Interview de M. Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation, à Sud Radio le 27 novembre 2020, sur les violences policières, les secteurs de l'agroalimentaire et de l'élevage confrontés à l'épidémie de Covid-19 et le délit d'écocide.

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Média : Emission La Tribune Le Point Sud Radio - Sud Radio

Texte intégral

PATRICK ROGER
Bonjour Julien DENORMANDIE.

JULIEN DENORMANDIE
Bonjour.

PATRICK ROGER
Avant de parler confinement et agriculture, deux affaires quand même dans la police, lundi soir avec évidemment ce qui s'est passé du côté de la place de la République, et puis cette vidéo qui montre un producteur de musique qui se fait tabasser par des policiers déchaînés lors d'un contrôle pour port du masque. Comment vous qualifiez, vous, ces affaires.

JULIEN DENORMANDIE
Eh bien les images de ce pauvre Michel qui s'est fait tabasser elles sont totalement inqualifiables, enfin c'est une mise à tabac, on ne peut pas qualifier la chose autrement. La justice est saisie, la justice devra dire exactement ce qui s'est passé, mais enfin je crois que les images parlent d'elles-mêmes. Ce qui est très compliqué dans tout cela c'est que, il ne faudrait surtout pas que le comportement de certains puisse salir une profession, salir l'uniforme, salir le respect qu'on doit à cet uniforme. Et donc je crois qu'il faut être très ferme, très ferme dans le soutien qu'on a vis-à-vis de nos forces de l'ordre, mais très ferme dessus, il ne s'agit d'aucune manière que ce soit de réduire ce soutien aux forces de l'ordre, il est très important dans une République, et en même temps d'être très ferme sur des comportements qui, lorsqu'ils sont inacceptables, doivent tout de suite être sanctionnés.

PATRICK ROGER
Alors, certains disent chez les syndicats de policiers, qui sont assez discrets, ils disent "oui, mais alors aussi, à la fin certains sont excédés parce que la justice est laxiste, etc.", qu'est-ce que vous répondez en fait à ça ?

JULIEN DENORMANDIE
On peut être excédé, ça nous arrive à tous dans notre vie de tous les jours d'être excédé, ça ne justifie en rien des comportements inacceptables.

PATRICK ROGER
Là il faut des sanctions exemplaires quoi !

JULIEN DENORMANDIE
Quand vous rentrez manifestement chez quelqu'un, que vous le mettez à tabac, je crois que les images sont assez claires, ça mérite sanction exemplaire. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Intérieur hier soir. La justice doit passer, donc la justice est en train de faire son enquête, mais si la justice confirme tout cela, il faudra…

PATRICK ROGER
Mais il y a des responsabilités au-dessus également, le préfet de police, non ?

JULIEN DENORMANDIE
…Jusqu'à la révocation. A la fin vous avez toujours une chaîne hiérarchique, la question c'est la responsabilité incombe-t-elle à la chaîne hiérarchique ou au comportement de ces individus-là ? Moi je le redis, ces individus ils doivent être sanctionnés à la hauteur de la gravité des faits qu'ils ont faits. Et d'autre part je pense qu'il faut en revanche maintenir très fortement, très fermement, sans une once d'hésitation, ce soutien à la police républicaine, à la gendarmerie républicaine, les deux faisant un boulot incroyablement compliqué, difficile, et elles le font bien. Mais voilà, vous avez certains qui par leur comportement peut jeter l'opprobre sur les autres, et ça ce n'est absolument pas normal, donc il faut être très ferme des deux côtés, soutien et sanctions.

PATRICK ROGER
Julien DENORMANDIE, la colère des restaurateurs maintenant, qui vont rester fermés jusqu'au moins mi-janvier, en tant que ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, est-ce que vous pouvez mesurer les conséquences aussi de ces fermetures, notamment sur l'ensemble de la filière des producteurs et de l'agriculture ?

JULIEN DENORMANDIE
Oui, on le mesure, on le fait de manière très précise pour justement apporter les aides, des aides dédiées en fonction des secteurs. En fait ce n'est pas de manière générale dans le domaine de l'alimentation, c'est sur des filières particulières qui sont consommées particulièrement dans les restaurants et les bars. Il y a évidemment le vin, on le voit, en plus dans un contexte difficile, il y a quelques jours nous avons lancé le Beaujolais nouveau, nous lançons en ce moment la bière de Noël après, c'est de beaux produits du terroir, qu'il faut consommer avec modération, mais qui méritent d'être découverts, vous avez le secteur de la pêche, très fortement impacté, et donc là aussi on apporter des outils particuliers, et puis vous avez un certain type de viande qu'on mange plus, qu'on déguste plus au restaurant que chez soi, et donc au sein de toutes ces filières on apporte des aides spécifiques. Un exemple, on a apporté une aide spécifique sur le canard, les cailles, qui sont plus consommés en restaurants qu'elles ne le sont chez soi.

PATRICK ROGER
Alors, c'est des aides qui vont où, directement aux producteurs ?

JULIEN DENORMANDIE
Directement aux producteurs, effectivement, pour faire face aux difficultés financières.

PATRICK ROGER
Et la filière viticole, parce que je crois qu'ils attendent toujours justement le plan ?

JULIEN DENORMANDIE
On a conclu avec eux. La filière viticole c'est plus de 250 millions d'euros, qu'on a annoncé cet été, qu'on est en train de mettre en oeuvre, et puis c'est vrai que parfois c'est des choses difficiles qu'on fait, parce que comment vous soutenez la filière ? Vous faites soit des mesures de stockage, on stocke le vin, soit des mesures de distillation, c'est-à-dire qu'on transforme le vin en alcool pur, tout simplement parce que sinon les marchés s'effondrent. Donc, vous voyez, c'est des décisions qui sont très compliquées, très difficiles, qui se sont nécessaires pour soutenir cette filière, et on continuera, moi je le dis clairement, on continuera à soutenir autant que nécessaire, parce que ce sont des victimes collatérales du Covid, donc il faut apporter…

PATRICK ROGER
Oui, mais vous mesurez, en fait, en termes de pourcentage par rapport à l'ensemble du chiffre de l'agriculture française ou pas, non ?

JULIEN DENORMANDIE
Non, c'est très compliqué parce que c'est vraiment un travail dans la dentelle, et puis en fait, je vais vous dire, moi je ne suis pas trop sur le chiffre macro, je suis surtout dans la réalité du quotidien de ces femmes, de ces hommes, qui bossent énormément, et qui parfois n'arrivent plus à écouler leur production, donc je pars de ces réalités de terrain, je travaille avec toutes les filières, et on apporte les aides les unes après les autres.

PATRICK ROGER
D'un mot aussi, puisqu'il y a une filière qui est assez inquiète, c'est la filière horticole, il y avait un plan d'aide de 25 millions, ils l'attendent toujours, ça en est où ?

JULIEN DENORMANDIE
Ça y est, on l'a conclu mardi dernier avec l'ensemble de la filière, donc l'aide est désormais opérationnelle et elle commence à être déboursée.

PATRICK ROGER
Jean CASTEX annonce, pour 2021, Année de la gastronomie, quel est le message ? Pour certains, et j'ai entendu ce matin des restaurateurs chez nous qui disaient "c'est une provocation", comment vous percevez ça ?

JULIEN DENORMANDIE
Non, non, je pense que c'est une mise en valeur…

PATRICK ROGER
Oui, mais c'est fermé pour l'instant !

JULIEN DENORMANDIE
Oui, mais la fermeture elle précédait cette ouverture, qu'on espère la plus prochaine possible, mais c'est une mise en valeur, une mise en valeur de cette partie de notre identité qui est la gastronomie et de ce savoir-faire qui est absolument…

PATRICK ROGER
Donc il va y avoir un plan, derrière vous travaillez sur un plan ?

JULIEN DENORMANDIE
Exactement, on va travailler, on va mobiliser toutes ces forces, mais, vous savez, il y a déjà beaucoup de choses qui sont faites, c'est des acteurs passionnés, des acteurs qui sont dans la difficulté, et si l'année 2021 peut être une année où il y a plus de lumière, que le côté sombre de l'année 2020, on en sera tous heureux, et je crois que c'est d'autant plus important aussi parce que, il y a cet éveil à la gastronomie, cet éveil au goût de Natacha POLONY, dont on connaît tout l'engagement sur ce sujet, elle le disait encore ce matin à votre antenne. Je vous donne un exemple. Chaque année on fait, dans les écoles, la Semaine du goût, j'y ai participé moi cette année à Clichy, c'est fabuleux, c'est l'enseignement de cette gastronomie, de cette alimentation, de comment, en fait cette alimentation impacte sur notre santé, notre nutrition, notre éveil des sens, c'est fabuleux, dès le plus jeune âge, et donc que cette gastronomie puisse être enseignée dès le plus jeune âge, c'est quelque chose qu'il nous faut pousser.

PATRICK ROGER
Alors, puisque vous faites référence à Natacha POLONY, on en parlait, vous avez vu, il y a des universités en Angleterre, et pas n'importe lesquelles, par exemple Oxford, qui interdisent maintenant la viande dans les menus à l'école. Est-ce que ça vous inquiète que ça arrive, parce qu'on dit que, en France ça pourrait prochainement arriver aussi ?

JULIEN DENORMANDIE
Moi je pense que… je ne suis personne pour dicter un menu à quiconque, et qui plus est des étudiants. Que des étudiants décident de devenir végétariens, c'est leur plus grand droit…

PATRICK ROGER
Oui, mais là ils obligent tout le monde !

JULIEN DENORMANDIE
Que moi on m'impose, ou qu'on impose à mes enfants, de ne plus manger de viande, ça je ne l'accepte pas, et je ne l'accepterai jamais. Chacun est dans sa liberté, moi je crois à l'intérêt, à l'apport, et même au côté naturel de consommer de la viande, et je donne à mes enfants de la viande, je l'assume, j'en suis fier, et même c'est un plaisir gastronomique comme on le disait tout à l'heure, donc voilà, il faut faire la part des choses.

PATRICK ROGER
Oui, mais ils disent c'est parce qu'il y a un impact sur le réchauffement climatique avec les animaux.

JULIEN DENORMANDIE
Non, mais tout ça c'est une… à la fin il faut toujours trouver des équilibres, on a des impacts sur le changement climatique dans l'ensemble des actions qu'on fait au jour le jour, est-ce que cela doit nous conduire, à nous carnivores, de ne plus manger de viande, à l'évidence je ne le crois, et à l'évidence je m'y opposerai.

PATRICK ROGER
Julien DENORMANDIE, le Covid et les élevages de vison, on a été frappé par cet élevage en France l'autre jour, contaminé, où en est-on, parce qu'il y a quatre élevages en France, où en est-on ce matin ?

JULIEN DENORMANDIE
Alors, on a une situation qui est très différente de celle qu'on a tous en tête, qui est celle de Danemark, au Danemark où c'est une situation très difficile, il y a 17 millions de visons au Danemark, nous en avons 20.000 en France, et dans quelle a été la grande différence dans la gestion entre le Danemark et la France ? C'est que j'ai pu mettre en place, dès le départ, depuis maintenant plusieurs semaines, un suivi élevage par élevage. On a quatre élevages en France, et donc c'est ce suivi-là qui a permis de détecter, dès le week-end dernier, des cas de Covid dans un des quatre élevages. Quand on a vu ça, on a pris cette décision d'euthanasier de tous les visons de l'élevage, évidemment pour ne prendre aucun risque, décision jamais évidente à prendre, mais très importante, elle a été prise, nous l'avons fait, et évidemment les éleveurs seront indemnisés. Sur les trois autres élevages les tests sont encore en cours, aujourd'hui je vous l'annonce, il y a deux élevages qui sont d'ores et déjà indemnes, deux élevages de plus, on a eu les résultats sur le deuxième hier soir, donc on a deux élevages qui sont, au moment où je vous parle…

PATRICK ROGER
Qui sont où, dans l'Orne… ?

JULIEN DENORMANDIE
Le dernier c'est, celui qui reste, c'est celui de l'Orne, et celui de l'Orne nous n'avons pas encore la fin des résultats parce qu'il y a plus de 14.000 visons et donc ça prend forcément un peu plus de temps.

PATRICK ROGER
Est-ce qu'il y a d'autres filières qui pourraient être touchées, agricoles, pour l'instant sur les animaux, non ?

JULIEN DENORMANDIE
Non, l'autorité sanitaire elle nous dit quoi ? L'autorité sanitaire qui contrôle de tout cela elle nous dit que les animaux, domestiques ou sauvages d'ailleurs, ne participent pas à la progression épidémiologique dans le pays. Ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir des foyers comme une espèce comme le vison, et comme on a identifié à l'international qu'il y avait ce risque sur le vison, nous avons pris toutes ces dispositions sanitaires sur cette espèce précisément. Aujourd'hui, à l'international, à part le vison, nous n'avons pas de sujet d'inquiétude, donc on est très pragmatique là aussi, dès qu'on voit qu'il y a des sujets d'inquiétude qui s'élèvent, ici ou là à l'international, on met en place des systèmes de contrôle, on l'a fait pour le vison, ça nous a permis de détecter, de prendre les bonnes mesures et de mettre tout le système sous surveillance.

PATRICK ROGER
La grippe aviaire, c'est sous contrôle ou pas ?

JULIEN DENORMANDIE
Aujourd'hui on a deux cas de grippe aviaire, on parle d'influenza aviaire, c'est-à-dire c'est cette maladie qui touche les volailles, nous n'avons que deux sites qui sont sous contrôle au moment où je vous parle, et je le redis, il n'y a aucun risque de transfert à l'homme, donc mangez du poulet, mangez du canard et mangez des oeufs.

PATRICK ROGER
Alors justement, puisqu'on arrive sur les produits festifs et puisque vous parlez de volailles, pour les producteurs de foie gras, de dindes, etc., eux ils sont aussi inquiets, est-ce que vous êtes en mesure de les aider d'une manière ou d'une autre pour que tout se passe bien pour ces fêtes ?

JULIEN DENORMANDIE
Oui, il faut les mettre, de manière très concrète il faut mettre en avant ces produits festifs dans tous les actes de consommation qu'on aura ces prochains jours, ces prochaines semaines, pour préparer les fêtes de fin d'année. Ces produits sont beaucoup consommés dans les restaurants, les restaurants sont fermés, l'acte de consommation qu'on peut avoir, chacune et chacun, c'est au moment où vous décidez de consommer quelque chose, de vous dire c'est vrai que derrière ces filières, ces filières d'exception, parce que c'est des filières d'exception, il y a des femmes, des hommes, qui travaillent dur et qui sont en difficulté aujourd'hui.

PATRICK ROGER
Mais comment vous allez les aider, il va y avoir des campagnes de promotion ?

JULIEN DENORMANDIE
On va faire, un, des campagnes de promotion, et deux, surtout un gros travail qui est en cours, avec la grande distribution, pour la mise en valeur de ces produits, très important, la mise en valeur, de manière générale des produits frais, mais plus spécifiquement des produits locaux et des produits festifs. Et puis il y a un travail aussi fait par les producteurs eux-mêmes sur la façon qu'on a de… ce n'est pas la même façon de distribuer ces produits festifs dans la restauration que de les distribuer dans la grande consommation, ce n'est pas forcément, par exemple, les mêmes tailles de portions, pas forcément… eh bien tout ce travail-là il est fait aussi par les industriels. Bref, on s'adapte, on fait le mieux possible, on s'adapte, mais là aussi moi j'ai un message, toute personne qui nous écoute, il faut vraiment qu'on ait en tête que, quand vous voyez un aliment, on n'a pas forcément derrière le visage de la femme et de l'homme qui travaillent pour le faire, eh bien dites-vous que l'acte d'achat de l'aliment c'est un acte citoyen. Moi j'en appelle à une… de patriotisme de consommation de ces produits frais et de ces produits locaux, dites-vous que si j'achète le produit frais, le produit local, eh bien j'aide l'éleveur, l'agriculteur…

PATRICK ROGER
L'agriculteur, le producteur du coin.

JULIEN DENORMANDIE
Et en fait la vie de mon territoire, et je crois que c'est très important, dès qu'on en a la possibilité, dès qu'on en a la possibilité, de favoriser cela.

PATRICK ROGER
Julien DENORMANDIE, dernière question avec Cécile.

CECILE DE MENIBUS
Oui, la ministre de la Transition écologique et le Garde des Sceaux, souhaitent mettre en place un délit d'écocide pour lutter contre la pollution, est-ce que c'est encore une pression supplémentaire pour les agriculteurs ?

JULIEN DENORMANDIE
Non, je ne crois pas, il ne faut surtout pas justement, c'est au contraire de dire quand il y a des règles, les règles doivent être respectées, et justement de ne jamais, là aussi, caricaturer ou faire des amalgames. Donc moi je pense qu'il faut le présenter précisément comme cela, c'est-à-dire que, il y a des règles, elles sont respectées, et si elles ne le sont pas, évidemment il faut qu'elles soient punies. Votre question elle est très intéressante parce que, hier j'étais auditionné par les sénateurs sur les mesures environnementales qu'on met dans le monde agricole, songez que dans les cinq prochaines années 20 à 30% de tout le comportement de ce qu'on appelle la Politique Agricole Commune, sera tourné vers des mesures environnementales, ça veut dire que dans les prochaines années 20 à 30 %, à nouveau, en plus, de tout le comportement de nos agriculteurs sera conditionné à des mesures environnementales. Je pose juste une question…

CECILE DE MENIBUS
Mais en attendant il y a des sanctions qui vont tomber ?

JULIEN DENORMANDIE
Oui, mais je pose juste une question, je pose juste une question. Qui, ne serait-ce que dans sa vie de tous les jours, de tous les jours, qui, dans les cinq prochaines années, va changer 20 à 30% de son quotidien, je dis bien son quotidien, en faveur de mesures environnementales ? Et voyez, on a un secteur aujourd'hui, qui est l'agriculture, dans lequel on le fait, et pour autant votre question, et je vous remercie de la poser parce qu'elle en est caractéristique, pour autant il y a toujours cette petite musique en disant « mais que font les agriculteurs, que font les agriculteurs ? », en réalité la transition agricole en faveur de l'écologie elle a commencé, je vais vous dire, de manière un peu provocante, avant même que les écologistes ne naissent. Un agriculteur il est écolo avant même qu'un écolo ne devienne écolo, tout simplement parce qu'un agriculteur il vit de la terre, il vit du sol, il vit de l'environnement, c'est son trésor. Et donc, est-ce que beaucoup de personnes, dans les cinq prochaines années, vont changer 30% de son comportement en faveur de l'environnement ? Les agriculteurs, oui. Je crois que c'est une question qui mérite d'être posée.

PATRICK ROGER
Oui, et c'est une bonne conclusion, merci Julien DENORMANDIE, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, d'avoir été ce matin l'invité de Sud Radio.

JULIEN DENORMANDIE
Merci à vous.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 30 novembre 2020