Texte intégral
Merci beaucoup Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,
Vous parlez d'or et mot pour mot, je n'ai rien à retirer de votre question. Nous nous battons avec la même philosophie que la vôtre avec nos collègues européens. Parce que les Etats membres de l'Union européenne, ils ont un rendez-vous majeur, un rendez-vous avec l'exercice de leur souveraineté économique.
Il n'est pas acceptable que nos alliés nous dictent là où il est bon ou pas de commercer pour les entrepreneurs européens. De ce point de vue-là un certain nombre de mesures ont été prises, il y a déjà une vingtaine d'années, je pense au règlement de 1996 pour faire en sorte que les mesures dites, prises en application de la loi Helms-Burton par les Etats-Unis, ne puissent pas trouver à s'appliquer.
Mais nous devons aller plus loin encore aujourd'hui. D'ailleurs, nous l'avons fait en mettant en place l'outil INSTEX par exemple pour permettre la poursuite du commerce pour les entreprises qui le souhaitent avec des acteurs iraniens. Parce que naturellement il y a un certain nombre de questions qui peuvent se poser s'agissant de l'influence de ce pays. Mais la réponse n'est pas dans l'unilatéralisme. La réponse n'est pas dans le retrait unilatéral du JCPoA.
De la même façon, nous allons, avec la nouvelle mandature du Parlement européen et de la Commission européenne, travailler au renforcement de nos outils ; renforcement du règlement de 96, et puis également faire en sorte que nous affirmions cette puissance européenne. Nous n'avons pas peur de revendiquer que cet espace de 500 millions d'habitants et de consommateurs doit peser encore et toujours plus.
Bastiat disait il y a un peu plus d'un siècle que là où le commerce passe les frontières, les soldats ne la passent pas. Je crois que, quelques jours après avoir commémoré dans l'unité cette belle leçon des alliés à l'été 44, souvenons-nous que nous devons faire en sorte que le commerce international puisse assister à une désescalade des tensions parce qu'elles menacent la stabilité, tout simplement.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 juin 2019