Texte intégral
Mesdames, messieurs les parlementaires,
Madame le secrétaire général pour l'administration,
Monsieur le directeur de cabinet de la ministre des Armées,
Monsieur le gouverneur militaire de Paris, mon général,
Monsieur le gouverneur des Invalides, mon général,
Mesdames, messieurs les directeurs d'administration centrale,
Mesdames, messieurs les directeurs d'établissements publics,
Mesdames, messieurs les officiers généraux, officiers, sous-officiers, militaires du rang, gendarmes et personnel civil des armées,
Messieurs les représentants des cultes,
Mesdames et messieurs, les présidents, membres du monde associatif combattant et porte-drapeaux,
Mesdames et messieurs,
L'engagement est par essence un acte de solidarité.
Parce qu'avec leurs frères d'armes, d'active ou de réserve, ils assurent quotidiennement notre sécurité, nous rassurent et nous protègent, j'ai souhaité qu'une délégation de militaires de l'opération Sentinelle soit présente aujourd'hui.
J'ai voulu qu'ils se tiennent aux côtés des pensionnaires de l'Institution Nationale des Invalides, aux côtés de femmes et d'hommes marqués par notre histoire combattante et imprégnés de l'amour de la France.
Il y a un fil tendu entre chacun de ces militaires et chacun de ces pensionnés, un fil qui transcende les générations, un fil qui unit les combattants d'hier à d'aujourd'hui. Qui les rassemble dans la grande famille du monde combattant. Ce fil est celui de l'engagement pour la Nation. C'est ce fil que je vous propose de suivre.
S'engager pour servir son pays n'est jamais une facilité. C'est un don de soi qui peut aller jusqu'au sacrifice suprême. Et nous pensons tous avec émotion, aux vingt-six militaires morts au combat ou en entraînement en 2019 ainsi qu'à leurs proches et à leur famille.
A cet engagement répond une solidarité et un soutien sans faille de la Nation et de ses représentants.
Solidarité et engagement ! Tels sont, depuis deux ans et demi, les racines de mon action aux côtés de Florence PARLY, dans les missions qu'elle m'a confiées. Et chaque jour, c'est avec fierté et enthousiasme que j'agis au service du lien entre les armées et la nation, au service du monde combattant et de sa mémoire, au service du bien-être quotidien de nos militaires.
Je ne pourrais toutefois rien faire seule. Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui m'ont aidée pour le travail accompli au cours de l'année écoulée et pour tout ce que vous ferez encore cette année. Evidemment, le Secrétariat Général pour l'Administration et toutes ses directions, en particulier la DPMA et la DSNJ, les équipes des états-majors, celles du Service de Santé des Armées, celle de la DiCoD, celle du gouverneur militaire de Paris que je remercie de nous accueillir dans ses salons aujourd'hui. J'adresse mes remerciements au SHD et à l'ECPAD qui oeuvrent à nos côtés pour la mémoire, aux équipes et aux directions de nos opérateurs, notamment de l'ONAC et de l'INI, ainsi que nos trois grands musées qui se modernisent, se développent et se rénovent.
Je salue les présidents d'associations du monde combattant et tous leurs membres. Je sais pouvoir compter sur vous et sur la confiance mutuelle que nous avons tissée. Je salue très amicalement tous les porte-drapeaux de France qui mettent le tricolore au coeur de chacune de nos cérémonies et cela dans toutes nos communes. Je remercie Monsieur le délégué national de l'Ordre de la Libération et les représentants des fondations mémorielles.
Je veux également dire merci au cabinet civil et au cabinet militaire de Florence PARLY qui sont pour nous un soutien précieux.
Et bien sûr remercier Eric Lucas et l'ensemble de mon cabinet. Une petite équipe, une cavalerie légère d'une grande efficacité !
Engagement et solidarité ! Voici, mesdames et messieurs, les deux phares qui nous ont permis de faire bouger nombre de lignes et de faire avancer nombre de sujets depuis 2017 pour le monde combattant d'hier et d'aujourd'hui, pour la transmission mémorielle et enfin pour le lien armées-jeunesse.
Je veux d'abord évoquer les actions de solidarité envers ceux qui se sont engagés et ceux qui s'engagent aujourd'hui.
Les anciens combattants sont l'objet de toute mon attention, de celle également du président de la République et du Premier ministre. Avec leurs représentants, nous avons instauré un dialogue inédit, nous avons veillé à maintenir toutes les mesures de réparation accordée par la Nation, nous avons identifié les mesures d'amélioration possibles. Et lorsque j'ai eu des choix à faire, j'ai toujours eu la recherche de l'équité pour principe directeur et la volonté d'améliorer la reconnaissance.
Harmonisation du calcul des pensions militaires d'invalidité. Revalorisation de ces mêmes pensions versées au conjoint survivant d'un grand invalide de guerre ayant passé 15 ans de soins constant auprès de lui.
Avec la volonté des parlementaires, extension de la ½ part fiscale dès 2021 aux veuves de 74 ans dont le conjoint a perçu la retraite du combattant quel que soit l'âge du décès du conjoint.
Amélioration de la reconnaissance des Harkis et mise en oeuvre, en 2019, d'un dispositif de solidarité propre aux enfants d'anciens harkis en difficulté. A ce jour, plus de 600 aides ont été accordées.
Attribution de la carte du combattant 62-64. 35 108 précisément au 31 décembre ! A terme, 50 000 anciens militaires bénéficieront de cette avancée. Le Président de la République s'était engagé à le faire, nous l'avons fait.
Rétablissement par la loi des avantages tarifaires pour le transport ferroviaire accordés à certains pensionnés.
Maintien de la dotation d'action sociale de l'ONAC-VG à 26 millions d'euros et cela malgré la baisse du nombre de ressortissants. Elle constitue une aide précieuse pour les enfants, pupilles de la Nation, les veuves d'anciens combattants ou les anciens combattants eux-mêmes.
Par ailleurs, nous continuons à avancer. Comme je m'y suis engagée, je lancerai les consultations permettant la mise en place, à la fin de cette année, d'une commission tripartite (Gouvernement, Parlement, associations) chargée d'analyser l'évolution du point PMI.
Toutes ces mesures sont ou seront effectives. Elles étaient très largement attendues et relayées par les associations du monde combattant et par de nombreux parlementaires ; que je remercie d'être nombreux ici aujourd'hui.
Je veux saluer l'ensemble des députés et des sénateurs pour leur engagement, dans leurs assemblées respectives comme sur leur territoire, auprès du monde combattant et pour leur plein appui dans l'attention portée à nos militaires d'aujourd'hui.
Dans nos armées, les blessés sont une priorité. Je leur adresse un message de soutien. Permettez-moi aussi, avec ma fibre de médecin, de souligner le rôle fondamental du SSA et de tous ses personnels. Je pense à nos médecins, infirmiers, psychologues militaires qui mènent partout un travail formidable, y compris sur nos théâtres d'opération.
Pour créer un centre de reconstruction physique et psychique d'exception, nous appuyons le plan de transformation de l'Institution Nationale des Invalides et finançons un vaste projet de restructuration. Les premiers travaux vont commencer en mai 2020.
Plus globalement, le parcours de soins a été revu et amélioré, les aides à la reconversion ont été renforcées et le ministère accroît ses efforts d'inclusion.
Sur ces sujets, comme sur tant d'autres, nous avançons ! Nous préparons l'avenir. Et nous le faisons ensemble.
Les besoins de demain ne seront plus ceux d'aujourd'hui. Le monde combattant évolue. Ainsi, nous travaillons à la transformation de l'ONAC-VG pour que l'Office dure, s'adapte et s'améliore. Je compte sur sa directrice, Mme PEAUCELLE-DELELIS, pour poursuivre et accompagner ce travail tout en maintenant un des atouts de l'ONAC-VG, son maillage territorial.
Soyez tous rassurés : la « maison du combattant » continuera à vous accompagner au plus près.
Etre solidaires de nos armées, c'est prendre soin des femmes et des hommes qui servent la France, qui s'engagent pour sa défense, c'est réaliser ce que nous avons appelé une LPM « à hauteur d'homme ». Florence PARLY en a fait une priorité et y met toute son énergie. Auprès d'elle, je m'assure de la bonne réalisation des objectifs.
Dès 2017, nous avons agi pour rattraper un sous-investissement chronique et nous avons lancé le « Plan familles et d'amélioration des conditions de vie des militaires ». Il s'agit de répondre à des préoccupations du quotidien : places en crèche, mobilité géographique, Wifi, hébergement, logement … Nous allons par exemple investir 1 milliard d'euros jusqu'en 2025 en faveur de l'hébergement des militaires pour construire, pour rénover et pour moderniser.
Nous avons mis en oeuvre un plan d'investissement de plus de 100 millions d'euros pour nos lycées de la Défense qui viennent au soutien des familles en accueillant leurs enfants.
C'est une question de respect pour ceux qui s'engagent, c'est un enjeu d'attractivité et de fidélisation.
Cette dynamique s'amplifiera en 2020. Nous voulons du concret, du perceptible, une amélioration qui se voit, qui se ressent et qui se vit.
Nous le voulons car c'est tout simplement indispensable pour accompagner une armée moderne du XXIème siècle
Le ministère des Armées poursuit une politique de mémoire propre à consolider la cohésion nationale.
Faire vivre et transmettre la mémoire combattante n'est pas une simple déférence au passé. C'est bien davantage. C'est un instrument pour façonner une Nation plus forte, plus unie et plus résiliente. Une Nation qui connaît son passé, qui défend ses valeurs et n'oublie pas ceux qui se sont engagés pour elle. La mémoire est un pilier de notre cohésion nationale.
C'est pour cela que les outrages perpétrés contre le patrimoine mémoriel et contre les symboles de la République sont, pour moi, des atteintes à l'unité nationale.
Déchirer notre héritage commun, c'est se placer hors du pacte républicain. Nous ne pouvons l'admettre. Nous ne pouvons accepter les offenses faites à ceux qui ont combattu pour notre pays, qui sont morts pour lui et à qui nous devons la chance de vivre libres.
Aussi, aujourd'hui, plus que jamais, je demande aux Françaises et aux Français de s'unir autour de leur mémoire nationale, autour de leur patrimoine, autour de nos valeurs et surtout de les faire vivre au quotidien. Et, collectivement, avec beaucoup de passion, nous nous y employons.*
Le 75ème anniversaire de la Libération de la France, des débarquements de Normandie et de Provence, a permis de saluer l'action de nos alliés et d'honorer les vétérans présents. De Paris à Strasbourg en passant par le Vercors et les Glières, nous avons mis en valeur les armées françaises et la Résistance. Enfin, j'ai tenu à rappeler les massacres commis sur des populations civiles en présidant les cérémonies d'Oradour-sur-Glane, de Maillé en Indre et Loire et de la Vallée-de-la-Saulx dans la Meuse.
Mesdames, messieurs, personne ne doit être oublié ! A l'occasion de la commémoration du 75éme anniversaire du Débarquement de Provence, le Président de la République a lancé un appel à tous les maires de France pour qu'ils baptisent des rues, des places ou des écoles par le nom de combattants des troupes françaises originaires d'Afrique.
En rappelant le rôle et le souvenir de ces combattants venus de toute l'Afrique pour vaincre le nazisme et libérer notre pays ; en donnant leurs noms et leurs visages à des lieux de notre quotidien, nous éviterons que ces soldats méconnus ne deviennent des soldats inconnus.
Pour aider les maires, notre ministère a répondu à cet appel en signant une convention de partenariat avec l'Association des Maires de France (AMF) afin d'apporter notre aide aux communes. Ce sont 50 biographies, qui sont d'ores et déjà disponibles sur le site « Mémoire des Hommes », et bientôt 100.
Hier, à Bandol, j'ai inauguré une première place en l'honneur des libérateurs venus d'Afrique du Nord. Je souhaite que de nombreuses communes s'inscrivent dans cette démarche. Soyez nombreux à porter ce message. Et je le dis en regardant les parlementaires.
Le travail de mémoire c'est aussi regarder le passé en face et reconnaître les douleurs. A Rivesaltes, près de Perpignan, là où se dressait le plus grand des camps de transit et de reclassement des anciens harkis, une stèle en hommage aux harkis, aux épouses et aux enfants décédés a été inaugurée. Ainsi, la France poursuit son oeuvre de reconnaissance en faveur de ces anciens combattants et leurs familles.*
L'année 2020 nous promet un riche programme mémoriel.
Le centenaire de la Grande Guerre a été une réussite mémorielle, touristique et culturelle. Il a surtout été un grand succès populaire. Ce moment se conclura à la fin de l'année par la panthéonisation de Maurice GENEVOIX et de "ceux de 14" et par le centenaire de l'inhumation du soldat inconnu sous l'arc de Triomphe.
C'est bien évidemment la haute figure du Général DE GAULLE qui dominera 2020.
Année gaullienne par excellence : 130ème de sa naissance, 80ème de l'appel du 18 Juin, 50ème de sa mort.
Le militaire, le chef de la France Libre, l'homme public, le fondateur et le premier président de la Vème République, tout ce parcours d'engagement au service de la France et des Français sera mis en évidence par des expositions, des commémorations, des colloques, des films et des publications. La Fondation de Gaulle nous accompagnera tout au long de l'année.
Le 18 juin 2020 sera un moment fort de ces commémorations au Mont-Valérien mais aussi à Londres. En novembre, Colombey-les-Deux-Eglises sera à l'honneur pour le cinquantième anniversaire de la mort du Général.
Rappeler la mémoire et l'action de Charles de Gaulle c'est célébrer l'esprit de résistance, l'unité nationale et républicaine, et évidemment une certaine idée de la France.
Nous allons également commémorer le 80ème anniversaire de l'année 1940. Déjà, sous l'égide du Souvenir Français, de nombreux soldats de la « Drôle de Guerre » ont été honorés. Je veux, ici, affirmer avec force que les hommes de mai-juin 1940 ont mérité de la Nation. Contrairement à une légende tenace, beaucoup se sont battus avec courage et dévouement. Les 100 000 Français tombés au champ d'honneur en cinq semaines de campagne, sont morts en « avant-garde de la défense de la liberté ». Nous leur rendrons hommage en mai et juin prochain sur les lieux de combats.
Nous n'oublions pas non plus les combattants de l'immédiat après-guerre. Le Premier ministre a rendu, ici aux Invalides, un hommage appuyé aux militaires et aux morts pour la France de la guerre d'Indochine. Cette année, avec nos partenaires coréens, nous rendrons hommage au bataillon français de l'ONU, engagé en Corée en 1950. Pour ce 70ème anniversaire, leurs noms seront inscrits sur le monument parisien qui rappelle leur engagement. Et à l'invitation de l'ambassadeur de Corée du Sud, je me rendrai en Corée à cette occasion.
Enfin, nous évoquerons le 150ème anniversaire de la guerre de 1870. C'est un évènement fondateur de notre histoire contemporaine. Non seulement, il signifie le retour de la République mais il inaugure aussi 75 années de conflit franco-allemand suivies de 75 années de paix européenne. C'est donc un symbole majeur. Je ferai des propositions à nos amis allemands pour que nous organisions ces cérémonies ensemble.
Il y a 75 ans, les camps de la mort étaient libérés. Lundi prochain, 27 janvier, la République se souviendra de cet anniversaire.
Au mémorial de la Shoah et avec l'Union des Déportés d'Auschwitz, nous ferons de ce moment un temps d'éducation et de sensibilisation. Car, il faut sans cesse rappeler l'horreur et l'abominable. Car il faut sans cesse rappeler les valeurs fondamentales qui nous unissent et qui fondent notre respect de l'Homme et de sa dignité.
Je tiens vivement à remercier les membres de l'Union des déportés d'Auschwitz et son président Raphaël ESRAIL pour leur travail et leur fidélité. Chers amis, vos témoignages sont précieux, votre volonté de transmettre est un exemple pour nous tous. Jamais la France n'oubliera.
Je pars d'ailleurs cet après-midi en Israël avec le Président de la République au forum de la Shoah.
Pour que cet anniversaire prenne tout son sens, j'ai souhaité que soient développées des actions pédagogiques centrées sur la lutte contre la haine, contre les préjugés et contre les discriminations. Je lance un appel à tous ceux qui auraient des projets et souhaiteraient les mettre en oeuvre à nos côtes.
Le dernier point que je souhaite évoquer ce midi me tient particulièrement à coeur : notre jeunesse que nous aimons engagée et solidaire.
Il y a un pacte de confiance entre l'avenir du pays et le ministère des armées. Ce pacte passe par une politique ambitieuse au profit des jeunes générations et du lien armées-jeunesse.
Quelle plus belle illustration que l'évènement de ce week-end, "La Fabrique Défense" ? Original et inédit, à travers des jeux, des films, des débats et l'utilisation des nouvelles technologies, ce Salon a permis à de nombreux jeunes de découvrir le monde de la Défense, ses métiers, ses acteurs, ses enjeux. Ce fut une réussite !
Depuis la suspension de la conscription, le lien entre la jeunesse et la Défense doit être affermi et réinventé. Il est vital pour l'attractivité de nos armées et pour la diffusion d'une culture de Défense, et aussi pour la cohésion nationale autour des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité de la France.
En 2019, ce sont presque 800 000 jeunes qui ont effectué leur Journée Défense et Citoyenneté. Une démarche de modernisation est en cours pour développer une pédagogie plus interactive et encore davantage adaptée aux jeunes de notre temps.
De nombreux dispositifs existent pour permettre aux collégiens et aux lycéens de se familiariser avec les armées. Ils reflètent l'efficience de notre partenariat avec l'Education nationale.
Les "Cadets de la Défense" et les "Classes de Défense et Sécurité Globale" sont des dispositifs populaires dont le nombre augmente constamment. Près de 325 "Classes de Défense et Sécurité Globale" maillent le territoire et concrétisent la relation entre une unité et une classe de collégiens ou de lycéens.
Nous menons également depuis plusieurs années une politique dynamique d'offres de stage afin de proposer une première expérience dans les métiers de la défense. Ce sont près de 9 000 stages qui sont accessibles chaque année de la 3ème à bac +7. En 2019, pour simplifier l'accès à nos offres, nous avons lancé un portail commun à tout le ministère.
L'égalité des chances et les solidarités sont au coeur de nos dispositifs pour la jeunesse. Parce que nous avons confiance en nos jeunes, nous croyons profondément au droit à la seconde chance. Je pense notamment au Service Militaire Volontaire dont nous fêterons les cinq ans cette année. Plus de 3 600 jeunes sont passés par nos 6 centres et 74% d'entre eux ont connu une insertion positive vers un emploi ou une formation qualifiante. Il s'agit d'une vraie réussite, fruit d'une coopération entre les armées, l'Education nationale, les structures d'insertion et les entreprises.
Je veux enfin évoquer le Service National Universel, projet qui m'est cher, projet d'envergure qui s'adresse à la société toute entière. Certains pensaient que cet engagement présidentiel trouverait rapidement une place au fond d'un placard poussiéreux ! Il n'en n'est rien !
Au mois de juin dernier, près de 2 000 jeunes volontaires de 15 à 16 ans, issus de 13 départements, ont effectué leur séjour de cohésion en hébergement collectif. Tous avec beaucoup d'enthousiasme ! J'ai pu le constater dans plusieurs centres du SNU. Une partie d'entre eux effectue déjà une mission d'intérêt général. La montée en puissance commence en 2020. Entre 20 000 et 30 000 jeunes y prendront part sur l'ensemble du territoire.
Dans cette préfiguration, le ministère des Armées joue, avec d'autres, un rôle important en aidant au recrutement des encadrants et en participant à leur formation. Nous organisons la "Journée Défense et Mémoire" qui est un temps privilégié pour la découverte des enjeux et des métiers de la défense.
Je crois profondément à ce projet, je crois que notre pays en a besoin. Il s'agit d'un grand dessein républicain pour la France du XXIème siècle. C'est un creuset pour le partage des valeurs de la République. Des jeunes de tout le pays, de tous les horizons, des "bouts de France" qui ne se connaissent plus, vont se découvrir. C'est aussi un temps pour qu'ils s'imprègnent d'une culture de l'engagement bénévole et solidaire.
Le SNU est une chance pour nos armées. A nous aussi de savoir saisir cette opportunité !
Pour achever mon propos, je souhaite que nos actions soient toutes tournées vers la consolidation de notre cohésion nationale et donc de l'unité nationale.
Anciens combattants, porte-drapeaux, membres des associations combattantes et des fondations mémorielles, vous êtes des veilleurs de la République et des ambassadeurs de ses valeurs.
Soldats, marins, aviateurs, membres des services interarmées, gendarmes de toutes les générations, vous incarnez cette passion de l'engagement pour la nation et ce combat pour notre liberté.
Réservistes, jeunes appelés, jeunes volontaires, jeunes stagiaires, vous êtes des acteurs de la cohésion nationale.
Tous face aux individualismes, vous brandissez le sens du collectif et le drapeau de la fraternité.
Nous tous, face au communautarisme et aux luttes catégorielles, répondons unité de la France.
Alors oui, nous travaillons pour une France de l'engagement qu'il soit militaire, politique, associatif, environnemental ou humanitaire. Nous oeuvrons pour une France solidaire qui soutienne, aide et accompagne ceux qui ont mérité la reconnaissance de la Nation.
En disant cela, je veux adresser un hommage tout particulier aux sapeur-pompiers militaires qui, tout au long de l'année 2019, ont fait l'admiration de tous par leur courage et par leur détermination.
Et j'ai également une pensée émue pour nos militaires qui, au Sahel et au Levant, livrent un combat sans merci contre le terrorisme djihadiste. En 2019, la France a payé un lourd tribut à ce combat.
C'est cette reconnaissance nationale que nous avons inscrite dans la pierre du Monument aux Morts pour la France en Opérations Extérieures. C'est un hommage au dévouement et à l'honneur qu'a exprimé le Président de la République en l'inaugurant le 11 novembre dernier, en présence de nombreuses familles, de proches et de frères d'armes.
Ce monument a rejoint les lieux emblématiques de notre mémoire des grands conflits contemporains. Il est désormais le 10ème Haut-Lieu-de-la-Mémoire-Nationale. Il trouve sa place aux côtés de la Nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont, du Mémorial du Débarquement de Provence ou encore de celui de la Guerre d'Indochine. Il comble un manque.
Désormais, nos morts pour la France en Opex ont rejoint, dans la mémoire nationale, la longue filiation de ceux qui ont fait le sacrifice suprême pour leur pays.
Dans chacun de mes discours de voeux, je vous ai parlé de ce beau projet. J'ai mis tout en oeuvre pour que ce monument soit enfin érigé. J'y tenais car il est un monument de l'unité, de la cohésion et du dévouement. Je suis heureuse que nous ayons collectivement tenu cet engagement. Merci à tous.
Je vous adresse mes voeux les plus chaleureux de bonheur dans votre vie professionnelle, familiale et amicale.
Bonne année à tous au service du monde combattant.
Bonne année à tous au service de nos armées et de la jeunesse de notre pays.
Bonne année à tous au service de la France et des Français.
Vive la République !
Vive la France !
Source https://www.defense.gouv.fr, le 23 janvier 2020