Texte intégral
Monsieur le Député,
J'ai aussi entendu le ministre des affaires étrangères d'Arménie, qui est venu me voir il y a trois jours, avec lequel j'ai eu une longue conversation et avec lequel j'ai fait une conférence de presse commune.
Je l'ai entendu. Il venait au nom du gouvernement arménien, au nom du premier ministre Pachinian ; il venait nous remercier, de l'action de la France, de l'action du Président de la République. Nous avons fait une conférence commune, Monsieur le Député, avec le ministre des affaires étrangères. Il venait remercier la France de son action, remercier le Président de la République de sa détermination, me dire qu'il fallait faire respecter l'accord du 9 novembre qu'ils avaient signé, me dire aussi qu'il comptait sur la France pour contribuer à la stabilisation de la situation ; me dire aussi qu'il comptait sur la France, et c'est public, Monsieur le Député, de sa part à lui, qu'il comptait sur la France pour rester membre de la coprésidence du groupe de Minsk, indispensable pour la suite.
Voilà ce qu'il m'a dit. Je compte sur les autorités arméniennes pour faire connaître le point de vue des Arméniens, cela me paraît la nature des choses et la base de la compréhension diplomatique. Alors, au-delà de cela, Monsieur le Député, il y a des sujets qui sont sur la table. Il y a la question de la consolidation du cessez-le-feu et c'est vrai que les déclarations provocatrices d'il y a quelques jours, à Bakou, sont inacceptables. Il faut consolider le cessez-le-feu, il ne l'est pas encore tout à fait. Il faut aussi poursuivre notre action pour faire en sorte que les déplacés puissent revenir dans le Haut-Karabagh, puissent retrouver vie dans le Haut-Karabagh. Il faut faire en sorte aussi que l'ensemble des milices extérieures se retire de l'ensemble de la région.
Nous sommes en train d'agir en ce sens, en particulier avec un volet humanitaire que nous avons organisé, très important, puisque deux autres avions vont partir avant Noël à Erevan.
Et puis enfin, il y a la discussion politique à mettre sur la table, avec les uns et les autres, dans le cadre du groupe de Minsk qui est mandaté pour cela, et c'est la raison pour laquelle en ce moment même les représentants du groupe de Minsk sont à Erevan.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 décembre 2020