Texte intégral
Merci Monsieur le Président,
Monsieur le Député,
Je vais essayer de répondre le plus précisément possible à vos trois questions.
Nous avons déjà une démarche qui est de respecter la Constitution bolivienne et de prendre acte des décisions qui sont prises dans ce cadre, et ainsi de considérer que Jeannine Añez, qui a été désignée présidente par intérim en Bolivie, est là.
Deuxième point, nous soutenons diplomatiquement, - c'est votre première question- et très activement toutes les démarches qui permettent désormais d'envisager que des élections libres, transparentes et inclusives soient organisées.
Nous avons, avec notre compatriote Jean Arnault, représentant spécial de l'ONU dans le pays, avec la délégation de l'Union européenne en Bolivie, mené un accord de médiation. Nous avons permis un dialogue qui fait que le congrès bolivien a adopté à l'unanimité la loi annulant le scrutin du 20 octobre, et surtout, il a annoncé qu'il allait convoquer de nouvelles élections présidentielles et législatives avant la mi-avril 2020.
C'est le fruit d'un consensus, dans un climat, que vous décrivez, extrêmement tendu, et je vais y venir.
Concernant les exactions et les tensions extrêmement importantes qui ont lieu dans les rues, nous en sommes très préoccupés ; 32 morts, plus de 700 blessés. Nous sommes aux côtés du Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme qui a dénoncé l'usage inutile et disproportionné de la force par la police et par l'armée. Nous prendrons avec lui toutes les mesures qui s'imposent, mais nous sommes totalement alignés.
Enfin, que faisons-nous pour que ces élections à venir soient plus libres, plus inclusives, plus ouvertes et réellement démocratiques ? Nous continuons à nous exprimer par la voix de nos ambassadeurs, par la voix de l'Union européenne et par la voix des Nations unies sur le fait que nous devons restaurer à tout prix le retrait de l'armée. C'est, dans le cadre de l'accord qui a été préparé entre l'opposition et les autorités de transition, un point essentiel. Nous appelons à ce que cette résolution pacifique conserve un cadre démocratique et que nous puissions protéger tous les citoyens boliviens, sans distinction d'origine ou d'orientation politique.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 décembre 2019