur du bâtiment, grand consommateur aussi de contrats courts, va être épargné par le bonus-malus, c'est une bonne nouvelle ou une mauvaise nouvelle, notamment pour vous qui lancez la rénovation énergétique des bâtiments ?

EMMANUELLE WARGON
Il est sûr que le secteur du bâtiment, aussi, doit aller vers des pratiques avec des contrats le plus long possible, c'est un secteur dont on a absolument besoin pour la rénovation énergétique, vous en avait parlé, avec Julien DENORMANDIE on souhaite passer à la vitesse supérieure sur la rénovation énergétique des bâtiments, c'est une demande du Premier ministre, on va simplifier les aides, on va modifier la manière dont on apporte les aides aux ménages, on va aller retravailler avec les copropriétés. Moi je suis allée dans plusieurs copropriétés, j'étais à Annecy il y a 2 jours pour rencontrer des copropriétaires qui ont fait des travaux de rénovation, en fait de leur immeuble a changé, ce sont à la fois des travaux de rénovation, les factures vont baisser, et puis finalement ça donne de la valeur au bien qui est rénové, mais c'est compliqué une copropriété, vous savez tous ce que c'est…

PATRICK ROGER
Oui, tout le monde n'est pas forcément d'accord.

EMMANUELLE WARGON
Il faut une assemblée générale, tout le monde n'est pas toujours d'accord, c'est très long, donc on va essayer de simplifier, d'améliorer les aides aux copropriétés, pour aller plus vite. En gros, on a tous les outils, ça ne va juste pas assez vite, donc il faut qu'on trouve les leviers qui permettent d'aller plus vite.

PATRICK ROGER
Pascal CANFIN, numéro 2 sur la liste de Madame LOISEAU pour les européennes, lui proposait l'interdiction de la location des passoires énergétiques en 2025, c'est une piste ça ou pas ?

EMMANUELLE WARGON
C'est évidemment une question de se dire, une fois qu'on a mis en place toutes les aides et qu'on a déverrouillé le système, à un moment, il faut prendre nos responsabilités, simplement il faut le faire dans le bon sens. Pour l'instant nos aides ne fonctionnent pas suffisamment bien, les incitations ne sont pas suffisamment fortes, moi je suis plutôt favorable aux mesures incitatives à ce stade.

PATRICK ROGER
Parce que quand on regarde tout le parc, on se dit qu'il n'y aura plus de logements en location si on fait ça.

EMMANUELLE WARGON
C'est évidemment le risque si on interdit de mettre des gens dans une situation difficile, qui ne vont pas pouvoir faire des travaux, et donc de retirer des logements du marché. Inversement, il faut aussi qu'on trouve une manière de donner un signal très clair aux propriétaires, qui sont des propriétaires qui louent des passoires thermiques, parce que ce n'est pas supportable de garder éternellement des propriétaires qui gagnent de l'argent avec des loyers, sachant que le locataire paye à la fois un loyer et plusieurs centaines d'euros, voire plus, dans ses charges de chauffage. Moi je suis allée voir, c'était en Picardie, dans l'Oise il y a quelques jours, enfin quelques semaines, une famille, qui payait 400 euros d'électricité et 400 euros de fuel par mois, dans un logement qui restait mal chauffé, avec des enfants qui étaient malades en permanence. Donc on voit bien qu'on ne peut pas laisser le système comme ça.

PATRICK ROGER
Alors, si on résume, Emmanuelle WARGON, parce qu'il y a eu un amendement quand même qui a été voté, en fait, je crois en commission hier, donc ça va être… vous, vous n'êtes pas favorable à ça ?

EMMANUELLE WARGON
Si on résume, il faut trouver le bon équilibre entre incitations et contraintes, ce n'est pas forcément l'interdiction elle-même, c'est cet équilibre sur lequel on travaille avec les députés.

PATRICK ROGER
Est-ce qu'on ne dit pas n'importe quoi alors, quand on est Pascal CANFIN et qu'on vote, en fait, un tel amendement, alors que ce n'est pas tenable ? C'est quand même assez incroyable ça, on sème, non, la confusion ?

EMMANUELLE WARGON
Je crois qu'on passe un message clair, les passoires thermiques, il faut qu'on arrive à s'en débarrasser, après, c'est toujours le même problème en politique publique, soit vous interdisez, soit vous incitez, soit vous faites un peu des deux. Ce que je vous dis aujourd'hui c'est qu'il faut trouver le bon équilibre entre les deux, que ce ne sera pas forcément l'interdiction, mais qu'il y a d'autres mécanismes possibles. Par ailleurs, il y a la possibilité de garder un peu d'argent au moment de la vente, parce que, heureusement, c'est bien, de temps en temps ils changent de propriétaire, pour être sûr qu'on bloque de l'argent à ce moment-là pour faire les travaux, c'est une autre manière d'agir, elle est aussi discutée avec les députés. Donc ce que je vous dis c'est qu'on est vraiment déterminé dans la volonté de lutter contre les passoires thermiques, et que, incitations, interdictions, mobilisation d'argent au moment de la vente, il y a plusieurs outils possibles, et que ce n'est pas encore complètement défini.

PATRICK ROGER
Emmanuelle WARGON, autre sujet, en fait toujours sur la table, c'est la fin de la vente des véhicules thermiques en 2040, est-ce que c'est tenable ça ? Quand on regarde le parc français aujourd'hui on se dit… parce que, 2040 c'est quasiment demain quoi !

EMMANUELLE WARGON
C'est pour ça que c'est en 2040, on avait des amendements au moment de la loi sur les transports, la loi sur les mobilités, qui demandaient à ce que ce soit en 2030, et le gouvernement a dit 2030 ce n'est pas possible, c'est trop près. 2040 c'est dans 20 ans. Les constructeurs font énormément de recherche de développement, les voitures électriques de nouvelle génération arrivent, les voitures hybrides arrivent, les voitures à hydrogène arrivent…

PATRICK ROGER
Oui, parce que vous avez vu, la Chine elle investit, elle vient de changer un petit peu son braquet là, elle investit beaucoup sur l'électrique, et maintenant sur l'hydrogène.

EMMANUELLE WARGON
Alors en Europe, et notamment entre la France et l'Allemagne, vous savez qu'on a pris une grande initiative industrielle pour développer une filière de batteries, parce que la batterie électrique ce sera vraiment un élément de souveraineté clé d'indépendance industrielle. Moi je crois qu'il est possible d'avoir un marché mature, mûr, en 2040, qui permet de sortir, enfin d'interdire la vente de nouveaux véhicules thermiques en 2040, nouveaux véhicules à essence ou à diesel. C'est aussi, tous les enjeux de l'écologie c'est qu'on se projette à moyen/ long terme parce que, il y a un impact sur les filières industrielles très important, il faut que ces filières soient capables de prendre le tournant.

PATRICK ROGER
Emmanuelle WARGON, il y a eu la promesse de permanences citoyennes, de Convention citoyenne, vous allez la semaine prochaine, je crois, pour ces premières permanences citoyennes, et où on en est des conventions et du fameux tirage au sort ?

EMMANUELLE WARGON
Alors, je vais la semaine prochaine en Haute-Saône tenir une permanence citoyenne en préfecture, et puis aller à la rencontre des citoyens, sur des sujets,, qui parfois sont des sujets délicats par exemple l'implantation d'éoliennes, parce que je pense que c'est important que nous discutions avec les citoyens pour voir quels sont les enjeux, les questions, et puis plus globalement toutes les questions sur l'écologie, donc une rencontre directe un peu dans l'esprit du grand débat, parce que je pense que c'était un beau moment de démocratie directe. Après, la Convention citoyenne elle-même, elle sera mise en place, probablement installée avant l'été, pour des travaux qui démarrent tout de suite après l'été.

PATRICK ROGER
Attendez, avant l'été, l'été je vous signale que c'est dans deux jours !

EMMANUELLE WARGON
Avant la trêve estivale, pardon, c'est-à-dire probablement en juillet.

PATRICK ROGER
Oui, parce que le 21 juin ça arrive !

EMMANUELLE WARGON
Vous avez raison – probablement installée en juillet pour des travaux qui commenceront en septembre.

PATRICK ROGER
Et le tirage au sort alors ?

EMMANUELLE WARGON
Pareil, le tirage au sort démarre dans les jours qui viennent. Encore une fois les citoyens seront installés et commenceront à travailler premier… enfin, début des travaux en septembre.

PATRICK ROGER
Début des travaux en septembre, le tirage au sort sera effectué, tout sera sur les rails. Le mot de la fin Emmanuelle WARGON, avec Cécile de MENIBUS.

CECILE DE MENIBUS
Oui, plusieurs membres du gouvernement s'interrogent sur l'opportunité d'être candidat aux municipales en 2020, vous, vous avez dit que la suite de votre carrière passerait forcément par les urnes, qu'en est-il du Val-de-Marne et de Saint-Mandé ?

EMMANUELLE WARGON
Alors, pour l'instant je suis en train de regarder cette question, je pense qu'effectivement, quand on a des responsabilités politiques, au bout d'un moment, si on veut continuer, dans la vie politique, il faut se présenter devant des électeurs et être élu. Moi je suis implantée dans le Val-de-Marne depuis longtemps, et donc je me pose cette question, soit pour les municipales, soit pour d'autres échéances électorales, la décision n'est pas encore prise.

CECILE DE MENIBUS
Mais ça tend plus pour le oui ou le non ?

EMMANUELLE WARGON
La décision n'est pas prise, donc pour l'instant…

CECILE DE MENIBUS
Est-ce que ça veut dire que ce que vous avez vécu avec Emmanuel MACRON, cette tournée en France, vous a donné envie du terrain justement ?

EMMANUELLE WARGON
Oui, en fait j'ai beaucoup apprécié, même si ça a pas toujours été très facile cette rencontre à travers le grand débat, et puis aussi beaucoup de délégations de gilets jaunes que j'ai pu rencontrer, je me suis aussi investie dans la campagne des européennes, comme d'autres membres du gouvernement, et je pense que c'est utile et salutaire ce contact, parce que, ce que nous n'arrivons pas à expliquer, ce que nous n'arrivons pas à défendre dans ces rencontres avec les citoyens, ça veut aussi dire que c'est à nous de revoir notre copie jusqu'à ce que nous soyons en capacité de convaincre, en proximité.

CECILE DE MENIBUS
Eh bien vous avez un invité surprise.

DANY MAURO IMITE FRANÇOIS HOLLANDE
Bonjour Emmanuelle, c'est moi Fanfan la Tulipe de Hollande, l'ex-président qui brasse de l'air pour ne pas mettre la clim. A propos d'ex, Ségolène ROYAL déplorait récemment les reculs et les erreurs en matière d'écologie d'Emmanuel MACRON, depuis qu'il est président, alors, est-ce que finalement ces promesses de campagne sur la transition écologique n'auront pas fondu aussi rapidement que les 40 % de glaces du Groenland ?

EMMANUELLE WARGON
Au contraire, moi je crois que le président est de plus en plus investi dans les sujets écologiques, le président et le Premier ministre. Le Premier ministre l'a dit d'ailleurs, que ce n'était pas sa culture initiale, mais qu'il était venu à ces sujets-là, donc non, je ne crois pas que ça fonde, je crois plutôt que ça prospère.

FRANÇOIS HOLLANDE
D'accord, donc on se les gèle de plus en plus…

EMMANUELLE WARGON
Voilà, mais ça serait une bonne nouvelle si c'était le cas.

PATRICK ROGER
Emmanuelle WARGON, c'est dur de faire passer le message quand même alors !

EMMANUELLE WARGON
Non, ce n'est pas dur de faire passer le message, au contraire, le message passe de mieux en mieux.

PATRICK ROGER
Merci. Emmanuelle WARGON, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, était l'invitée de Sud Radio ce matin.

EMMANUELLE WARGON
Merci à vous.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 20 juin 2019