Déclaration de Mme Geneviève Darrieussecq, ministre chargée de la mémoire et des anciens combattants, sur la mémoire combattante, les efforts en faveur des anciens combattants et le lien entre l'armée, la jeunesse et l'ensemble de la Nation, à Paris le 26 janvier 2021.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Voeux 2021

Texte intégral

Madame la présidente de la commission de la défense et des forces armées,
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Monsieur le délégué national de l'Ordre de la Libération, mon général,
Madame la secrétaire générale pour l'administration,
Mesdames et messieurs les directeurs,
Monsieur le gouverneur militaire de Paris, mon général,
Monsieur le gouverneur des Invalides, mon général,
Monsieur le directeur du musée de l'Armée, mon général,
Messieurs les présidents et représentants d'associations du monde combattant,
Mesdames et messieurs les officiers généraux,
Officiers, sous-officiers, soldats, marins, aviateurs, gendarmes, militaires et personnels civils de la défense,
Mesdames, messieurs,


"L'épreuve présente n'est pas terminée, mais voici qu'au loin se dessine la fin du pire drame de notre histoire. Levons la tête, serrons-nous fraternellement les uns contre les autres, et marchons tous ensemble […] vers nos nouvelles destinées."


En 1943, lorsque Charles de Gaulle prononce ces mots, il est la nation qui tient, la France qui lutte et qui se relève. Il est à la tête du combat pour le redressement de notre pays. Invariablement, lorsque les crises surgissent, son inspiration reparaît.

2021 se dresse devant nous, chargée de lourds défis et emplie d'épreuves. Pour les surmonter, nous mobiliserons les vertus chères à "l'homme du 18 juin" et la France, comme à son habitude, tiendra.

Unité, solidarité, résilience et pragmatisme : c'est sous ce patronage que je place mes voeux.

C'est aussi pour cela – comme une évidence – que j'ai souhaité m'adresser à vous depuis cet Historial. Au coeur des Invalides et du musée de l'Armée, l'Historial de Gaulle est un laboratoire de la transmission, à l'avant-garde de l'innovation mémorielle.

Je salue toutes celles et tous ceux qui ne peuvent être parmi nous en raison du contexte sanitaire. J'adresse mes amicales salutations à tous les membres du monde combattant, qui souffrent comme tous les Français. Mais ils font face avec cette force puisée dans les épreuves traversées.

Notre société est devant de rudes défis. Dans l'urgence pandémique ou la lutte contre le terrorisme, les armées, pilier de la République, ont pris et prennent encore toute leur part.

Faire face, être agile, se serrer les coudes et s'adapter aux contraintes, c'est la force des femmes et des hommes de la Défense.

Je souhaite, aujourd'hui, avoir une pensée particulière pour tous les médecins, soignants et personnels du Service de Santé des Armées et de l'Institution nationale des Invalides. J'ai vécu au plus près leur détermination et leur professionnalisme. J'ai vu leur dévouement et je les remercie. Je salue également tous les militaires et tous les civils de la défense qui contribuent à la résilience de la Nation. Ils sont notre fierté et donnent du sens à ce lien armées-Nation qui m'est si cher.

L'entretenir, le vivifier et l'adapter, c'est le sens de mon travail.

C'est la quatrième fois que je présente mes voeux devant vous et je veux, en premier lieu, dire à Florence PARLY le plaisir que j'ai à oeuvrer à ses côtés dans ce grand ministère. Je la remercie de sa confiance et de son amitié. Je remercie nos cabinets respectifs et le cabinet militaire ainsi que toutes les équipes du ministère et particulièrement celles avec qui je travaille tous les jours.

Soit l'ensemble des directions du Secrétariat Général pour l'Administration et le Service de Santé des Armées. Je remercie les musées, l'ECPAD, le SHD indispensables ressources pour nos politiques mémorielles.

Je remercie bien sûr toutes celles et tous ceux qui oeuvrent à l'ONAC-VG et à l'INI au plus près du monde combattant.

L'année 2020 a vu la disparition de nombreux grands témoins de la Seconde Guerre mondiale. Il est des noms que je souhaite faire résonner ici, dans cet historial : Edgard TUPET-THOMET, Pierre SIMONET, Daniel CORDIER. Trois des quatre derniers compagnons de la Libération nous ont quittés. Leur flamme de l'engagement, celle qui consume les doutes, celle qui colore les espérances continue de brûler. C'est la mission de l'Ordre de la Libération de constamment raviver cette flamme.

Et, j'ai une pensée affectueuse pour Hubert GERMAIN, le dernier de ces chevaliers du XXème siècle, qui porte haut et fièrement le flambeau.

Et l'espérance, mesdames et messieurs, est indissociable du général de Gaulle, inséparable de l'esprit français. Ce sont donc des voeux d'espérance et d'optimisme que je formule devant vous aujourd'hui.


La mémoire est un socle pour notre cohésion nationale. Elle est un creuset du lien armées-nation pour bâtir une nation plus solidaire, plus unie et plus résiliente.

2020 a été une intense année mémorielle à la confluence de plusieurs anniversaires. Ils ont été commémorés dignement malgré le contexte peu favorable. Toutes les journées nationales, en hommage à toutes les générations du feu, ont pu se dérouler.

Nous avons conclu le cycle du centenaire de la Grande Guerre en saluant le soldat inconnu et en célébrant l'entrée au Panthéon de Maurice GENEVOIX et de tous "ceux de 14".

"L'année de Gaulle" fût riche en commémorations : 130ème anniversaire de sa naissance, le 50ème de sa disparition, 80ème anniversaire de la bataille de Moncornet et de l'appel du 18 juin 1940. Nous avons tenu à honorer tous "ceux de 40" et contribué ainsi à leur rendre une juste place dans la mémoire nationale.

A Gravelotte, Loigny-la-Bataille et Bazeilles, j'ai tenu à faire des 150 ans de la guerre franco-prussienne un moment de célébration de l'amitié franco-allemande et un temps de mise en valeur de ce conflit souvent méconnu. Cet anniversaire se prolonge en 2021.

Dans les prochains mois, nous marquerons le 80ème anniversaire du serment de Koufra, de la montée en puissance de la France Libre et de la Résistance.

En ce moment même, 30 ans après, nous nous souvenons de la Guerre du Golfe et de l'opération Daguet. Nous poursuivrons le travail mémoriel autour de la Guerre d'Algérie en favorisant le rapprochement des mémoires et en suivant la volonté d'apaisement portée par le président de la République.

L'action que mène le Gouvernement est au service de toutes les mémoires. La République honore dans l'unité ceux qui l'ont servi. La France regarde son histoire en face, sans oubli et sans exclusion.

J'ai lancé, il y a plusieurs mois, le programme « Aux combattants d'Afrique, la France reconnaissante ». Des places et des rues portent désormais le nom de tirailleurs. D'autres viendront. J'en suis fière. Nous continuerons à valoriser la mémoire de ceux qui, combattants ou civils, originaires des quatre coins du monde, ont défendu la France. La diversité n'est pas l'adversaire du rassemblement, elle est une force de construction.

La mémoire vit dans chacune de nos communes. Elle s'incarne dans les noms des rues et dans la pierre de nos monuments. Cette année, nous consacrerons 8 millions d'euros à la restauration des nécropoles et des Hauts Lieux de la Mémoire Nationale. Il s'agit là d'un patrimoine national, d'un patrimoine commun qui rend hommage à tous ceux qui ont porté nos armes. Ceux sont des lieux importants de transmission.

Dans nos musées, notre histoire s'enseigne, s'apprend, se comprend et se transmet. Le ministère des Armées, deuxième acteur culturel de l'Etat, remplit, là aussi, une mission qui compte pour le lien armée-nation, qui compte pour l'attractivité culturelle de nos territoires.

Nos établissements culturels, à l'instar du musée de l'Armée où nous sommes, vivent un temps compliqué et attendent impatiemment leur réouverture. Nous les soutenons et nous préparons leur rebond. Ainsi, le Musée de l'Air et de l'Espace est désormais doté d'un nouveau projet scientifique et culturel. Le Musée de la Marine opère sa mue et rejoindra en 2022 la liste des grands musées parisiens.

En un temps où tout semble incertain, où les fausses informations se propagent parfois plus vite que les vérités, nous devons adapter le travail de mémoire à notre jeunesse et aux défis de notre époque. La connaissance de notre passé et la reconnaissance de sa complexité sont des clés pour comprendre notre présent et construire sereinement notre avenir.

C'est pourquoi je tiens au renforcement des missions du Service Historique de la Défense. Je rappelle que le SHD est non seulement le premier service d'archives de l'Etat, mais qu'il tient aussi un rôle fondamental de coordination de la fonction histoire du ministère.

Face à la crise et à la disparition inéluctable des derniers grands témoins, nous devons innover pour continuer à faire vivre la mémoire combattante et le lien armées-nation. Nous avons entamé cette évolution grâce aux outils numériques. Mais nous devons aller plus loin et toujours à la rencontre d'un public plus large. Ainsi, j'ai lancé un appel à projets à destination des créateurs pour innover au service de la mémoire. Les premières réalisations concrètes seront présentées dans les prochains mois.

Le flambeau de la mémoire doit passer dans les mains de notre jeunesse. C'est un de mes combats mais la transmission est une responsabilité collective. Je compte donc sur vous tous.


Et je sais que le monde combattant est en première ligne dans cette mission de transmission et je veux ici remercier chacun. Depuis 2017, les anciens combattants sont l'objet de toute mon attention, de celle du président de la République et du Premier ministre. La France est une nation solidaire et reconnaissante.

L'attribution de la carte du combattant pour les militaires déployés en Algérie de 1962 à 1964 est désormais pleinement opérationnelle. J'y tenais et je me réjouis qu'elle monte en puissance avec près de 40 000 bénéficiaires. Il est désormais plus aisé de la demander grâce à la simplification des processus.

Nous avons également acté l'abaissement du seuil au-dessus duquel les conjoints survivants des grands invalides, souvent des veuves, perçoivent une majoration de la pension de réversion. C'est aussi une mesure de reconnaissance pour ces aidants dévoués.

Le dispositif pour les enfants d'anciens harkis suit son cours avec succès. 900 personnes ont été aidées avec un montant moyen de 7 200 euros. J'ai pu en observer directement l'utilité, elles permettent de mener à bon port des projets de vie.

Par ailleurs, nous continuons à avancer sur la commission tripartite chargée d'analyser l'évolution du point PMI. Je m'y étais engagée, elle se réunit, elle travaille et elle rendra ses préconisations dans quelques semaines. Je sais que c'est un sujet qui vous tient à coeur.

Je veux saluer l'ensemble des parlementaires pour leur engagement auprès du monde combattant et pour leur plein appui dans l'attention portée à nos militaires.

La solidarité a été une valeur essentielle de 2020 et doit le rester en 2021. Nos opérateurs et notamment l'ONAC-VG ont accompagné leurs ressortissants en difficultés. Je les en remercie. Cette année est la première année du nouveau Contrat d'objectifs et de performance de l'Office.

Nous avons souhaité qu'il permette sa transformation numérique et le maintien de son maillage départemental. C'était là aussi un engagement car nous avons besoin de conserver pour les anciens combattants ce lien humain et de cette proximité.

Les moyens d'action de l'ONAC sont reconduits alors même que le nombre de ressortissants baisse. Cela garantit un haut niveau de crédits consacrés à l'action sociale de proximité. C'est essentiel aujourd'hui.

Regardons aussi comment le monde combattant se transforme. Les "jeunes anciens" des OPEX s'avancent : 230 000 ont déjà leur carte du combattant. Parmi eux, certains ont été blessés pour le service de la nation. Nous leur devons un soutien et un accompagnement permanent. C'est un engagement de la nation toute entière. La Maison numérique des blessés qui se déploie progressivement facilitera leur accès aux droits. Le projet expérimental de maison ATHOS, porté par l'Etat-major de l'Armée de Terre, en lien avec le SSA et l'ONAC-VG, témoigne de notre détermination à innover pour accompagner au mieux nos blessés psychiques.

Dans la même logique, l'Institution nationale des Invalides, qui accueille nos blessés et nos anciens se transforme. Et nous investissons pour la création d'un centre de reconstruction physique et psychique d'exception, indispensable à nos blessés.

C'est cela aussi le lien armées-nation, l'attention constante que nous devons porter aux anciens combattants et aux blessés de guerre. Et cette attention se poursuivra sans faille.


Le troisième point du lien armées-nation que je souhaite évoquer est celui du lien armées-jeunesse. Nous y travaillons constamment pour le renouveler et le consolider.

La relation entre les armées et la jeunesse est un enjeu de société. C'est pour cela que nous devons sans cesse adapter nos dispositifs aux attentes des jeunes générations et aux évolutions de notre monde.

Ainsi, en 2021, la politique de jeunesse du ministère des Armées fera l'objet d'une nouvelle présentation. Cette " ambition Armées-Jeunesse" nous permettra d'affermir et de maintenir nos objectifs : transmettre les valeurs de la République, les valeurs d'engagement, de solidarité et de fraternité, développer la citoyenneté.

Notre ministère est un moteur de l'insertion, de l'égalité des chances et de l'ascension sociale. Le président de la République l'a rappelé dans ses voeux. Chaque année, 27 000 jeunes font le choix de l'engagement. Les Armées les accueillent, les forment et les aident à bâtir leur avenir.

Le lien Armées-jeunesse s'incarne notamment dans la Journée Défense et Citoyenneté. En réaction à la crise sanitaire, nous avons dû la repenser afin qu'elle s'accomplisse en ligne. Je remercie la DSNJ pour sa réactivité. Mais cela ne peut être qu'une solution temporaire car rien ne remplace le contact entre les jeunes et l'institution.

Le ministère des Armées est un des ministères particulièrement engagé pour le SNU. La Journée Défense et Mémoire qui est au coeur du séjour de cohésion a été revue. Parallèlement, nous avons développé notre offre de missions d'intérêt général. Je forme le voeu que la montée en puissance du SNU puisse redémarrer en 2021.

Le ministère des armées vient en soutien des jeunes en difficulté et dans ce domaine le Service Militaire Volontaire est un magnifique exemple. Il a fait la démonstration de son efficacité avec d'excellents résultats de formation et d'insertion professionnelle. 5 000 jeunes ont été formés depuis 2015. Ainsi, après l'avoir pérennisé, nous poursuivons sa montée en puissance. Dès 2022, le SMV accueillera 1 500 volontaires par an.

Nous le voyons bien tous ces moments de rencontres entre les jeunes et les armées sont précieux. Je suis particulièrement attachée aux Classes de défense et sécurité globale.

Elles connaissent un succès croissant dans les collèges et les lycées, aussi bien en métropole qu'en outre-mer. Ce sont près de 9 000 élèves et plus de 350 classes qui entretiennent tous les ans une relation avec une unité militaire. Ce sont autant de pépites dans les établissements scolaires.

Je souhaite que, en lien avec l'Education nationale, nous poursuivions leur valorisation et leur développement. Comme pour l'ensemble de nos dispositifs. Ce sont de magnifiques opportunités à saisir pour toujours affermir ce lien armées jeunesse!


Le lien armées-Nation se décline aussi partout en France.

Depuis 2017, sous l'impulsion du président de la République, la nation investit de manière inédite pour prendre soin de ses armées et de ses personnels. Ce sont aussi tous les territoires qui bénéficient de ces investissements.

La loi de programmation militaire à « hauteur d'homme » se concrétise dans toutes nos emprises au bénéfice des personnels et de leurs familles. Nos projets débutent, redémarrent, avancent ou se concluent. Nous comblons ainsi progressivement des années de sous-investissement chronique.

De même, dans les lycées de la Défense, nous poursuivons le plan que j'ai souhaité et présenté en 2018 en liant élargissement de l'offre d'enseignement et plan d'excellence comportementale. Avec un plan d'investissement de plus de 100 millions d'euros, nous rénovons les infrastructures.

Nous mènerons également un effort conséquent pour la rénovation et le développement de notre parc domanial.

Le plan hébergement, lui, se déploie : 1 500 chambres ont été livrées en 2020 et plus de 2 000 seront livrées en 2021. Des bâtiments d'hébergements, des infrastructures stratégiques, des gymnases, des espaces d'entraînement sortent de terre. Des espaces ATLAS sont ouverts progressivement sur l'ensemble de nos emprises.

Tous ces travaux font appel aux entreprises du bâtiment et particulièrement aux PME de proximité. Ainsi, les investissements des armées participent au dynamisme des économies locales et à l'emploi. C'est notre participation à la vitalité territoriale et à la relance économique.

Le lien armées-nation c'est aussi la contribution du ministère aux défis du siècle. Avec Florence PARLY, nous avons souhaité que le ministère des Armées prenne à bras le corps les impératifs environnementaux et le défi de la transition écologique. Cette ambition se conjugue à nos exigences opérationnelles. Et j'insiste pour dire que nous nous donnons les moyens de nos ambitions.

La stratégie ministérielle de performance énergétique a été signée en mars 2020, avec deux engagements forts : poursuivre la baisse des consommations et développer le recours aux énergies renouvelables. Les exemples concrets sont nombreux : plan de mobilité durable dans nos emprises, contrats de performance énergétique, rénovations exemplaires de bâtiments, développement de l'énergie solaire…

Ainsi, le ministère des Armées s'est engagé à mettre à disposition 2 000 hectares de terrains d'ici 2025 afin que des porteurs de projets installent des fermes photovoltaïques. Au moins 500 hectares le seront à l'été 2021. Je suis heureuse de vous annoncer que les premières installations physiques seront visibles dès la fin de l'année.

Et nous poursuivrons et amplifierons nos actions en faveur de la biodiversité sur nos emprises en nous inscrivant dans ce défi planétaire. Tous ces projets sont également une part du contrat de confiance entre les armées et la nation.


Pour conclure, je veux vous parler "d'une certaine idée de la France".

De cette France que nos militaires défendent et protègent sur le sol national comme en opérations extérieures. Soldats, marins, aviateurs, membres des services interarmées, gendarmes, vous êtes notre épée et l'assurance de notre existence. Je pense particulièrement à ceux de Barkhane qui ont connu de lourdes pertes ces derniers mois et ces derniers jours.

De cette France qui lutte inlassablement contre le terrorisme et tous les séparatismes. La République ne transige pas avec ceux qui veulent la fracturer. Elle ne faiblit pas devant nos ennemis qui poussent à la haine et à la guerre du tous contre tous. La transmission mémorielle est aussi un pan de ce combat.

De cette France que nous aimons, qui n'est jamais aussi forte que rassemblée. Tout ici dans cet historial nous parle de la France unie, de la France qui doit tendre tout entière vers la réussite. Tant de forces cherchent à diviser, à manipuler, à créer de la discorde, j'appelle nos concitoyens à rester unis et solidaires, à faire fi des querelles accessoires.

De cette France qui est celle de la République, celle de notre devise, celle pour qui tant ont combattu. Anciens combattants, porte-drapeaux, membres des associations combattantes et des fondations mémorielles, vous êtes des ambassadeurs des valeurs républicaines et des gardiens du drapeau de la fraternité.

De cette France qui est celle des territoires et des collectivités, coeur battant de la République et sève de la démocratie. Celle des maires et des milliers d'élus locaux qui sont les relais indispensables pour juguler les crises et consolider notre cohésion nationale.

Oui, cette "certaine idée de la France" mérite que l'on s'engage pour elle. Depuis bientôt quatre ans, j'oeuvre, avec vous, pour cette France de l'engagement qu'il soit militaire, politique, associatif, environnemental ou humanitaire. En 2021, peut-être plus que jamais, notre pays aura besoin de l'engagement de tous et de notre volonté fervente de faire nation.

C'est avec l'espérance au coeur et la foi dans le caractère de notre peuple que je vous adresse mes voeux les plus chaleureux de bonheur.

Bonne année à tous au service du monde combattant, au service de nos armées et de la jeunesse de notre pays, au service de la France et des Français.


Vive la République, vive la France !


Source https://www.defense.gouv.fr, le 27 janvier 2021