Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous avez raison, pour rendre véritablement opérationnelle une Europe de la défense, nous avons besoin d'un socle industriel de défense franco-allemand particulièrement solide et c'est ce à quoi nous nous attelons de part et d'autre du Rhin.
Cette construction, cette conception commune en matière de défense, elle est un peu à l'image de l'Europe, elle s'est construite par petits pas. Dès 1963, dans le traité de l'Elysée, signé par le général de Gaulle et M. Adenauer figurait cette notion de conception commune. 25 ans plus tard, un protocole additionnel a permis de le renforcer en créant le Conseil franco-allemand de défense et de sécurité, puis est née la brigade franco-allemande, puis est né l'Eurocorps.
Aujourd'hui, nous avons l'ambition d'aller plus loin à travers des coopérations en matière d'industrie de défense , vous avez cité les deux projets emblématiques en matière de chars, en matière d'avions . Et pour que ces coopérations soient viables, il faut pouvoir les exporter. C'est pourquoi un travail est conduit, très précis entre les deux gouvernements pour traduire concrètement ce qui a été inscrit dans le Traité d'Aix la Chapelle et donner ainsi la sécurité juridique nécessaire à nos industriels. Nous sommes pleinement mobilisés.
Aujourd'hui même, Jean-Yves Le Drian est aux Etats-Unis avec Heiko Maas, son homologue allemand, à l'occasion de nos présidences successives du Conseil de sécurité. Et ce sujet-là sera au coeur de leurs discussions bilatérales.
Un président français disait que l'amitié franco-allemande est un trésor. C'était Nicolas Sarkozy en 2009. Ce trésor mérite, non pas des polémiques, mais d'être entretenu, d'être poli et d'être chéri.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 avril 2019