Déclaration de Mme Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des armées, sur l'exposition Eisenhower-De Gaulle, à Paris le 11 juin 2019.

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Circonstance : Inauguration de l'exposition Eisenhower-De Gaulle, au Musée de l'Armée à Paris le 11 juin 2019

Texte intégral

Monsieur le directeur du musée de l'Armée, Mon général,
Monsieur le gouverneur des Invalides, Mon général,
Monsieur le directeur général de l'ordre de la Libération, Mon général,
Monsieur le directeur de l'établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense, Monsieur le contrôleur général, (ECPAD…pas obligé )
Monsieur l'adjoint de la Délégation à l'information et à la communication de la Défense, Amiral, (Adjoint DICOD…pas obligé)
Monsieur le président de la Fondation Charles de Gaulle, monsieur le ministre,
Madame EISENHOWER,
Madame la directrice de la Libraire Eisenhower,
Madame la Présidente de la Fondation The First Alliance, chère Carole BROOKINS,
Madame, monsieur les commissaires de l'exposition,
Mesdames et messieurs,
Chers amis,


Comme toujours le musée de l'Armée porte haut la vocation culturelle de notre ministère et s'inscrit dans l'actualité mémorielle. Je remercie le général d'ANDOQUE DE SERIEGE pour son accueil et pour le travail accompli au service du rayonnement de notre histoire et de notre mémoire.

 Je remercie les commissaires pour cette visite instructive. Je remercie également la fondation De Gaulle, La Librairie Eisenhower, The First alliance Foundation et tous les partenaires pour la réalisation de cette exposition. C'est avec plaisir que nous avons, ensemble, suivi le fil de 80 années de notre histoire contemporaine, du crépuscule du XIXème siècle jusqu'à l'aube des années 1970.

 Il y a quelques jours, les alliés d'hier et d'aujourd'hui, étaient réunis à Portsmouth puis sur les plages du Débarquement. Nous avons commémoré le 75ème anniversaire du D-Day, le début de la bataille de Normandie et le prélude de la Libération de notre territoire.

 Nous avons rendu un hommage appuyé aux sacrifices de milliers de jeunes hommes de toutes les nationalités. Les vétérans présents ont été l'âme du 6 juin 2019.

 Monsieur Jacques LEWIS, vous étiez avec nous car vous êtes de ces héros du Débarquement, de ces combattants de la liberté, de ces Français qui ont dit non et qui ont été l'honneur de notre pays. La Nation vous reconnaît comme un héros, la France vous est reconnaissante. C'est le message que vous a délivré le Président de la République jeudi dernier.

 Le diplôme que vous venez de recevoir est une reconnaissance supplémentaire pour votre action exceptionnelle durant la Seconde Guerre mondiale. Cette reconnaissance est celle de l'armée américaine.

 Car vous êtes, cher monsieur LEWIS, un exemple vivant de l'alliance qui unit les deux rives de l'Atlantique.

 Ce soir, c'est la mémoire de deux de vos chefs que nous saluons.

 Et quels chefs ! Deux généraux, deux présidents, deux géants du XXème siècle.

Dwight EISENHOWER et Charles DE GAULLE occupent une place à la fois immense et singulière dans l'histoire et dans l'imaginaire de leur pays respectif. Ils font partie du patrimoine national, de l'identité française pour l'un, de l'identité américaine pour l'autre.

 Il y a du PLUTARQUE dans cette exposition ! Si l'auteur antique mettait en parallèle les vies de héros grecs et romains, ici le parallèle entre les vies de deux illustres français et américains est remarquable. Il y a en effet dans cette exposition une concordance des vies tout à fait fascinante : des parcours similaires, des valeurs chevillées au corps, des patriotes attachés à la cause nationale, une volonté implacable, la capacité à prendre des risques.

 Les relations liant ces deux hommes sont bâties sur le respect, l'estime, la fidélité et sur une amitié qui n'empêchent ni les divergences ni les débats. En homme d'Etat, chacun a privilégié les intérêts de sa Nation et la position de son pays dans le monde.

 Mesdames et messieurs, je crois que c'est exactement cela l'amitié franco-américaine.  Des liens indéfectibles, des liens ancestraux, des liens qui nous unissent et qui ne sont jamais défaits. Des liens d'amitié qui dépassent les désaccords passagers. C'est le message porté à la fois par le président TRUMP et le président MACRON au cimetière de Colleville.

 Madame BROOKINS, Madame EISENHOWER, c'est la relation amicale de deux figures éminentes illustrant la solidité de notre alliance que vous avez souhaité mettre en valeur. C'est une réussite.

A cet égard, je sais que The First alliance Foundation poursuit un travail remarquable au service de l'alliance stratégique entre la France et les Etats-Unis.

 Il me semble que l'héritage et les enseignements porté par EISENHOWER et par DE GAULLE sont toujours d'actualité. Ils sont toujours des sources d'inspiration.

 Je suis certaine que tous les visiteurs de cette exposition - que ce soit à Paris, en Normandie, à Colombey-les-Deux-Eglises ou à Abilene au Kansas - trouveront plaisir à redécouvrir dans une perspective différente et originale les parcours de ces deux géants.

 Dans une lettre du 4 décembre 1968 adressé à son « son cher président et ami », Charles DE GAULLE écrit au désormais retraité Dwight EISENHOWER : « Parmi les hommes que leur valeur leur caractère et les évènements ont amené à porter longtemps les plus hautes responsabilités possibles, il est en bien peu qui puissent ensuite avoir conscience qu'ils l'ont fait de la manière la plus efficace, la plus noble, la plus désintéressée. Or, c'est par excellence le cas pour le général et le président Eisenhower. »

 Il me semble que par ces mots le général DE GAULLE parle aussi de lui-même. 

 Je vous remercie.


Source https://www.defense.gouv.fr, le 28 juin 2019