Déclaration de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur les Français à l'étranger en attente de retour et l'épidémie de Covid-19, à l'Assemblée nationale le 12 mai 2020.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,


Vous connaissez la situation au Maghreb. Les autorités marocaines, algériennes, tunisiennes ont fermé leur espace aérien pour des raisons sanitaires. Nous respectons ces décisions, comme ils respectent les nôtres. Les autorités en question ont demandé à leurs compagnies de ne plus assurer de vols. Nous respectons ces décisions.

Au cours de la dernière période, nous avons permis le retour - je prends le cas du Maroc en particulier puisque c'était le cas le plus spectaculaire - de trente mille de nos ressortissants qui étaient, pour des raisons familiales ou des raisons de vacances ou des raisons professionnelles, au Maroc. Par le biais de dérogations, au vol par vol, par nos compagnies, par l'action du ministère des transports, par l'action du secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Lemoyne, par l'action aussi du soutien d'Air France, nous avons pu faire en sorte que trente mille de nos compatriotes reviennent ; merci de le reconnaître, trente mille, rien que pour le Maroc.

Alors, il reste, Monsieur le Député, des Français résidant en France mais passant, généralement, du temps au Maroc, surtout, en Algérie et en Tunisie, au cours de l'année. Ceux-là sont aujourd'hui, effectivement, en difficulté et nous avons décidé d'augmenter le nombre de vols de la compagnie nationale Air France pour permettre leur retour. Nous avons aussi décidé de mettre en oeuvre des bateaux, il y en a un aujourd'hui qui va de Tanger Med à Sète, pour permettre le retour d'un certain nombre de camping-caristes, comme on dit. Je sais que cette question existe, mais elle existe dans le cadre de contraintes sanitaires que nous devons respecter. Et nous sommes mobilisés pour aboutir à doubler le nombre de fréquences pour le Maroc et pour les pays du Maghreb en direction de la France mais cela se fait par nos propres moyens ou par le biais de relations aériennes affrétées. Donc, notre mobilisation est totale, mais les contraintes sanitaires de ces pays-là aussi.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 mai 2020