Interview de Mme Amélie de Montchalin, secrétaire d'État aux affaires européennes, à CNews le 17 janvier 2020, sur Ségolène Royal, la candidature de Marine le Pen à la présidentielle de 2022, la réforme des retraites et la construction européenne.

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Média : CNews

Texte intégral

GERARD LECLERC
Bonjour Amélie de MONTCHALIN.

AMELIE DE MONTCHALIN
Bonjour.

GERARD LECLERC
Ségolène ROYAL annonce avoir quitté d'elle-même son poste d'ambassadrice des pôles puisqu'on l'a limogée dit-elle. Elle veut garder sa liberté de parole face à l'injonction du gouvernement de la faire taire, c'est les mots qu'elle a employés. Elle demande du respect. Qu'est-ce que vous en dites ?

AMELIE DE MONTCHALIN
D'abord j'en dis qu'elle a fait un choix. Que comme l'a dit le Premier ministre, la diplomatie c'est une mission, la politique c'en est une autre et manifestement elle a choisi de pouvoir être ce qu'elle cherche à être je crois depuis longtemps : une femme politique. Hier on a eu d'ailleurs une journée intéressante. On a deux femmes politiques que les Français connaissent très bien, Marine LE PEN et Ségolène ROYAL, qui ont fait quelque chose qu'on sait qu'elles font très bien : une forme de show médiatique, un numéro bien huilé, des formules qui claquent. C'était sûrement très intéressant mais je crois que les Français ne sont pas dupes. L'une et l'autre nous ont dit que globalement 2022 les intéressait, l'élection présidentielle. On est deux ans et demi avant, et moi je peux vous dire que j'ai un sentiment. C'est que tout ça n'est pas spontané et que les Français, quand on les rencontre, quand on les écoute, ils nous demandent surtout qu'on s'occupe d'eux. Et donc vous voyez, de là où je suis, chacun est libre de sa parole, chacun est libre de son action mais je pense que notre responsabilité – nous, femmes et hommes politiques – ce n'est pas d'aller faire, vous voyez, les grandes formules. Ce n'est pas…

GERARD LECLERC
Ségolène ROYAL dit quand même qu'on l'a limogée. Que tout ça, c'est pour la faire taire.

AMELIE DE MONTCHALIN
Moi, je travaille avec des ambassadeurs depuis neuf mois tous les jours. Les ambassadeurs font un métier difficile : porter la voix de la France dans le monde. Ils font un métier tellement difficile qu'ils sont concentrés en général sur cette mission et ça les occupe tout leur temps. Et tous nos fonctionnaires dans notre pays ont une obligation. Ils en ont plusieurs mais ils en ont une particulièrement qui est le devoir de réserve. C'est-à-dire que vous êtes au service des Français. Vous devez, au fond, appliquer une politique pour nous tous. Et donc les ambassadeurs, il y en a certains qui ont été ministre. Il y en a qui ont eu des fonctions, il y en a même qui ont été élus. Quand ils sont dans cette mission-là, c'est une mission de service public. Et donc je vous dis, si on veut aller faire du tapage médiatique, si on veut aller faire le show, eh bien on fait autre chose que d'être, vous voyez, ambassadeur pour la France.

GERARD LECLERC
Alors Marine LE PEN effectivement a annoncé sa candidature deux ans et demi à l'avance pour préparer, dit-elle, une grande alternance. Elle appelle au rassemblement du pays.

AMELIE DE MONTCHALIN
C'est intéressant mais pourquoi pas. Est-ce que les Français aujourd'hui sont dans une optique de se dire qu'ils vont voter ? Je pense qu'aujourd'hui les Français veulent qu'on comprenne, qu'on leur explique, qu'on fasse des choses pour créer des emplois, pour remettre dans notre pays de la justice, pour s'occuper des territoires. On a beaucoup de défis, c'est compliqué. C'est sûr qu'au quotidien, ça fait moins de paillettes. Mais nous ce qu'on fait au gouvernement avec la majorité, c'est un travail peut-être parfois de fourmi, parfois pas très visible mais qui s'occupe des choses les unes après les autres. Avec Jean-Michel BLANQUER, on s'occupe de l'école. Avec Muriel PENICAUD, on s'occupe de la santé au travail, de la formation, de la pénibilité. Et on s'en occupe en se disant : en 2022, notre sentiment c'est que les Français veulent avoir des résultats et que ce sera là-dessus qu'on se battra. Si Madame LE PEN, si Ségolène ROYAL ou d'autres veulent se lancer dès maintenant dans une campagne qui n'a pas commencé, c'est leur choix et elles en verront les résultats.

GERARD LECLERC
Ce que vous avez fait aussi, c'est la réforme des retraites. Résultat, 43 jours de grève, une grève qui perdure. Un milliard de pertes à la SNCF même si la grève s'effiloche. Alors question : comment on en sort ? Déjà est-ce que vous avez le sentiment que c'est là le début de la fin et puis comment on en sort ?

AMELIE DE MONTCHALIN
Vous savez la grève, c'est dans notre Constitution un droit. C'est un droit qui est assorti d'une…

GERARD LECLERC
Oui. Mais quand on peut l'éviter, c'est mieux quand même, non ?

AMELIE DE MONTCHALIN
Oui. Mais c'est assorti d'une contrepartie qui est : il faut avoir des revendications et on doit les porter.

GERARD LECLERC
Là, il y en a. Ils veulent le retrait du projet.

AMELIE DE MONTCHALIN
Non. Ils veulent le blocage du pays. Ce qu'on voit dans les ports, ce qu'on voit dans pas mal d'endroits, c'est qu'aujourd'hui il y a un certain nombre de syndicats objectivement assez irresponsables qui vous disent : "nous, coûte que coûte, on bloque et comme ça il se passera quelque chose."

GERARD LECLERC
Syndicats irresponsables vous pensez.

AMELIE DE MONTCHALIN
Il y a des syndicats réformistes courageux.

GERARD LECLERC
Oui, mais ceux qui font la grève sont irresponsables.

AMELIE DE MONTCHALIN
Et il y en a d'autres qui sont irresponsables. Irresponsables pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, est-ce que le système dans notre pays est-ce qu'il est juste ? Est-ce qu'il est lisible ? Est-ce qu'il répond aux inégalités pour les femmes, pour les commerçants, pour les agriculteurs ? Est-ce qu'on a le droit dans notre pays de considérer qu'on a le droit de faire des changements ? Pas parce que ça va du moins disant mais parce qu'on apporte un progrès. Si certains veulent discuter, et d'ailleurs vous avez vu que le Premier ministre a réaffirmé son envie, sa main tendue, le fait que beaucoup de choses étaient négociables, d'autres n'étaient pas négociables, mais que ce sur quoi on avait matière à discuter, on allait le faire. Aujourd'hui mettre le pays… Quand je vois ce qui se passe dans les ports, je prends un exemple : depuis quelques années, le gouvernement de manière très volontariste essaie d'avoir une stratégie maritime. Que nos ports soient compétitifs, qu'ils soient attractifs, qu'il puisse y avoir de l'activité. Le jour où vous avez des tas de manifestations comme ce qui se passe depuis quelques jours maintenant où vous bloquez, ce n'est pas le gouvernement que vous bloquez, c'est la vie des Français. C'est les emplois, c'est tous les emplois qui vont derrière. Vous savez, moi je m'occupe des Affaires européennes. Quand je vais à Hambourg, quand je vais à Rotterdam mais ce qu'on leur fait là, c'est du pain béni. Nous on essaie d'avoir une stratégie d'attractivité de dire : en France, vous pouvez venir installer des industries, installer votre activité et vous avez en face des gens qui vous disent : on bloque les ports et comme ça il va se passer quelque chose. Ce qui se passe, ça se passe chez le Premier ministre, ça se passe autour de la table, ça se passe avec Muriel PENICAUD sur la pénibilité, ça se passe avec Jean-Michel BLANQUER avec les enseignants. Ça se passe sur des sujets concrets. Comment on fait la gestion des fins de carrière ? Comment on s'occupe effectivement de la gestion des carrières difficiles ? Ça veut dire qu'on discute et donc vous me parlez de la grève. La grève pour discuter, la grève avec des revendications, c'est une méthode. Moi je préférerais qu'on ait une maturité collective qui nous amène à beaucoup plus négocier plutôt que bloquer. Mais aujourd'hui, on est revenu dans ce temps-là.

GERARD LECLERC
Et donc la grève doit s'arrêter.

AMELIE DE MONTCHALIN
Ceux qui continuent, c'est irresponsable parce qu'au fond ce qui se passe aujourd'hui, c'est que certains vous disent : on ne change rien, les générations futures paieront, elles se débrouilleront elles-mêmes et puis on verra bien. On ne peut pas quand on est homme politique et femme politique considérer qu'on envoie la facture aux autres, et que quand ça ne marche pas, la responsabilité qui doit être la nôtre c'est de faire en sorte que les choses évoluent. C'est ce qu'on essaie de faire et on essaie de le faire dans la concertation. C'est ce qui va se passer dans les prochaines semaines.

GERARD LECLERC
Parlons un peu de l'Europe avec déjà le plan vert, un green deal de 100 milliards d'euros pour aider à la transition énergétique et avec l'objectif de parvenir à une Europe décarbonée dès 2050. C'est réaliste ? Les moyens sont là pour parvenir à un objectif aussi ambitieux ?

AMELIE DE MONTCHALIN
Le Pacte vert, c'est plusieurs choses. D'abord c'est une grande ambition de cohérence de dire : nous l'Europe, on veut être décarboné, neutre en carbone, zéro carbone dans notre économie totale en 2050. C'est un chemin très exigeant. Vous n'y arrivez pas juste en faisant un discours. Vous y arrivez parce que beaucoup de choses doivent s'aligner. Comment on a nos systèmes de transport ? Comment on a nos systèmes de logement ? Comment dans nos industries on fait évoluer les processus ? Comment notre agriculture… Donc le Pacte vert qu'a présenté la présidente de la Commission, c'est d'abord un exercice de cohérence. Si on est crédible sur le climat, il faut qu'on soit crédible sur la cohérence de la régulation financière etc. Donc d'abord c'est les politiques. Et puis ensuite pour être crédible, il faut que vous ayez les moyens. Et donc ce qui a été annoncé cette semaine, c'est qu'effectivement il y a 5 milliards d'euros qui sont dédiés à accompagner les territoires, les régions qui sont le plus loin de la neutralité carbone. Vous savez qu'en Pologne, 80% de l'électricité est produite avec le charbon.

GERARD LECLERC
Donc on va les aider.

AMELIE DE MONTCHALIN
Donc on va les aider en particulier. Mais ça va aider aussi les territoires en France. Quand on ferme des centrales à charbon en France, on a le même défi. On a un défi de : il faut qu'on reforme d'abord ceux qui travaillent dans ces centrales, il faut qu'on recrée un écosystème économique.

GERARD LECLERC
Et on sera aidé par l'Europe.

AMELIE DE MONTCHALIN
Et donc on est aidé. Ensuite ces cent milliards, ce n'est pas tout ce qu'on fait. Ce n'est pas tout ce qu'on fait. Il y a de l'argent qui sera mis pour des infrastructures, pour toute l'Europe et donc ce qui compte aussi pour moi, c'est que toutes nos politiques européennes soient vertes. La politique agricole, la politique du développement et donc on se bat pour que dans le budget européen toutes nos politiques - pas juste celles qui sont déliées au climat - soient compatibles et donc qu'on ait au moins 30 à 40 % de ce budget qui soit au service du climat.

GERARD LECLERC
Alors le Brexit, on entre dans le dur puisque le divorce doit être annoncé le 31 janvier. Des négociations vont s'engager. Comment tout ça va se passer ? Quelle transition ? Quelles nouvelles relations avec la Grande-Bretagne ?

AMELIE DE MONTCHALIN
Là, il faut être très clair, pour les Français bien comprendre. Ce qui se passe le 31 janvier au soir, c'est que les Britanniques sortent de la politique européenne. Il n'y a plus de député européen britannique, il n'y a plus de commissaire britannique, il n'y a plus de ministre britannique qui vienne au rayon de ministre européen. Ça, c'est ce qui se passe le 31 janvier.

GERARD LECLERC
A partir de là, il faut négocier quelle est la future relation.

AMELIE DE MONTCHALIN
A partir là, on a un an, pendant lequel on dit : on garde les mêmes règles…

GERARD LECLERC
Mais ça va être difficile, Amélie de MONTCHALIN.

AMELIE DE MONTCHALIN
... pour que les choses ne changent pas. Mais ce qui est clé, c'est que pour après, quand on aura vraiment recréé toutes ces relations, il faut pour nous qu'on protège nos intérêts. Vous savez, on part pour 25 ou 30 ans. On a en France des entreprises, des citoyens, qui ont des relations avec le Royaume-Uni, parce qu'ils exportent, parce qu'ils font du commerce, parce qu'ils sont chercheurs donc ils ont des projets communs avec le Royaume-Uni, parce qu'ils sont étudiants et qu'ils vont étudier. Tout ça il faut qu'on le recrée sur une base équitable, c'est-à-dire qu'on ne va pas accepter qu'on ait du dumping, on ne va pas accepter qu'on ait une concurrence déloyale, et donc il faut qu'on trouve si le Royaume-Uni veut du libre-échange, eh bien on va dire : très bien, mais du coup il faut que vous respectiez des règles. On vient de parler le climat. Nous on se met sous une contrainte, volontaire, ont dit : on ne veut qu'en 2050 on ait des émissions de CO2 à zéro, neutres. Est-ce que le Royaume-Uni fait le même choix ? S'ils font le même choix, ils peuvent avoir un chemin un peu différent du nôtre, mais ça veut dire qu'on se met sous les mêmes contraintes. Il faut qu'on défende nos intérêts, on ne va pas…

GERARD LECLERC
J'ai bien compris, mais est-ce que vous ne craignez pas que l'Angleterre, que le Royaume-Uni joue les Etats-Unis contre l'Europe et puis que le modèle de Boris JOHNSON, d'un conservatisme patriotique et social, quelque part ça marche ?

AMELIE DE MONTCHALIN
Je vais vous donner un exemple. Les aides d'Etat, le système qui consiste à ce qu'un pays subventionne une économie, une industrie, pour que ça soit plus compétitif et que ça fasse de la concurrence aux autres. En Europe, on a des règles très claires, parce qu'on ne veut pas se faire la guerre de tous contre tous, on veut que, voyez, les produits, je ne sais pas, français, par rapport aux produits finlandais, on soit dans un système loyal, c'est-à-dire que les règles soient les mêmes. Eh bien évidemment qu'avec le Royaume-Uni, dans l'accord qui est à venir, on va dire des choses sur sujet, parce qu'on ne va pas laisser Boris JOHNSON financer avec de l'argent public des activités…

GERARD LECLERC
Donc ça va être des négociations difficiles.

AMELIE DE MONTCHALIN
Bien sûr que ça va être difficile. Alors après, plus ils seront raisonnables dans leurs demandes, plus nous on pourra être, je veux dire, raisonnable et aller vite. Aujourd'hui, ce qui est clé, vraiment, dans le message qu'on doit passer aux Français, on ne veut pas que quand on importe des produits britanniques, on ait des doutes sur la sécurité alimentaire, on ne veut pas avoir des doutes sur la sécurité des produits, sur les pesticides, donc déjà il faut qu'on protège les Français, tout comme on se protège avec des normes européennes, qui sont de forte ambition. Et le deuxième point, c'est que, ce n'est pas parce que Boris JOHNSON nous dit : "Je veux tout négocier en 11 mois", qu'il faut qu'on négocie en 11 mois. Ça va dépendre de ce qu'il nous demande.

GERARD LECLERC
Donc ça va prendre plus de temps.

AMELIE DE MONTCHALIN
Oui, parce que dans cette période de transition, on applique des règles qui font qu'on peut se faire confiance. Donc aujourd'hui on se fait confiance, on doit négocier le futur, eh bien on ne basculera dans le futur que quand on aura créé les conditions de la confiance.

GERARD LECLERC
Et on prendra le temps qu'il faudra.

AMELIE DE MONTCHALIN
Et donc moi je n'ai aucun problème à ce que ça dure 3 semaines de plus, 6 mois de plus ou 12 mois de plus, on a le temps devant nous. On part pour 30 ans, c'est nos premiers voisins et donc on va faire ça, dans l'intérêt des Français.

GERARD LECLERC
Alors vous savez que le sentiment général quand même c'est que l'Europe eh bien elle est en panne, qu'elle est divisée, qu'elle piétine, la croissance est faible, la plupart des projets sont enlisés, on est loin des ambitions d'Emmanuel MACRON.

AMELIE DE MONTCHALIN
Pendant 2 ans et demi…

GERARD LECLERC
Du discours de la Sorbonne et…

AMELIE DE MONTCHALIN
Oui mais justement, pendant 2 ans et demi, ce qu'a fait le président, c'est qu'il a donné des idées à l'Europe. Il a dit : voilà ce qu'on peut faire…

GERARD LECLERC
Oui, mais pour l'instant, il n'y a pas beaucoup de résultats.

AMELIE DE MONTCHALIN
Attendez, voilà ce qu'on peut faire sur le climat, on vient de parler du Pacte vert, on a à la fois des politiques et de l'argent. Voilà ce qu'on va faire sur la convergence sociale, pour que le…

GERARD LECLERC
Oui, sauf que le SMIC personne n'en veut, en tout cas pas l'Europe de l'Est.

AMELIE DE MONTCHALIN
Mais pour la première fois depuis toute l'histoire de l'Europe, avant-hier, on un commissaire européen qui dit : voilà, je veux créer un SMIC en Europe, pour que tout travailleur européen, qui travaille à plein temps, s'assure qu'il est au-dessus du seuil de pauvreté. C'est un énorme combat, et c'est aussi un énorme progrès.

GERARD LECLERC
Oui, mais les pays de l'Est de l'Europe n'en veulent pas pour l'instant.

AMELIE DE MONTCHALIN
Aujourd'hui, ce n'est pas ce que j'entends. Ce n'est pas ce que j'entends. Dans mon métier quotidien, ce que j'entends c'est que tous les pays voient bien que la promesse européenne, c'est aussi une promesse sociale, et qu'on a besoin d'ailleurs de recréer les conditions de concurrence…

GERARD LECLERC
L'Europe de la Défense, ça n'avance pas, enfin de tous les côtés on ne voit pas quel dossier progresse.

AMELIE DE MONTCHALIN
Mais, il faut reprendre le film. Pendant 2 ans et demi on présente des idées, on a des élections, on crée un groupe au Parlement européen, on a une commission qui se met en route, qui reprend énormément de nos priorités, qui maintenant les met dans les tuyaux du travail, et effectivement en 2022 la France a la présidence de l'Union européenne pendant 6 mois, et donc là, à ce moment-là, on pourra faire un bilan…

GERARD LECLERC
Ça va avancer à…

AMELIE DE MONTCHALIN
Mon travail, tous les jours, c'est de chercher des majorités, pas de lancer des grandes idées, aujourd'hui on a plein d'idées, on sait ce qu'on veut faire, maintenant c'est d'avoir des accords, de se mettre d'accord. Je peux vous parler, la taxe carbone aux frontières, le mécanisme d'inclusion carbone aux frontières, c'est un accord entre les pays de l'Est, comme vous dites, les pays Visegrad, Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, on est d'accord pour faire ce mécanisme d'inclusion.

GERARD LECLERC
Donc ça avance quand même, et ça va avancer encore plus vite.

AMELIE DE MONTCHALIN
Bien sûr que ça avance, mais on a un objectif, en 2022, la France pendant 6 mois, préside le Conseil de l'Union européenne, à ce moment-là il faut qu'on puisse avoir des résultats là la hauteur de nos ambitions.

GERARD LECLERC
Eh bien on suivra ça. Merci Amélie de MONTCHALIN.

AMELIE DE MONTCHALIN
Merci beaucoup.

GERARD LECLERC
Bonne journée, bon week-end


source : Service d'information du Gouvernement, le 20 janvier 2020