Interview de M. Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation, à CNews le 17 juillet 2020, sur la chaîne alimentaire et le développement des circuits courts.

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Média : CNews

Texte intégral

ROMAIN DESARBRES
Le marché de Rungis à l'heure du masque, comment se porte le secteur agroalimentaire avec la crise ? Est-ce que ça repart ? On est en direct avec le ministre de l'Agriculture, Julien DENORMANDIE. Bonjour Monsieur le ministre, merci d'être avec nous ce matin en direct de Rungis, vous êtes en visite. Les prix des produits frais, Julien DENORMANDIE, ont augmenté de près de 12% en juin. Quelle est la tendance pour le mois de juillet ? Est-ce qu'on a déjà une indication ?

JULIEN DENORMANDIE
Non, je n'ai pas l'indication au moment où on se parle mais aujourd'hui ce matin à Rungis, Rungis, vous savez c'est une vitrine de l'excellence française dans ces produits alimentaires, dans l'ensemble de ces femmes, de ces hommes qui se lèvent très tôt et qui font vivre l'alimentation de notre pays et aujourd'hui, moi, ce que je constate, c'est que, effectivement, il y a des moments qui sont difficiles. Il y a la reprise économique qui, dans un certain nombre d'endroits, tarde et donc ça peut impacter la consommation, je pense aux difficultés dans certaines chaînes alimentaires et donc mon rôle et ma présence ce matin, c'est d'abord de témoigner un vrai message de remerciements parce que, vous savez, toutes ces femmes et ces hommes ici à Rungis pendant toute la période du confinement, ils étaient là, ils ont travaillé, ils se sont levés très tôt avec l'ensemble des membres de la chaîne alimentaire et ils ont permis au pays de tenir. Et puis mon deuxième message, il est tout simple mais il est essentiel, c'est de dire à tous ceux qui nous entendent « il faut acheter de l'alimentation française, des fruits, des légumes. » Ici, on est au stand des fruits et légumes mais aussi de la viande, il faut acheter français tout simplement parce que l'alimentation française, c'est la meilleure au monde et donc c'est très important, c'est, y compris, très important pour sa propre santé. On est tous convaincus aujourd'hui que la santé est l'objectif prioritaire ; l'alimentation française, c'est aussi la meilleure alimentation de ce point de vue-là.

ROMAIN DESARBRES
Julien DENORMANDIE, vous voulez également développer les circuits courts, comment comptez-vous vous y prendre ?

JULIEN DENORMANDIE
Les circuits courts, c'est extrêmement important parce que c'est cette agriculture de proximité, c'est cette agriculture française, c'est cette excellence dans, à la fois le caractère nutritif, le caractère écologique aussi et l'ensemble du volet sanitaire de cette agriculture dont je viens de parler et donc développer les circuits courts, c'est développer cette agriculture française voilà. Et donc c'est pour ça qu'il faut le faire avec beaucoup de force, c'est un des éléments du plan de relance dont je suis convenu avec le Premier ministre et c'est quelque chose sur lequel le Premier ministre, Jean CASTEX, a énormément insisté, y compris dans sa déclaration de politique générale il y a quelques jours. Il veut qu'on puisse investir dans les circuits courts, c'est des choses très concrètes sur notre territoire, des lieux de stockage, la possibilité de donner aux cantines scolaires ou aux restaurants des établissements publics encore plus de choses, de moyens, d'investissements pour pouvoir acheter dans les circuits courts. C'est du très concret et pour moi, ça doit être un élément fort du plan de relance, en tout cas je me bats pour cela et mon ministère est pleinement orienté dans le développement de ces circuits courts parce qu'encore une fois le circuit court, c'est l'agriculture française. L'agriculture et l'alimentation française, c'est ce qu'il y a de mieux au monde, donc il faut en profiter, il faut donner l'accès à chacun à cette belle alimentation française.

ROMAIN DESARBRES
Monsieur le ministre de l'Agriculture, donc de l'alimentation, on en a parlé et de l'Agriculture, c'est la période des moissons en ce moment, un mot, ça donne quoi pour le moment ?

JULIEN DENORMANDIE
C'est aujourd'hui une moisson, alors, il y a différents types de moissons mais c'est vrai que, aujourd'hui, le rendement est plus faible que l'année dernière, il y a eu depuis le début des années 2000 un certain nombre d'années qui ont été des années très compliquées. Cette année est une année qui est avec un rendement inférieur à l'année précédente. Donc c'est un sujet que je suis avec beaucoup de volonté, beaucoup de précisions. J'étais il y a quelques jours, le 14 juillet, avec des agriculteurs en Seine-et-Marne pour justement faire une moisson, une moisson d'orge et j'ai pu constater que, effectivement, les rendements n'étaient pas les mêmes que ceux espérés pour cette année pour plein de raisons, des raisons de sécheresse, d'autres raisons et donc mon rôle, là aussi, est d'accompagner ces agriculteurs dans les bons moments et dans les moments plus difficiles et dans l'agriculture, ça arrive d'avoir des moments plus difficiles et le rôle du ministre que je suis, c'est d'accompagner tous les secteurs dans ces moments plus compliqués, c'est des mesures techniques, je ne rentrerai pas dans le détail mais c'est beaucoup de travail. Vous savez, dans le monde de l'agriculture et de l'alimentation, on travaille beaucoup. Moi, je crois beaucoup au travail et donc tout mon ministère, il est au travail pour l'alimentation des Français et pour notre belle agriculture dans notre pays.

ROMAIN DESARBRES
Merci beaucoup Julien DENORMANDIE, merci d'avoir été en direct avec nous et bonne continuation, bonne visite de Rungis. Merci, très bonne journée à vous, au revoir !

JULIEN DENORMANDIE
Merci beaucoup !


Source : Service d'information du Gouvernement, le 22 juillet 2020