Texte intégral
Merci Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,
Effectivement ce que vous dites est vrai. En mars d'ailleurs, l'Union européenne a reconnu pour la première fois que la Chine est à la fois un partenaire, mais aussi un concurrent et un rival. À ce moment-là, nous avons arrêté un certain nombre d'actions concrètes pour obtenir davantage de réciprocité dans notre relation avec la Chine et nous assurer du maintien de conditions de concurrence qui soient équitables et qui soient fondées sur un respect mutuel de nos règles.
La visite d'Etat du président de la République en Chine qui s'achève aujourd'hui a permis de poursuivre et d'amplifier cette dynamique, impulsée également lors de la visite du président Xi en mars avec Jean-Claude Juncker et Angela Merkel qui étaient présents pour incarner justement cette dimension européenne, afin de parvenir à construire un partenariat euro-chinois ambitieux, à la hauteur des différents enjeux, notamment et vous l'avez rappelé, dans le cadre de la protection des données personnelles.
C'est la priorité, celle du commerce et des investissements. La participation du président à la foire des importations de Shanghai avec le président chinois était un moment important pour rééquilibrer nos relations économiques par le haut.
Aujourd'hui, un acte important a été posé, il concerne les accords sur les indications géographiques ; ce sont cent indications géographiques chinoises, et cent européennes dont 26 françaises qui vont bénéficier d'un haut degré de protection dès l'entrée en vigueur de l'accord.
En France, cela veut dire concrètement, que nos producteurs de Côte-de-Provence, de Roquefort, de pruneaux d'Agen seront mieux protégés, ils pourront plus exporter et plus se développer. Ce sont là des exemples, et vous imaginez bien qu'ils sont indicatifs.
Ensuite, nous avons cherché à avancer dans un accord UE/Chine sur les investissements, la protection de nos investissements et de nos actifs stratégiques.
Le point clef pour moi, c'est le volet multilatéral ; c'est inciter la Chine à réformer l'OMC pour qu'elle puisse traiter de pratiques commerciales déloyales, c'est la continuité de la déclaration franco-chinoise sur le multilatéralisme. Nous pensons que, plutôt que de se mettre des tarifs réciproques comme c'est le cas avec les Etats-Unis, dialoguer avec fermeté est l'avenir.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 novembre 2019