Texte intégral
Monsieur le Député,
Le choix par le peuple américain du futur président, Joe Biden, et de la future vice-présidente, Kamala Harris, la première femme vice-présidente, est d'abord le résultat d'une grande mobilisation démocratique. Il faut la saluer car la participation des électeurs aux choix de leur représentant est toujours une bonne nouvelle pour la démocratie et je dois dire ici que les Etats-Unis ont montré une grande vitalité démocratique et ont montré qu'ils étaient une grande démocratie.
Un nouveau chapitre va désormais s'ouvrir, il faut que nous puissions construire un agenda nouveau avec la future administration américaine. Nous aurons beaucoup à faire dans une relation qui devra être équilibrée, beaucoup à faire ensemble, mais le retour annoncé par le président élu à la méthode du multilatéralisme, notamment sur des sujets aussi cruciaux que le changement climatique, qui est la première priorité internationale fixée par Joe Biden, est un signal encourageant sur notre capacité d'actions communes.
Mais dans le même temps, chacun doit en convenir, le monde a changé depuis quatre ans, c'est pourquoi la relation transatlantique devra être refondée, rééquilibrée pour prendre en considération cette nouvelle réalité ; une réalité dans laquelle les Européens doivent prendre toute leur place, comme ils ont commencé à le faire davantage ces dernières années.
C'est l'intérêt des Etats-Unis eux-mêmes que de pouvoir compter sur des partenaires européens renforcés, plus volontaires et plus déterminés. Une réalité dans laquelle nous aurons à défendre nos valeurs communes, nos intérêts, la recherche de solutions communes, pour nous-mêmes, mais aussi pour les Etats-Unis.
Voilà une feuille de route très conséquente que nous aurons à mettre en oeuvre avec la nouvelle administration américaine.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 novembre 2020