Texte intégral
R - Bonjour.
Q - Merci d'avoir accepté l'invitation d'Europe-1.
R - Merci à vous.
Q - Vous êtes le ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l'attractivité, vous arrivez directement de l'Elysée. On est loin du grand raout annuel de Versailles, mais la France a voulu marquer le coup : un symposium en visio vient de se tenir, 87 patrons étrangers, dont ceux de Nestlé, Ericsson, Snapchat, ou encore Solvé. Ces dernières années, la France caracolait en tête des classements pour l'attractivité des entreprises étrangères. Franck Riester, notre pays séduit-il toujours les entreprises étrangères, malgré la crise ?
R - Oui, tout à fait, et c'est vrai qu'en 2019 - et c'était inédit -, la France était, en Europe, le pays le plus attractif pour les investissements étrangers sur son sol. Cela n'avait jamais existé ces dernières années. C'est grâce au travail de transformation du pays, qui est opéré depuis 2017 pour le rendre plus favorable au développement des entreprises, que ce résultat a été possible. Et en 2020, malgré la crise, la France reste parmi les pays les plus attractifs, même si globalement, le volume d'investissement dans le monde, d'ailleurs, les investissements étrangers dans les différents pays, est en baisse, en gros autour de 40%. C'est vrai aussi pour la France qui est dans cette moyenne, mais devant un grand nombre de pays concurrents en Europe, comme l'Allemagne ou la Grande-Bretagne.
Q - Justement, le but de ce symposium ce matin, c'était de présenter notre plan de relance et notamment de montrer tous les secteurs dans lesquels on veut investir pour demain : on peut citer la santé de pointe, l'hydrogène, ou encore les batteries électriques. Sentez-vous que les entreprises étrangères sont sensibles et ont envie de venir participer ou de profiter de cet argent qui va être mis sur la table pour se développer sur ces secteurs ?
R - Oui, en tout cas, ils sont très attentifs à ce qui est fait en France. Ils saluent deux choses, dans cette année de crise 2020 : d'une part, les mesures d'urgence qui ont été prises pour préserver l'outil économique, les entreprises, les salariés de ces entreprises, pour permettre que ces entreprises puissent redémarrer le plus vite possible après la crise. Et d'autre part, que ce plan de relance, même si évidemment il a un effet le levier sur la reprise soit un plan de relance sur le moyen et long terme avec un focus, à la fois la compétitivité de nos entreprises avec la baisse des impôts de production, vous savez, ces impôts très français qui imposent les structures industrielles avant-même qu'elles aient produit de la valeur ; et puis, aussi, sur des technologies d'avenir pour que l'économie française soit plus décarbonée et plus digitale après la crise, et donc qu'elle soit plus résiliente et plus apte à accompagner les investissements de ces différentes entreprises étrangères.
Q - En quoi, malgré la crise, investir en France reste toujours aussi important ? Est-ce que cette crise met, pourquoi pas, un frein aux projets qui avait été enclenchés ?
R - Je le dis, oui, il y a un peu de ralentissement, c'est clair, mais encore une fois, moins que dans d'autres pays et dans une tendance mondiale. Pour autant, cela reste important pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'investir en France, c'est investir dans le marché unique européen, et on sait bien qu'au moment du Brexit, si vous voulez facilement et sans contrainte toucher des clients dans tout le marché unique européen, qui est le premier marché en termes de taille dans le monde, il faut mieux être installé dans le marché unique, et c'est le cas évidemment lorsque l'on est installé en France, et puis, deuxièmement, parce que les conditions de développement des affaires en France sont bonnes. Elles sont bonnes parce qu'on est plus compétitifs qu'il y a quelques années, parce qu'il y a une vraie stratégie industrielle notamment sur les technologies de décarbonation, de verdissement de l'économie, de numérisation et de digitalisation de l'économie. Et aussi parce qu'en France, nous avons des talents : on a la capacité d'avoir des femmes et des hommes qui sont aujourd'hui demandés par des entreprises.
Q - Chaque année, lors de ce grand raout, d'habitude, il y a des annonces importantes d'investissement ; là, ce sera peut-être reporté un peu parce que le grand raout, si les conditions sanitaires s'améliorent, devrait quand même avoir lieu en avril ou en mai. Là c'était une sorte de point d'étape, pour présenter, notamment le plan de relance dont je parlais tout à l'heure, malgré tout ce matin, y a-t-il eu des annonces, des entreprises qui disent : on y va, et on investit en France ?
R - Non effectivement on a modifié le programme de "Choose France" qui est d'habitude en présentiel à Versailles et qui aura lieu cet été à Versailles, la date sera sûrement autour de la fin du mois de juin.
Q - On l'espère.
R - On l'espère, vous avez raison de le dire...
Q - On l'espère, car rien n'est certain.
R - ...si les conditions sanitaires le permettent, mais nous avons voulu, avec le Président de la République, avec Bruno Le Maire, organiser quand même un séminaire numérique, un webinaire plus court où on a vraiment parlé et échangé. Le Président de la République a échangé avec les chefs d'entreprises pour voir quelle est la stratégie économique. On n'a pas, comme on le fait d'habitude, recensé tous les investissements qui sont en cours. Il y en a, il y en a qui ont été annoncés, je pense à Refresco à Le Quesnoy qui est de 110 millions d'euros et qui vient d'être très récemment annoncé, il y a le projet Ineos à Hambach qui permet de sauver 1300 emplois.
Q - Il y a, je crois, Merck, dans la pharmacie.
R - Merck a annoncé un investissement dans le laboratoire de recherche en matière de santé, et d'autres investissements seront annoncés dans les semaines et les mois qui viennent. Donc, il reste une bonne dynamique d'investissements malgré la crise, le volume global est en baisse, mais beaucoup moins que dans d'autres pays, à commencer par la Grande-Bretagne ou l'Allemagne.
(...)
Q - Notre invité, notre grand témoin, c'est Franck Riester, le ministre en charge du commerce extérieur et de l'attractivité. Vous l'avez entendu, le gouvernement a fait plein de choses, mais c'est encore trop administratif. Faut-il toujours plus simplifier ?
R - Oui, bien sûr, il faut faciliter la vie des entreprises. C'est ce que l'on a fait d'ailleurs depuis 2017 avec deux lois, notamment la loi Pacte et la loi ASAP.
Q - Mais là on entend que ça ne va pas encore assez loin ?
R - Oui, oui, il y a encore des choses à faire, il y a des choses à améliorer, bien évidemment. Après on a la chance aussi, en France, d'avoir, grâce à l'Etat et grâce à la protection sociale, des éléments qui contribuent aussi à l'attractivité du pays, et cela passe aussi par un certain nombre de présences administratives. Mais c'est vrai qu'il faut aller encore plus loin. C'est ce qui est fait dans un certain nombre de sites industriels, que l'on appelle "clés en main". On facilite un peu par avance les différentes démarches pour l'installation des entreprises en France. 78 sites dans un premier temps et aujourd'hui on en a plus de 100, et on veut faire la même chose sur la logistique. Puis on travaille bien en équipe aussi. Il y a eu une réorganisation depuis deux ans, à la fois pour l'exportation, qu'on appelle la "Team France Export", et aussi à l'invest, à l'attractivité, pour justement quand il y a un investisseur, lui faciliter les démarches. Cela, en lien avec les régions qui sont chefs de file en la matière. En ce qui concerne Sophia Antipolis, c'est la Région Sud qui est pilote, en lien avec le territoire. Donc, on voit bien que c'est main dans la main. Etat, régions et différents acteurs qui sont favorables à l'attractivité, permettent, notamment Business France, l'opérateur public, permettent de faciliter l'installation de ces entreprises qui trouvent en France des bonnes solutions à leurs problèmes d'installation.
(...)
Q - Je crois que vous vouliez ajouter quelque chose, Franck Riester ?
R - Oui, d'abord j'ai rencontré les équipes de Symphony à Sophia Antipolis parce que j'y étais il y a dix jours, et c'est vrai qu'il y a une belle dynamique territoriale là-bas, et Symphony apporte beaucoup.
Q - Mais vous avez entendu le message surtout, il faut continuer.
R - Bien évidemment, et c'est le message qu'a fait passer d'ailleurs le Président de la République tout à l'heure à ces grands chefs d'entreprise du monde entier qui sont intéressés, soit qui ont déjà investi, soit qui veulent investir en France : on ne veut pas revenir en arrière sur toutes ces réformes. On veut au contraire les amplifier, c'est le cas dans le plan de relance, France relance, on amplifie cette transformation du pays pour rendre le pays plus compétitif et plus attractif. Et quand même, je voudrais que l'on partage cela avec vos auditeurs, rappelez-vous il y a quelques années, on nous disait : " Les talents français ils s'exportent, ils vont au Canada, ils vont en Australie, ils vont en Californie ". Et bien là c'est une entreprise de la tech, une startup, qui est successful, qui a du vrai succès, et qui vient en France, parce qu'elle trouve les talents en France.
Q - Il n'en reste pas moins que souvent on se fait quand même acheter nos talents et notamment nos belles pépites. Mais on va y revenir dans un instant.
R - Oui, mais enfin pas toujours, et la preuve que non.
(...)
Q - Notre invité du jour, Franck Riester, qui est en charge de l'attractivité, ministre délégué, en charge de toutes ces questions. Vous l'avez esquissé tout à l'heure avec le Brexit, on est loin quand même du raz-de-marée que l'on nous avait annoncé à un moment, de toutes ces entreprises qui auraient franchi la Manche pour arriver en France. On est aux alentours de 3000 postes que Paris aurait récupérés, quelques succursales bancaires principalement, qui se sont installées ou réinstallées. Est-ce que vous êtes déçu ?
R - Non, non. Il y a des milliards d'euros d'investis et cela va durer dans le temps. Je le disais tout à l'heure, pour une entreprise qui veut accéder au marché européen, au marché unique européen, c'est mieux d'être installée en Europe, et notamment en France. Donc, à un moment donné, lorsque les questions vont se poser de savoir si on investit en Grande-Bretagne ou dans l'Europe...
Q - Donc, plus que le marché unique, ce que vous espérez c'est que les entreprises réinvestiront plus tard ?
R - Exactement, et notamment dans les services financiers parce que dans les services financiers le mouvement ne fait que commencer, étant donné qu'il n'y a pas prévu dans l'accord de relation future, la dimension " services financiers ". Donc il y a de fortes chances que pour beaucoup d'entreprises qui voudront atteindre le marché unique européen, dans ces secteurs-là, doivent avoir une filiale en Europe. Et particulièrement il y a deux places qui sont bien identifiées, Francfort et Paris, et Paris a l'avantage d'avoir cette attractivité globale, cette qualité de vie, cette protection sociale qui est reconnue par tous.
Q - Est-ce que vous pouvez assurer aux entreprises, notamment aux entreprises étrangères qui veulent venir, que les impôts ne vont pas augmenter pour elles, pour financer toutes ces dépenses ?
R - Oui, oui, on est très clair là-dessus. On ne va pas revenir sur la baisse de la fiscalité sur le capital, vous savez la suppression de l'impôt sur la fortune sur les valeurs mobilières. On ne va pas revenir sur cette flat tax de 30% des revenus du capital. On ne va pas revenir sur la trajectoire qui va nous emmener à 25% sur l'impôt sur la société alors que nous étions à 33% en 2017. Ces 25%, ce sera en 2022, quelle que soit la taille de l'entreprise. On ne va pas revenir sur cette baisse des impôts de production, 10 milliards d'euros en 2021, 10 milliards en 2022 qui sont prévus dans le plan de relance. On ne va pas revenir sur cet assouplissement du marché du travail qu'on a voulu et qui a été réalisé. On va même l'amplifier puisque vous savez qu'il y a le travail qui est en cours, sur l'assurance chômage notamment. Donc, oui, tant que nous sommes en responsabilité nous garderons ce cap, parce que nous pensons que c'est très important. Nous pensons aussi que, dans les mois qui viennent, cet élément-là, de la qualité de l'attractivité du pays, sera un élément du débat politique. Est-ce que, oui ou non, on doit poursuivre l'effort de transformation du pays au service de son attractivité, de sa compétitivité, ou est-ce qu'on fait un grand mouvement en arrière, avec tous les risques économiques que cela voudra dire ?
Q - Bien sûr. Alors par ailleurs, vous disiez tout à l'heure que Merck va investir plus nettement en France. Il y a un gros coup aussi avec Huawei, qui va installer dans les mois à venir une usine en France, sa toute première usine hors de Chine. Comment on les a convaincus alors qu'on ne veut pas travailler avec eux ?
R - Non, on ne dit pas qu'on ne veut pas travailler avec eux.
Q - Un peu quand même, on a demandé à nos opérateurs de ne pas travailler avec.
R - Non. On dit que sur des éléments stratégiques, notamment dans les zones denses ou dans les zones où il y a justement des entreprises stratégiques, on ne veut pas que cela ne soit pas des éléments européens. Vous savez, dans notre politique aujourd'hui, il y a à la fois la politique d'attractivité, d'amélioration de la compétitivité, on veut accueillir des investissements étrangers. Mais en même temps on veut être plus souverains, moins naïfs, sur un certain nombre de secteurs ou de fleurons industriels.
Q - Donc, on veut travailler avec Huawei ?
R - On ne pointe du doigt aucune entreprise en particulier ni aucun pays en particulier. On dit juste "Nous européens, sur des secteurs stratégiques, sur des technologies stratégiques, on veut garder la main". On veut garder la main parce qu'il en va de notre sécurité, il en va de notre protection de données, de données industrielles, de données privées. Et peu importe si c'est chinois ou d'un autre pays. Il se trouve que, aujourd'hui sur la 5G, les Chinois sont l'autre pays qui a cette technologie au niveau de la 5G. Vous savez qu'en Europe, il y a Nokia et Ericsson. On préfère travailler, lorsque les zones sont denses et lorsqu'il y a des secteurs stratégiques en jeu, avec des éléments européens.
Q - C'est pour toutes ces raisons qu'on dit non à Couche-tard pour racheter Carrefour ?
R - Oui, cela fait partie de ces raisons, c'est-à-dire que depuis plusieurs années maintenant, on a pris en main notre souveraineté. On a dit qu'il faut que l'on arrête d'être naïf, que l'on arrête de subir des décisions qui auront ensuite des impacts sur nos filières industrielles, sur notre souveraineté. Donc, ont été votées des dispositions tant au niveau français qu'au niveau européen, pour protéger un certain nombre de nos entreprises, d'investissements, qui pourraient compromettre notre indépendance ou notre souveraineté. C'est vrai dans les secteurs de pointe, la 5G, les technologies de défense, les télécoms, mais aussi, aujourd'hui, cela a été élargi à des secteurs sensibles en matière d'alimentation, d'autonomie stratégique en matière d'alimentation, et notamment la distribution alimentaire.
Q - Est-ce que vous ne pensez pas que cela va avoir un impact ? Au moment où l'on dit à tout le monde "venez chez nous" et nous on dit à ces entreprises "Il n'est pas question d'acheter nos fleurons". Venez investir, mais pas question d'acheter français.
R - Si, d'abord venir chez nous ce n'est pas forcément racheter nos entreprises. C'est aussi et surtout venir investir dans des nouvelles structures, dans des nouvelles usines, dans de nouveaux services. Ce n'est pas simplement venir acheter nos entreprises. En ce qui concerne nos entreprises et nos secteurs d'activités, oui, on va continuer d'affirmer que la France et l'Europe veulent être plus souveraines. On veut que ces pays-là, les pays européens, assument une politique de défense de leurs intérêts. L'intérêt de leurs entreprises, l'intérêt de leurs salariés. Regardez quand même, on est à un moment où on a une crise sanitaire, où ces filières d'approvisionnement alimentaires dans notre pays ont été absolument cruciales. Elles ont permis d'alimenter notre population malgré la crise. Les caissières, les supermarchés, ont fait partie de ces héros qu'on a applaudis tous les soirs à 20h. Donc à ce moment-là, qu'un des fleurons de la distribution qu'est Carrefour, passe dans des mains étrangères, à ce moment-là de la crise c'est le premier investisseur privé français, et c'est la première entreprise en termes d'emplois français, et c'est aussi un secteur reconnu comme stratégique. Tout cela était su avant l'opération, entre l'investisseur canadien et Carrefour. Donc, à un moment donné, on va continuer avec une stratégie économique qui vise à davantage de compétitivité pour nos entreprises...
Q - Et d'investissements chez nous ?
R - Et d'investissements chez nous, mais en protégeant nos secteurs stratégiques et nos entreprises dont nous sommes fiers.
Q - Vous parlez de la crise sanitaire, justement la campagne de vaccination a démarré au ralenti chez nous. Est-ce que là aussi cela peut freiner des investissements étrangers et être pris en compte ?
R - Non, écoutez le rythme de vaccination est aujourd'hui très bon et on est dans le trend des autres pays européens. Il n'y a pas de raison que ça soit pénalisant pour la France. Mais bien évidemment la question de la vaccination au sens large est une question sensible. On sait bien que la reprise de nos vies et la reprise économique ne sera possible que quand il y aura un niveau de vaccination très important dans tous les pays avec lesquels nous travaillons, et en France aussi.
(...)
Q - Et Franck Riester, notre témoin du jour, ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité. Vous restez avec nous encore jusqu'à 14 heures, parce que là, maintenant, vous allez porter une casquette, non pas de ministre, mais de coach. Vous allez écouter le projet d'un entrepreneur et lui poser quelques questions (...)
Q - Franck Riester, qu'est-ce que cela vous inspire, Pharmaquizz, quand vous écoutez, comme cela, le pitch ?
R - Ecoutez, d'abord, cela me confirme dans l'idée de dire que vraiment les Français ont une volonté de créer des entreprises. On n'a jamais autant créé d'entreprises, même en 2020, malgré la crise. Et là encore, on a un bel exemple de quelqu'un qui a un parcours professionnel réussi et qui a envie de créer sa propre boîte, d'innover, et de partager cette création avec d'autres.
Deuxièmement, sur le secteur de la santé, il y a une grande demande. C'est vrai aujourd'hui, on le voit bien, du fait de la crise sanitaire.
Q - On a besoin d'information.
R - Il y a cette sensibilité toute particulière en ce moment. Donc, c'est plutôt le bon moment, effectivement, de lancer ce type d'innovation. Et de se dire que l'on a la chance en France d'avoir tout un dispositif d'accompagnement des entreprises avec les chambres de commerce et d'industrie, avec les différents acteurs économiques, notamment Bpifrance qui permet d'accompagner ces entreprises dans leur levée de fonds et dans la capacité qu'elles pourront avoir à grossir et à trouver le bon modèle économique. Donc, bon courage et bravo.
(...)
Q - Franck Riester, quand vous entendez cela, une semaine de quatre jours payés cinq.
Q - De mai à août, pour tout le monde, n'est-ce pas cela que vous nous annoncez ?
R - Non, mais c'est très révélateur de ce que l'on essaie de faire. C'est mettre de la souplesse dans le système. Il ne faut pas que cela soit une organisation unique du travail pour tout le monde de la même façon. Il faut, bien sûr, des limites, des garanties, mais ensuite laisser le plus possible les négociations sociales, professionnelles se faire dans l'entreprise au plus près du terrain, et laisser les entreprises entre les directions et les salariés, trouver la meilleure organisation qui permette de faire de la qualité au travail et en même temps faciliter la qualité de vie. Et cela dépend, bien sûr, de la période de l'année, cela a été dit, de la taille de l'entreprise, du secteur. Laissons un peu les entreprises s'organiser. C'était tout l'objectif des ordonnances Pénicaud, c'était la ministre du travail dans le gouvernement d'Edouard Philippe, à la demande du Président de la République, de donner dans notre législation, les moyens aux entreprises, au niveau des entreprises, en lien avec les syndicats et les salariés de ces entreprises, de trouver la meilleure organisation possible.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 janvier 2021