Déclaration de M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur l'offensive turque en Syrie et la situation des Kurdes, au Sénat le 16 octobre 2019.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Jean-Baptiste Lemoyne - Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères

Circonstance : Question d'actualité au Sénat

Texte intégral

Merci beaucoup Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,


La semaine dernière, cette haute assemblée appelait déjà l'attention du gouvernement sur la situation qui se préparait et j'avais l'occasion de répondre à Christine Prunaud. Depuis lors, la pression militaire, non seulement n'a pas faibli, mais s'est considérablement accrue, et l'émotion elle-même n'a pas faibli et s'est aussi considérablement accrue, avec une mobilisation de toutes et tous et, je le sais, d'un certain nombre d'entre vous à travers des initiatives, aussi, une proposition de résolution.

Depuis lors, le Premier ministre l'a dit à l'instant, la France s'est mobilisée fortement, dans toutes les enceintes, d'une part en demandant la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, urgemment, la semaine dernière. Le Conseil de sécurité d'ailleurs doit demeurer saisi de la question, il se réunit très régulièrement sur la situation de la Syrie et ce sujet doit systématiquement être évoqué.

La France est intervenue activement au sein du Conseil des ministres des affaires étrangères, tenu lundi. Et c'est parce qu'une voix forte s'y est exprimée, celle de Jean-Yves Le Drian, qu'il y a eu une condamnation, je crois, unanime à ce moment-là, et que le Conseil européen des prochains jours, nous l'espérons, viendra consacrer.

Vous évoquez les outils économiques. Sachez qu'il était prévu qu'une commission mixte économique se tienne début décembre avec la Turquie. Nous avons fait savoir qu'il était impossible que cette commission mixte économique se tienne dans le contexte que nous connaissons.

Soyez sûrs que la France a condamné dans les termes les plus fermes, et le président de la République l'a d'ailleurs dit au président Erdogan. Et la France continuera à être mobilisée pour obtenir la cessation de l'offensive turque contre les Kurdes le plus rapidement possible. C'est un sujet qui nous engage chaque heure, chaque jour, chaque semaine, tant que cela dure. Je vous remercie.


Source :https://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 octobre 2019