Texte intégral
Monsieur le vice-Président du Conseil départemental de Mayotte,
Mesdames et Messieurs les Représentants du Conseil départemental,
Madame et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Monsieur l'Ambassadeur de France à Madagascar,
Monsieur l'Ambassadeur à la Coopération régionale dans l'océan Indien,
Je suis aussi très heureux de voir ce nouveau bureau de la représentation de Mayotte s'installer au coeur de l'ambassade de France à Madagascar, un peu plus d'un an seulement après que l'initiative a été initiée.
Ce bureau a toute sa place ici, je tenais à le dire moi-même. Car ce qui, à mes yeux, fait la valeur de cette initiative prometteuse, c'est, au fond, qu'elle permet la rencontre et l'articulation de trois diplomaties : la diplomatie indopacifique de la France, la diplomatie des territoires, la diplomatie de la solidarité et de la coopération. Et vous êtes donc ici chez vous plutôt donc trois fois qu'une.
L'ouverture de cet avant-poste mahorais à Madagascar, qui est en quelque sorte le pendant de la Maison de la Réunion à Tananarive, a en effet un sens très clair. La France est fière de ses territoires d'outre-mer et veut les voir pleinement intégrés à leur environnement régional. Il y va, dans ce cas précis, tout à la fois de leur rayonnement et de la capacité de notre pays à s'affirmer comme nation de l'océan Indien et puissance de l'Indopacifique.
Avec ma collègue, Annick Girardin, nous sommes pleinement mobilisés à vos côtés, comme l'a montré l'établissement, au sein de la préfecture de Mayotte, d'un conseiller diplomatique qui est présent, M. Brossot, et que nous avons chargé, en lien avec l'ambassadeur Escure, de travailler étroitement avec vous. Comme l'ont montré aussi nos efforts pour que Mayotte accueille, vous y avez fait référence, la prochaine conférence de coopération régionale dans l'océan Indien.
Je crois profondément en ce que j'appelais il y a un instant la diplomatie des territoires. J'y crois depuis longtemps, avant même les fonctions que j'exerce maintenant. C'est pourquoi je suis convaincu que le Conseil départemental de Mayotte à un rôle clé à jouer pour mettre en oeuvre cette stratégie d'affirmation régionale, en synergie bien sûr avec les services de l'Etat. Cette synergie, l'installation de ce bureau au sein même de notre ambassade, en est, pour ainsi dire, la matérialisation. Mais ce n'est pas uniquement un symbole, nous allons vraiment pouvoir travailler, main dans la main. Nos services vont vous accompagner au quotidien pour vous aider à développer vos actions de coopération avec Madagascar, qui est d'ores et déjà le premier pays de destination de l'aide des collectivités territoriales françaises. Je pensais initialement que c'était le Mali, et non, c'est Madagascar. Parce qu'il y a aujourd'hui 25 collectivités territoriales françaises à travailler aux côtés de leurs homologues malgaches pour renforcer notre balance locale, pour développer un service de proximité pour les jeunes, pour réaliser des infrastructures, la gestion de l'eau, le traitement des déchets ou mener à bien des projets de réhabilitation européenne. J'irai d'ailleurs demain matin visiter la ville haute de Tananarive grâce à l'engagement particulier de la région Ile-de-France qui est d'ailleurs représentée ici, j'ai le plaisir de vous saluer, et vous allez faire un travail ensemble aussi pour faire que les synergies se complètent.
Donc, 25 collectivités, mais ne serait-ce que par sa proximité, il est évident que Mayotte a un rôle particulier à jouer dans cet ensemble, dans ce dispositif.
La prochaine édition du sommet Afrique-France qui se tiendra à Bordeaux, au début du mois de juin, sera consacrée, vous le savez, à la ville et aux territoires durables. Ce sera donc une occasion parfaite pour mettre en valeur le dynamisme de coopération décentralisée, puisque nos collectivités ont une véritable expertise à faire valoir dans ces domaines. Et nos partenaires malgaches sont, bien sûr, invités à y participer à vos côtés.
Pour revenir à Madagascar, les chantiers ne manquent pas. J'ai rencontré le président Rajoelina tout à l'heure longuement et je lui ai dit notre détermination à soutenir le plan Emergence et je compte sur les collectivités locales, et en particulier sur Mayotte, pour joindre leurs efforts à ceux de notre opérateur, l'agence française de développement. Avec ce nouveau bureau, je pense que vous êtres littéralement en première ligne pour le faire.
Avant de conclure, je voulais saluer la mobilisation de tous les acteurs mahorais, à commencer par les élus que j'ai cités en commençant qui nous ont fait l'amitié de venir ici, mais également l'agence pour le développement et l'innovation à Mayotte, qui a été et sera de tous les grands rendez-vous régionaux à venir : Carrefour des entrepreneurs de l'océan Indien, la Foire internationale de Madagascar en mai prochain et, bien sûr, le Forum économique de Mayotte, je sais que l'ADIM ménagera une place plus particulière pour Madagascar.
Je voulais aussi saluer la Chambre des métiers et de l'artisanat de Mayotte, dont le forum annuel des métiers constitue déjà une référence en matière de coopération. Sans oublier, évidemment, le Conseil départemental de Mayotte, à la fois pour son engagement ici au sein de notre ambassade à Madagascar, mais aussi pour la feuille de route qu'il a adoptée au titre des actions de coopération locale. Cette feuille de route comprend notamment un volet industriel qui devrait permettre aux entreprises mahoraises et malgaches de mieux se connaître et de mieux agir ensemble, et un volet de formation consacré au secteur agricole qui est un sujet particulièrement sensible.
Voilà, mes chers amis, il ne me reste qu'à remercier nos amis malgaches d'avoir accepté l'ouverture et à présenter, à chacune et à chacun, celui qui est chargé maintenant de représenter le Conseil départemental de Mayotte ici, Anli Bedja, mais maintenant chacun le connaît et je lui souhaite bon courage.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 février 2020