Texte intégral
Merci, Monsieur le Député,
D'abord merci pour avoir salué le travail des équipes de mon ministère à la fois au centre de crise et dans les postes. Ce travail a permis de favoriser le retour de 182 000, aujourd'hui, de nos ressortissants, qui étaient à l'étranger, parfois dans des conditions extrêmes, que ce soit dans la cordillère des Andes ou dans les Philippines, pour revenir sur deux sujets qui m'ont particulièrement préoccupé.
Je voudrais vous dire aussi que, concernant nos compatriotes qui résident à l'étranger, nous leur avons recommandé, comme d'ailleurs tous les pays européens, de rester dans le pays où ils ont élu domicile. Mais, bien sûr, cela n'a de sens que si nous pouvons leur apporter le soutien nécessaire ; soutien sanitaire, soutien social, soutien éducatif. Et c'est la raison pour laquelle, sous l'autorité du Premier ministre, nous avons proposé, avec Gérald Darmanin et Jean-Baptiste Lemoyne, un plan qui permet à la fois d'assurer un soutien et un dispositif médical spécifique, qui est dès à présent déployé, soit par le biais du télé-suivi, de téléconsultations, de médicaments, d'évacuations sanitaires potentielles, un ensemble cohérent ; soit par un soutien social à l'égard des familles françaises les plus affectées, à la fois par un dispositif de bourses scolaires et un dispositif d'aides sociales directes qui couvriront à peu près cent millions d'euros ; et enfin, par un soutien à l'AEFE qui aidera tous les établissements, gestion directe conventionnée ou partenaires, et qui aidera toutes les familles, françaises et étrangères, par un financement supplémentaire de cent millions d'euros, grâce à une avance de France Trésor. Donc, nous avons établi un dispositif cohérent.
Concernant les mesures de quatorzaine, je vous reprécise, mais vous le savez déjà, que le projet de loi de prorogation de l'état d'urgence, actuellement débattu au parlement, rend possible juridiquement, - rend possible juridiquement - leur adoption pour toute personne entrant en France, si le besoin s'en fait sentir pour des motifs sanitaires, à l'égard de tel ou tel pays. Mais à l'intérieur de l'espace européen, à ce stade, compte tenu de l'évolution actuelle de la pandémie, ces mesures de quatorzaine n'ont pas à être appliquées, à ce stade.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 mai 2020