Déclaration de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur le Chili, à l'Assemblée nationale le 22 octobre 2019.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Monsieur le Député,


Le Chili est un pays ami de la France. Le Chili est une démocratie. Vous le savez très bien vous-même puisque vous êtes allés fin décembre 2018 pour une visite où vous avez pu rencontrer les différentes parties prenantes de la démocratie chilienne.

Le Chili traverse aujourd'hui une grave crise, que vous avez évoquée, parfois dramatique. Et les autorités chiliennes, le président Pinera lui-même a annoncé vendredi dernier les réponses qu'il jugeait adaptées à la situation politique et sécuritaire du Chili. Et la France n'a pas à commenter la nature de cette réponse que chacun souhaite évidemment être proportionnée et adaptée aux aspirations des citoyens chiliens. Et la France regrette évidemment les violences qui sont intervenues car elles ont donné lieu à un bilan humain particulièrement lourd.

Ceci étant, je ne fais pas de lien entre cette crise et la participation de la France à la COP25. D'abord parce que l'enjeu de la COP25 est extrêmement important. C'est un enjeu qui prépare la Convention de 2020 qui se tiendra à Glasgow et qui doit aboutir à une prise de conscience collective pour le rehaussement de l'ambition des enjeux de lutte contre le réchauffement climatique. Je ne le fais pas non plus parce que le Chili a pris la responsabilité de se substituer au Brésil qui avait renoncé à organiser la COP25 pour des raisons strictement politiques. Et le Chili a pris cette responsabilité avec le soutien de la France et nous aidons à l'organisation de la COP25 avec beaucoup de détermination.

De ce fait, Monsieur le Député, aujourd'hui je ne vois aucune raison de remettre en question la participation de la France.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 octobre 2019