Déclaration de M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur les initiatives de l'Union européenne en faveur de la zone sahélienne, au Sénat le 16 mai 2019.

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  • Jean-Baptiste Lemoyne - Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères

Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Olivier Cigolotti, sénateur (Union Centriste) de la Haute-Loire, au Sénat le 16 mai 2019

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,


Mardi, alors même que la Nation était rassemblée autour de nos deux héros, à Bruxelles étaient réunis les ministres des affaires étrangères, les ministres de la défense européens et également membres du G5 Sahel. Cette réunion a montré la prise de conscience qui existe au niveau européen sur l'importance d'unir nos forces et nos actions afin d'apporter des réponses dans le long terme à cette zone sahélienne effectivement déstabilisée par de nombreux actes terroristes. La nuit dernière a, hélas, apporté encore une confirmation avec l'attaque contre plusieurs dizaines de soldats nigériens.

Face à cela, la réponse est multidimensionnelle.

Elle est sécuritaire, vous l'avez rappelé, avec la montée en puissance de la force conjointe G5 Sahel. Les Européens ont d'ailleurs mis 100 millions d'euros pour équiper, pour participer à une meilleure formation des troupes, près de 4 000 hommes des cinq pays ; et, aujourd'hui, cette force monte en puissance avec des sorties très régulières sur le terrain.

La réponse est également, au-delà de l'aspect sécuritaire, en matière de développement. C'est pourquoi nous avons tenu à mettre en place l'Alliance Sahel qui, à l'initiative du président de la République, à l'initiative d'Angela Merkel, met ensemble tous les bailleurs, tous les donneurs, pour avoir des procédures plus rapides et avoir un impact sur le terrain, en matière d'éducation, en matière d'accès à l'emploi parce que c'est cela qui empêchera des jeunes de basculer dans le radicalisme.

Et puis, la réponse est également politique, et cela a été dit mardi à Bruxelles : dans la région du Nord au Mali, dans la région du centre au Mali, l'impératif dialogue qui doit être noué pour enfin apporter des réponses pérennes.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 mai 2019