Texte intégral
Monsieur le Député,
Je voudrais d'abord souligner le fait qu'il y a quelques jours un accord a été conclu entre les principales forces politiques du parlement et que cet accord ouvre un processus constitutionnel. Les citoyens chiliens, et c'est une très bonne chose, vont pouvoir s'exprimer en avril prochain sur leur souhait, ou non, d'une nouvelle constitution et selon quelles modalités.
Je trouve que c'est une avancée, une étape importante, pour la prise en compte des grandes manifestations qui se sont produites, mais y compris sur la prise en compte des consultations citoyennes qui ont été engagées et qui ont permis la mobilisation, là aussi, de milliers de Chiliens, ce qui montre au fond la vitalité démocratique de ce pays qui s'est exprimée à cette occasion.
Ceci étant, le bilan humain des manifestations est très lourd. Nous déplorons le fait qu'il y ait eu des victimes. Nous considérons et nous l'avons dit et je le redis ici que toute la lumière doit être faite sur les conditions dans lesquelles ces violences sont intervenues. J'observe d'ailleurs comme vous que le président Pinera l'a lui-même demandé. J'observe aussi que dès à présent l'institution des carabiniers qui a été contestée en particulier par Human Rights Watch fait l'objet aujourd'hui d'une réforme en profondeur et c'est tant mieux.
Ce que nous souhaitons, c'est que les avancées annoncées puissent s'inscrire dans le temps et puissent se manifester rapidement, concrètement, pour aboutir à une sortie de crise dans cette période extrêmement difficile pour le Chili. Et dans cette perspective, la France est évidemment déterminée à maintenir avec ce pays, qui a une longue histoire avec notre pays, un partenariat sur la longue durée.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 décembre 2019