Texte intégral
YVES CALVI
Elizabeth MARTICHOUX, vous recevez donc ce matin le ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel BLANQUER.
ELIZABETH MARTICHOUX
Bonjour Jean-Michel BLANQUER.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Bonjour Elizabeth MARTICHOUX.
ELIZABETH MARTICHOUX
Merci d'être sur RTL ce matin. Démarrage du bac 2019 lundi avec la philo, l'épreuve de philosophie. On entendait des enseignants dans le journal de 07h00 tout à l'heure sur RTL, justifier leur grève de la surveillance ce lundi justement. Vous maintenez, vous, que ça va se passer normalement lundi malgré cette menace ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui bien sûr, et encore une fois c'est mon premier devoir en tant que ministre de l'Education nationale de faire qu'il en soit ainsi. Donc nous nous sommes organisés pour que les choses se passent normalement, quels que soient les troubles ou les abstentions que certains veulent pousser. Mais vous savez, j'ai une grande confiance dans les professeurs de France. Les professeurs sont des personnes responsables, qui amènent leurs élèves jusqu'au baccalauréat, ils n'ont aucune envie de saboter le moment auquel ils les ont préparés. Donc c'est une petite minorité qui fera grève, qui se fait beaucoup entendre, je vous l'accorde, dans les médias, mais pour ma part ce qui m'intéresse c'est l'intérêt des élèves et je sais que ce qui intéresse les professeurs c'est l'intérêt des élèves aussi.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ça met de la tension, quand même. Ça met un peu plus de tensions que d'habitude à l'Education nationale, dans le cadre de l'organisation.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Certains cherchent à mettre de la tension, d'une manière disproportionnée par rapport à ce qu'ils représentent, il faut bien le dire. Je pense que la majorité…
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous avez une évaluation ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, on le verra lundi, mais je pense qu'il y aura peu de grévistes et surtout, de toutes les façons nous compenserons les grévistes qu'il pourrait y avoir par d'autres personnes, mais… et donc l'examen aura lieu normalement. Moi je pense aux élèves, point à la ligne. Ce qui m'importe c'est d'envoyer aujourd'hui même un message aux élèves et aux familles, en leur disant : le baccalauréat se passera de façon normale et au passage je vous adresse des voeux de réussite.
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est une grève contre la réforme du bac, pour de meilleurs salaires aussi. Vous dites : « Cette pression ne sert à rien et de toute façon je ne travaille pas sous la pression ». Ce sont vos mots. Ce n'est pas, pardon, un peu court comme réponse à une question dont vous dites vous-même qu'elle est tout à fait légitime, c'est-à-dire la question des salaires à l'Education nationale ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, mais je n'ai pas dit que ce que vous venez de rappeler, et c'est justement une réponse d'ouverture puisque ce que je dis à tous les professeurs, c'est le sujet de la rémunération, je l'ai entendu, et le président de la République aussi l'a entendu, il l'a dit lors de la conférence de Presse.
ELIZABETH MARTICHOUX
Il a fait le constat.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Bien sûr !
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous reconnaissez qu'il y a un souci, qu'il y a un constat de…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Mais bien entendu, donc si vous voulez, quand on essaie de me décrire comme étant fermé ou même autoritaire, alors même que j'ai parfaitement entendu ce message, et je lui ai donné toute légitimité, en reconnaissant que oui il y a un problème. Et si le président de la République en a parlé en conférence de Presse…
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais vous le résolvez comment ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
C'est un problème qui se pose depuis plusieurs décennies, et nous sommes en train de dire que nous allons commencer à le résoudre. Certainement pas du jour au lendemain, personne ne peut imaginer ça. Simplement, donc les syndicats sont reçus, nous travaillons sur le sujet, nous y travaillons avec le ministère de l'Economie, j'en ai parlé beaucoup avec le président de la République et avec le Premier ministre, donc ce sont des sujets sérieux et c'est pour ça que je dis que je ne travaille pas sous la pression, parce que c'est un sujet qui va prendre des mois, avec du dialogue social, ça ne sert absolument à rien de menacer d'une grève le baccalauréat, de pénaliser les élèves en les angoissant sur le sujet, alors même que nous avons encore une fois du dialogue social sur ces question. Vous savez…
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous la jugez sévèrement cette grève de lundi.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Bien sûr, et d'ailleurs tous les syndicats n'appellent pas à la grève, je pense à des syndicats comme l'UNSA ou le SGEN CFDT qui sont des syndicats importants dans l'Education nationale et qui ne tombent pas dans ce travers, je crois même que même Force ouvrière je crois n'appelle pas à la grève, donc il faut évidemment… sans parler de tous ceux qui considèrent, par exemple vous avez une organisation lycéenne, deux organisations lycéennes, Avenir lycéens et le SGL qui disent que c'est absurde de faire cela. Donc il faut…
ELIZABETH MARTICHOUX
Il y a une forme d'archaïsme dans ce mode d'action, direz-vous ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Simplement les médias parlent plus, il faut en convenir, de ceux qui appellent à la grève, parce que ça fait du bruit.
ELIZABETH MARTICHOUX
Parce qu'il y a une forme d'inquiétude, que ça entretien, et donc légitimement on veut informer les auditeurs de la réalité, on verra ça lundi matin, mais vous négociez avec Bercy j'imagine pour le prochain budget. Quel est votre objectif ? Quelle est la volonté du ministre de l'Education nationale de faire avancer, dès le prochain budget, cette question salariale ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Eh bien ma volonté elle est totale, elle s'exprime d'ailleurs dès le budget 2018 et aussi dans le budget 2019, puisque nous avons certaines évolutions de carrière, ce qui m'a permis de dire à votre micro la dernière fois que nous avons eu une augmentation des professeurs des écoles débutants de 1 000 € entre 2017 et 2022. Donc c'est un sujet sur lequel on a déjà travaillé, mais on doit faire plus, je suis le premier à le reconnaître.
ELIZABETH MARTICHOUX
Une généralisation, c'est possible, c'est ce que vous visez ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Je pense que l'on doit… Oui, tous les professeurs sont concernés par ce que je viens de dire, c'est-à-dire tous les professeurs, entre 2017 et 2022 voient l'accomplissement, d'abord de ce qu'on appelle le PPCR en termes techniques, c'est-à-dire un système de revalorisation des carrières, et donc tous vont connaître des améliorations salariales. Sont-elles suffisantes telles qu'elles sont programmées ? Je pense que non, on doit faire plus. Donc si vous voulez, c'est un peu étonnant pour moi qui suis le défenseur des professeurs, qui me définis comme le ministre des professeurs, qui suis totalement ouvert au sujet de la rémunération, parce que je reconnais qu'il y a un sujet, qui encore une fois a des racines anciennes, au moment où on va justement se mettre autour de la table pour y travailler, d'avoir cette pression, avec des gens qui ensuite essaient de faire croire qu'en quelque sorte je serai fermé et autoritaire, non…
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais il vous faut convaincre Bercy, vous n'êtes pas tout seul.
JEAN-MICHEL BLANQUER
… ce n'est pas que je suis ferme et autoritaire, je suis ouvert et je suis cohérent. J'essaie aussi d'être sérieux. Et enfin je suis évidemment en situation d'avoir à protéger les élèves, contre toutes sortes de polémiques qui sont inutiles.
ELIZABETH MARTICHOUX
Et le rapport de forces vous sera favorable face à Bercy ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Mais bien sûr que je dois discuter avec Bercy, ce n'est pas un enjeu de rapport de forces, c'est un enjeu de lucidité pour l'avenir de la France. Un pays qui va bien est un pays qui investit dans son éducation. Je suis le premier défenseur de cela et je dis à certains syndicats qu'ils ont des analyses un peu courtes, quand ils ne sont pas derrière leur ministre sur un tel sujet.
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous demandez aux syndicats d'être derrière votre ministre, alors que vous négociez. Un petit sujet dans le sujet rapidement, et puis on va passer à un sujet de soulagement pour vous. A Paris par exemple, les loyers sont horriblement élevés, chacun peut le constater, est-ce qu'ils sont compatibles avec un salaire mensuel net de 2 255 € en moyenne dans le primaire, 2 583 net dans le secondaire pour les professeurs certifiés. Est-ce que c'est un sujet, est-ce que vous pouvez envisager d'aider les enseignants qui travaillent, sont mutés dans les grandes villes et qui font face à des difficultés de logement basiques ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Totalement et votre sujet, votre question est vraiment au coeur du sujet, parce que le sujet est un sujet salarial, mais c'est aussi un sujet de conditions de vie, de bien-être en général. Et il est exact que les situations ne sont pas les mêmes selon le plan géographique. Il y a l'Ile-de-France qui est évidemment un exemple fort, mais par exemple à Annecy vous avez le même genre de sujet, parce que les loyers sont très élevés dans cette région du fait de la frontière suisse. Donc il y a des endroits où on doit être en soutien des professeurs, dans une politique du logement. C'est le genre de choses que j'ai commencé à engager. Tout ceci prend du temps évidemment, et tout ceci nécessite du dialogue, du travail complexe, c'est ce que nous sommes en train de faire, en étant très pragmatiques et très concrets, et en regardant tous les aspects de la vie du professeur…
ELIZABETH MARTICHOUX
Il peut y avoir un traitement différencié en fonction de la localisation ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Pour moi, ce qui est très important, moi je considère qu'on doit tous être, d'abord, que toute la société française doit avoir une très grande estime pour ses professeurs, les respecter. Les respecter ça passe aussi par une bonne rémunération et ça passe par des bonnes conditions de vie, c'est-à-dire un bien-être matériel et immatériel des professeurs, et c'est à cela que nous devons travailler et dans une atmosphère de sérénité.
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc, encore une fois il y aura de ce point de vue là par exemple un effort qui sera fait dès la rentrée, enfin au budget de 2020 pardon ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, au budget 2020 nous avons évidemment des mesures de soutien aux professeurs. Une qui commence dès septembre prochain c'est pour tous ceux qui travaillent en réseau d'éducation prioritaire renforcée, qui auront une prime annuelle de 2 000 €, elle était de 1 000 € l'année dernière.
ELIZABETH MARTICHOUX
Votre loi confiance pourra s'appliquer dès la rentrée. Ouf !
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, c'est une bonne nouvelle…
ELIZABETH MARTICHOUX
Pour vous.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, pour tous ceux qui sont concernés, parce que là aussi le message n'est peut-être pas toujours parfaitement passé, parce qu'il y a beaucoup de gens qui s'emploient à caricaturer les choses, mais la loi pour l'école de la confiance c'est d'abord et avant tout une loi profondément sociale.
ELIZABETH MARTICHOUX
On rappelle que c'est grâce à l'accord trouvé entre Sénat et Assemblée hier, dans le cadre d'une commission mixte paritaire, un échec aurait retardé l'application, là ce sera le cas dès la rentrée. Au centre du texte il y a l'instruction obligatoire dès 3 ans. Obligatoire ? Obligatoire ou il peut y avoir des assouplissements, d'assiduité par exemple ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Alors, quand on dit instruction obligatoire à 3 ans, quelles sont les conséquences d'une telle chose ? D'abord il y a une conséquence vraiment emblématique, qui est la valorisation de l'école maternelle. Envoyer un message à toute la société française que l'école maternelle c'est très important. Ce qui est corrélatif à ça, c'est des choses très concrètes, par exemple la visite médicale à 3 ans, pour détecter le plus tôt possible les problèmes d'ouïe, de vue, au autres, que peut avoir un enfant et qui conditionne sa scolarité. Ça c'est par exemple une mesure profondément sociale. C'est d'amener à l'école des enfants qui n'y vont pas aujourd'hui, c'est environ 25 000 enfants qui ne vont pas à chaque année à l'école maternelle. Nous voulons les y emmener parce que ça correspond en plus aux milieux les plus défavorisés. Il y a un enjeu social et je dirais même sociétal derrière cela. Et puis c'est aussi toute une toute une série de mesures qui vont avec cela, par exemple l'assiduité à l'école maternelle. Il est normal parfois qu'en petite section, en début d'année, cette assiduité ne soit pas de totale, mais il est normal aussi qu'au fil du temps on prenne très au sérieux cette assiduité, et donc progressivement l'enfant aille à l'école, parce qu'il se passe des choses extrêmement importantes à l'école maternelle pour l'enfant, notamment sur le plan de l'acquisition du langage, et si on veut aller à la racine de la lutte contre les inégalités sociales, on doit faire en sorte que ces enfants aient du bain de langage grâce à l'école maternelle.
ELIZABETH MARTICHOUX
Question précise, réponse courte, s'il vous plaît Monsieur le Ministre. Tout ça peut poser des questions d'effectifs. Je vous donne un exemple : une école maternelle à Gambais dans les Yvelines, il y avait 3 classes de 26 élèves, à la rentrée prochaine, parce qu'il y a un des 3 enseignants qui ont été mutés, il y aura 2 classes de 32 élèves, 32 petits dans la même classe. Est-ce que c'est normal, est-ce qu'on peut travailler correctement ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non ce n'est pas normal et je vais regarder le cas que vous me dites, parce que normalement la consigne que j'ai envoyée dans tout le système c'est qu'on ait, de manière vraiment seulement très exceptionnelle, plus de 30 élèves par classe à l'école maternelle.
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc ça n'est pas normal, et ça ne doit pas se…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Ce point-là, non. L'exemple que vous donnez, je le vérifierai parce que souvent on me dit des choses, et puis quand… L'autre fois j'étais quelque part en Dordogne, on m'a expliqué quelque chose comme ça, j'ai travaillé dès le lendemain à ça et je me suis aperçu que ce qu'on me disait n'était pas exact. Donc je… Mais en tout cas l'objectif c'est en effet la décroissance des effectifs à l'école maternelle, en CP, en CE1, c'est le sens des engagements pris par le président de la République lui-même.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ah ben 24 élèves, pas plus de 24 élèves…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Pas plus de 24 élèves par classe, en grande section…
ELIZABETH MARTICHOUX
… à la fin du quinquennat. Eh bien voyez, là on en est loin.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, mais justement, nous arrivons de loin sur cette question, et donc ce serait paradoxal au moment où nous sommes en train de le faire, et dès la rentrée prochaine, dès la rentrée prochaine vous avez toute une série de taux d'encadrement qui s'améliore dans toute la France. On pourra toujours citer telle ou telle exception, mais la tendance pour chaque département de France c'est un taux d'encadrement qui s'améliore à l'école primaire.
ELIZABETH MARTICHOUX
Gambais, dans les Yvelines, vous allez regarder ça. Question précise. La droite au Sénat, ça fait partie du compromis qui a permis de faire passer votre texte hier. Vous voulez interdire le voile pour les sorties scolaires, c'est finalement abandonné, c'était trop crispant, trop sensible.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Je pense que c'est un sujet qui en réalité finalement ne relève pas de la loi. En revanche, la promotion de la laïcité au quotidien, ça oui, j'en parlais…
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous, vous avez demandé aux chefs d'établissement de recommander eux-mêmes, si c'est possible, de ne pas porter le voile dans les sorties…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, enfin, que les parents ne portent pas le voile, pas les chefs d'établissement…
ELIZABETH MARTICHOUX
Oui pardonnez-moi.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Heureusement les chefs d'établissement…
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc vous n'êtes pas complètement rassurés.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Ah mais vous savez très bien, je suis très mobilisé sur le sujet de la laïcité, nous devons être très attentifs à cette question, nous avons pris toute une série de mesures en la matière pour la faire respecter, nous avons maintenant des équipes qui viennent dans les établissements lorsque des problèmes se posent, et donc nous sommes vraiment à l'offensive sur ce sujet. Vous savez que nous sommes aussi en situation de fermer le…
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est plus nuancée, au sein du gouvernement il y a des nuances, votre secrétaire d'Etat Gabriel ATTAL lui il était pour l'interdiction, vraiment, du voile. Vous, vous n'êtes…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Ce n'est pas tout à fait ce qu'il a dit, mais enfin, pour être… Alors, pour être très clair, d'abord il y a le sujet de l'interdiction du voile pour les élèves, c'est évidemment quelque chose qui est, que nous faisons respecter à 100 %. Ensuite, là, la question du voile des mamans accompagnatrices…
ELIZABETH MARTICHOUX
Il était contre, oui, parce que j'ai fait un contresens, il est tout à fait contre l'interdiction, vous avez raison de dire que ce n'est pas tout à fait ça, c'est même le contraire. Il était tout à fait contre l'interdiction, vous êtes plus nuancé.
JEAN-MICHEL BLANQUER
C'est ça, on peut dire plutôt ça, oui.
ELIZABETH MARTICHOUX
On peut dire plutôt ça. Eh bien voilà, sur cette rectification. Merci Monsieur le Ministre, vous partez à Cannes distribuer des Fables de La Fontaine, ce sera un cadeau qui sera fait à tous les CM2 de France, c'est ça ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui.
ELIZABETH MARTICHOUX
Il est illustré par VOUTCH. Votre fable préférée ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Le Laboureur et ses enfants, parce que c'est une fable…
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous la connaissez par coeur ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, mais je connais bien le sens pas coeur.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ah, alors vous allez l'apprendre.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Et j'invite chacun à la lire parce que c'est tout simplement l'éloge du travail, lorsque le laboureur dit à ses enfants d'aller chercher un trésor au fond du champ, eh ben ils remuent la terre pour trouver le trésor. Il n'y a pas de trésor, mais en remuant la terre ils ont fait que le champ soit fertile et c'est je crois une belle leçon sur le travail, l'effort et le fait que dès lors il y a travail et effort, eh bien la vie prend tout son sens.
ELIZABETH MARTICHOUX
Merci beaucoup Jean-Michel BLANQUER d'avoir été notre invité ce matin sur RTL.
YVES CALVI
Le ministre de l'Education site LA FONTAINE. L'intégralité de l'entretien est à retrouver sur le site rtl.fr.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 17 juin 2019