Interview de Mme Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances, à BFM Business le 26 mai 2020, sur la relance économique.

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Média : BFM Business

Texte intégral

Christophe JAKUBYSZYN
Bienvenue Agnès PANNIER-RUNACHER.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Merci, bonjour.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
On a beaucoup de questions à aborder ensemble. J'ai envie de vous poser une question un peu chapeau suite à la conversation qu'on vient d'avoir tous les deux pendant l'arrêt publicitaire. Est-ce qu'on va redémarrer, Agnès PANNIER-RUNACHER ? Est-ce qu'on va arriver à traverser cette crise vite et bien ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
On doit redémarrer. C'est vraiment indispensable si on veut relancer la machine et l'idée, c'est de redémarrer pour préserver les acquis sociaux dont nous disposons. Nous avons la chance d'avoir des acquis sociaux qui se sont manifestés pendant cette crise.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Le chômage partiel.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Le chômage partiel, le plan massif que le gouvernement a mis en place pour faire en sorte d'absorber ce choc. Mais maintenant il faut rebondir et rebondir, ça veut dire reprendre de l'activité, faire en sorte que l'épargne de précaution aille plutôt vers les entreprises et l'économie réelle…

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Vers l'investissement et la consommation.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Plutôt que dans le bas de laine sous le matelas.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
55 milliards accumulés dans le bas de laine comme vous dites.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Donc c'est le moment de soutenir l'activité des entreprises, de prendre des risques et puis revenir vers la consommation, peut-être une consommation plus responsable, plus écologique mais une consommation qui permette aux entreprises françaises de retrouver leurs clients.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais Agnès PANNIER-RUNACHER, quand on regarde la situation dans différents pays dans le monde, les différentes méthodes retenues, les Chinois effectivement qui mettent sur le carreau des dizaines de millions de salariés pour que les entreprises redémarrent très vite…

AGNES PANNIER-RUNACHER
Les Etats-Unis.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Les Etats-Unis, pardon. Presque 40 millions, les Etats-Unis. Les Chinois aussi ont précarisé beaucoup de leurs salariés. Nous finalement on a eu, c'est vrai, une politique très généreuse, parfois trop disent certains. On a encouragé certaines entreprises à s'arrêter complètement. Je pense au BTP. On était avec SHIPPEO, la start-up, à 07 heures et quart, qui a produit un indicateur qui nous dit qu'à un moment donné, 96 % des chantiers de BTP étaient à l'arrêt. Est-ce qu'avec du recul, vous n'êtes pas allé un peu trop fort dans une sorte de perfusion de morphine que vous avez procuré à l'économie ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Je crois que l'enjeu immédiat, c'était de donner de la trésorerie aux entreprises pour ne pas qu'elles tombent. Et ça, pour avoir beaucoup géré d'entreprises en difficulté et accompagné ces entreprises, ça arrive très vite et c'est irréversible. C'est-à-dire que ce que vous perdez en termes de licenciement, en termes de brevet, de savoir-faire, vous ne le rattrapez pas. Donc le choix qu'on a fait, c'est de dire : on investit et on protège le capital humain, on protège le carnet de commandes, on protège les clients…

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Au risque de tout arrêter quand même.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Au risque effectivement d'assumer qu'à un moment, notre mécanisme de protection agit très fortement. Mais maintenant, il faut effectivement passer de l'autre côté, c'est-à-dire redémarrer fortement.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
On verra si vous aviez raison maintenant.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Mais ce n'est pas seulement le fait de l'Etat, je crois que le mot clé de cette sortie de crise, c'est solidarité. Solidarité des entreprises, celles qui peuvent reprendre le travail, celles qui ont des carnets de commandes qui sont un peu remplis, celles qui ont des travailleurs qui peuvent venir parce qu'on a encore des soucis de garde d'enfants, des soucis médicaux. Celles-là doivent redémarrer pour libérer de l'espace à celles qui sont encore à l'arrêt.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Alors le choc a tellement été brutal que pour certains secteurs économiques, c'est la catastrophe. C'est la raison pour laquelle en face d'eux vous avez préparé des plans de soutien à certains secteurs économiques pour éviter, effectivement, l'arrêt cardiaque si je puis dire. L'automobile par exemple, pareil, secteur complètement à l'arrêt. A 16 heures 30 tout à l'heure, le président de la République présentera le plan de soutien à l'industrie ; ça sera diffusé en direct bien évidemment sur BFM Business. Agnès PANNIER-RUNACHER, est-ce que ce n'est pas ce qu'on entend là ? Est-ce que ce n'est pas un plan de soutien à la consommation et à la demande que vous avez finalement préparé avec ces primes pour l'achat de véhicules ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
En fait c'est un plan qui a trois parties. La première partie, c'est de soutenir la transition écologique dans l'automobile. C'est de faire en sorte que les Français puissent changer leur voiture et aller vers du véhicule électrique, aller vers du véhicule hybride rechargeable.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Sauf que vous ne subventionnez pas seulement le véhicule électrique et hybride.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Tout à fait mais attention, lorsque vous changez votre motorisation d'il y a 15 ans pour une motorisation thermique d'aujourd'hui, vous économisez parfois jusqu'à 10 fois les émissions de CO2. Donc c'est une vraie amélioration pour la pollution de l'air…

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
C'est aussi un geste écolo quand on achète un moteur thermique aujourd'hui.

AGNES PANNIER-RUNACHER
En tout cas si votre moteur thermique date d'il y a 10 ans, oui. Là vous faites un pas de géant dans l'amélioration de la situation. La deuxième chose, c'est qu'on va accompagner les PME, toutes les PME de la sous-traitance. Et là ce n'est pas une question de consommation, c'est une question de transformation de ces PME. On peut dire on va relocaliser en France des modèles de production, pour relocaliser il faut que la France soit compétitive. Il faut que le prix du véhicule à la sortie de l'usine, le Français puisse le payer. C'est ça le sujet.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Bien sûr. Alors comment vous allez faire pour soutenir ce tissu de sous-traitants de l'automobile ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Eh bien nous allons investir dans ce tissu automobile. Nous allons les accompagner dans leur productivité, nous allons faire en sorte qu'ils puissent investir dans toutes les technologies de l'usine du futur. C'est un gros élément du plan.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Donc c'est des fonds par exemple qui investiront dans ces sociétés.

AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est de l'investissement, c'est de l'accompagnement à l'investissement dans les robots, les cobots, les machines à commande numérique, tout ce qui permet de gagner des points de productivité.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Ça veut dire quoi ? C'est avec un amortissement par exemple à accélérer ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Non, c'est carrément des subventions, ça va dans ce sens-là. Et la deuxième chose, mais le président de la République sera évidemment plus précis - là je vous donne, je dirais, les grandes orientations - et la deuxième chose, c'est de faciliter, d'améliorer la structure bilancielle des PME et peut-être de faciliter les regroupements pour que les PME aient une taille critique, qu'elles puissent mieux affronter les crises demain.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Et comment on fait ça ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Eh bien on les accompagne, pareil on investit. Vous savez en 2008, on avait mis en place des fonds pour accompagner un certain nombre d'entreprises et faciliter les regroupements. Eh bien là, on essaye de reprendre cette méthode mais d'aller plus loin avec une vision beaucoup plus industrielle et moins financière. Et puis la troisième chose, c'est d'obtenir - puisqu'on fait un plan important, massif - de la part des constructeurs et de la part des grands équipementiers : ce qu'on appelle les équipementiers de rang 1, FAURECIA, VALEO, PLASTIC OMNIUM, des contreparties.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Lesquelles alors ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
C'est-à-dire qu'ils nous disent : dans tout ce que je fais aujourd'hui dans mon portefeuille produit, c'est vrai que cette partie-là je pourrais la relocaliser en France. Parce que ce sont des activités à valeur ajoutée.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
D'abord est-ce que c'est le rôle de l'Etat d'exiger des contreparties de relocalisation ? Et ensuite, comment vous allez concrètement être sûre que cette contrepartie, elle est avortée ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors je crois que c'est assez facile de mesurer si une production est faite en France ou à l'étranger.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais vous avez le droit que juridiquement de dire : je ne vous aide que si vous remettez cet assemblage en France ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
J'ai le droit de demander aux entreprises de prendre ces décisions, et à partir du moment où une entreprise s'engage, cet engagement a une valeur juridique.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais RENAULT qui va annoncer sans doute jeudi la fermeture de sites en France, ils sont dans cette logique ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
RENAULT ils sont en train de travailler effectivement à voir comment on pourrait relocaliser notamment tout ce qui est la partie véhicules électriques, chaîne de traction électrique en France. RENAULT est en train de considérer, comme le disait Bruno LE MAIRE hier, à investir dans l'Alliance des batteries européennes. C'est-à-dire cette joint venture entre TOTAL et PSA qui va permettre dès 2022 de commencer à produire des batteries électriques en France et pas en Chine, et pas en Corée. Donc tout ça est très concret et très mesurable. Et surtout ce qui est intéressant, c'est que dans cette crise-là, je dirais la rupture qui a été matérialisée par la fermeture de la Chine et les vulnérabilités que cette fermeture a montré sur nos chaînes de production fait qu'aujourd'hui les industriels ont plus d'intérêt à se dire : ce n'est peut-être pas si idiot que ça de relocaliser des activités en Europe.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais les industriels souvent vous répondent, Agnès PANNIER-RUNACHER : chiche mais alors il faut baisser les impôts de production pour être au niveau justement de nos concurrents si vous voulez qu'on relocalise.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Eh bien chiche.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Chiche quand ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Chiche… Nous, on avance. Je crois qu'on ne peut pas dire que le gouvernement est resté les bras croisés dans cette crise. Toutes les semaines nous avons pris des mesures extrêmement puissantes pour accompagner les entreprises, pour accompagner l'économie. Entre le plan d'urgence, le plan de soutien et ce qu'il est convenu d'appeler le plan de relance, vous avez un cadencement extrêmement soutenu de la part du ministère de l'Economie pour accompagner les entreprises.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais sur les impôts de production, il y a une promesse.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Sur les impôts de production, vous avez effectivement une trajectoire qui est en train d'être discutée, qui doit être valorisée, mais là aussi c'est du donnantdonnant. On ne va pas baisser les impôts de production sans contrepartie. Aujourd'hui encore une fois, j'ai utilisé le mot de solidarité. Solidarité, ça veut dire que les entreprises et l'Etat et les collectivités locales doivent être capables de travailler main dans la main. Baisser les impôts pour baisser les impôts, ça n'a pas de sens. Baisser les impôts pour dire : je suis capable de relocaliser des productions et donc ça va donner de l'argent supplémentaire aux collectivités locales sous d'autres formes, alors ça commence à se regarder.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Alors je n'ai pas de date encore pour les impôts de production mais je suis sûr que vous viendrez nous en parler. J'ai plein de questions encore, il faut qu'on aille vite. Hier j'avais le directeur général adjoint de BOUYGUES TELECOM qui était là pour réclamer le report des enchères de la 5G. Il dit : ce n'est pas le moment, on doit finir d'équiper en cas 4G, on doit fibrer tout le pays, on a souffert pendant la crise, donnez-nous du temps. Qu'est-ce que vous lui répondez ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Je réponds que je regarde ce qui se passe à l'étranger. Moi je suis très vigilante sur ce qui se passe à l'étranger et j'observe que la 5G, ça a été un élément assez important de la Chine pour lutter contre le Covid et en Corée. J'observe également qu'un certain nombre de pays, que ce soit aux Etats-Unis, que ce soit en Asie jusqu'en Nouvelle-Zélande, ont accéléré leur déploiement de la 5G parce qu'ils pensent que c'est un élément de réponse à la crise, et notamment pour soutenir les entreprises et leur donner de la compétitivité additionnelle. Donc je dis faisons attention. Faisons attention à ne pas prendre du retard et à ne pas se retrouver dans la situation qu'on a déjà vécue plusieurs fois en France où on veut être plus intelligent que tout le monde et, à la fin, on est surtout en retard sur le reste de la compétition.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Donc vous lui répondez non, je peux résumer comme ça.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Je réponds qu'on va regarder ça de très près, mais je ne suis pas totalement convaincue par les arguments qui sont déployés.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
On va parler de la modification des règles du chômage partiel au 1er juin. 15% resteront à la charge des entreprises désormais. Est-ce que ce n'est pas un peu trop tôt ? Tout à l'heure j'avais le président de l'Union des aéroports. Il me dit : si on me baisse de 15 % l'indemnisation du chômage partiel, je ne pourrai pas rouvrir mes aéroports.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Alors attention. Le système de chômage partiel qui a été mis en place en France, il n'a pas d'équivalent dans l'histoire de la France.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Mais c'est vrai.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Il n'a pas d'équivalent. Moi j'ai dirigé une entreprise, je vois les arbitrages que l'on doit faire. Aujourd'hui il faut que les entreprises se retroussent les manches et reprennent le travail. Et ce que nous faisons, c'est une baisse qui est mesurée sur les secteurs qui aujourd'hui peuvent travailler. Ce n'est pas nécessairement sur tous les secteurs. On est très attentif notamment à tout ce qui est tourisme, évènementiel, culture, qui aujourd'hui sont à l'arrêt et ne peuvent pas reprendre le travail. Mais pour ceux qui peuvent reprendre le travail, il faut qu'il y ait une incitation à cette reprise du travail.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Jeudi le Premier ministre va annoncer la réouverture de tous les restaurants le 2 juin, y compris en Ile-de-France ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
L'enjeu c'est de regarder au regard d'éléments sanitaires. Vous savez que les zones vertes ne sont pas tout à fait dans la même situation que les zones rouges, et donc pour l'Ile-de-France ce sera sur la base de critères sanitaires que sera prise et tranchée la décision.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
On m'a dit que peut-être l'Ile-de-France serait revenue dans le vert.

AGNES PANNIER-RUNACHER
Eh bien nous le verrons mais moi je ne suis pas médecin et je regarderai les chiffres avant de trancher.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Un mot des 700 000 jeunes qui vont arriver sur le marché de l'emploi à un moment vraiment sinistré. Est-ce qu'il faut faire quelque chose en particulier pour la jeunesse française, celle qui arrive sur le marché de l'emploi cet été ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Moi je suis convaincue qu'il faut faire quelque chose pour la jeunesse française.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Qu'est-ce que vous allez faire ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Je suis convaincue qu'il faut notamment soutenir l'apprentissage et je sais que Muriel PENICAUD y travaille pour éviter d'avoir une génération sacrifiée, celle qui arrive sur le marché du travail. Je suis convaincue qu'il faut faciliter l'embauche des jeunes et donc il va falloir prendre des mesures fortes dans cette direction. On travaille sur l'apprentissage, on travaille sur l'alternance et on travaille de manière générale à soit ouvrir des possibilités de formation additionnelle, soit faciliter l'embauche des jeunes dans les entreprises.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Avec des exonérations de charges par exemple ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Eh bien nous verrons.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
Dernière question très vite, l'égalité femmes-hommes. Vous n'avez pas peur que ce soit la sacrifiée, la victime collatérale de la crise ?

AGNES PANNIER-RUNACHER
Mais c'est très clairement la victime collatérale. Aujourd'hui vous avez beaucoup d'entrepreneures qui sont encore à la maison, qui n'ont pas la capacité à reprendre leur travail parce qu'elles ont des problèmes de garde d'enfants. Vous avez des difficultés aussi sur la reprise du travail pour les salariées et effectivement il faut absolument redonner de la visibilité à cette problématique, demander des engagements aux entreprises. Nous, nous travaillons avec Muriel PENICAUD et avec Marlène SCHIAPPA à ce que dans le cadre de la politique de déconfinement, le sujet des femmes, le sujet des gardes d'enfants soient également pris en compte. Et puis pour l'industrie, j'ai lancé une consultation sur un guide sur les bonnes pratiques pour améliorer la parité entre les hommes et les femmes dans l'industrie. Ce n'est pas qu'une question sociale pour les femmes, c'est aussi une question de compétitivité de l'industrie. C'est d'avoir accès à un vivier de talents plus large et donc de pouvoir faire monter les meilleurs talents pour les entreprises.

CHRISTOPHE JAKUBYSZYN
On compte sur vous, on vous réinvitera sur ce sujet. Merci beaucoup Agnès PANNIER-RUNACHER.


source : Service d'information du Gouvernement, le 27 mai 2020