Texte intégral
Monsieur le Sénateur, aujourd'hui, toute la filière vitivinicole est une victime collatérale - on ne saurait être plus clair - de décisions américaines prises ces dernières années par l'administration du président Trump, dont vous n'ignorez pas tout ce qu'elles comportaient d'incertitude, parfois d'incohérence, et surtout de non-respect d'un certain nombre d'engagements mutuels qui avaient été pris dans le cadre de négociations bilatérales passées.
Autrement dit, tout ce qui a pénalisé et pénalise aujourd'hui encore cette filière vitivinicole fait suite à des décisions américaines, face auxquelles il nous fallait agir - c'est ce qu'a fait l'Europe, notamment - sans aucune naïveté, en faisant montre de fermeté -. On ne pouvait laisser sans réponse ces décisions unilatérales prises par l'administration américaine. Tout en travaillant - c'est ce que nous nous employons dès aujourd'hui à faire avec l'administration Biden - à une désescalade dans la discussion, afin de revenir à un système de vrai partenariat, et non plus de guerre commerciale, entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Union européenne.
Il faut avancer avec la nouvelle administration Biden, mais, là encore - je sais que vous le savez, Monsieur le Sénateur -, sans aucune naïveté, avec la même exigence dans la discussion, la même fermeté et la même volonté - j'y insiste - de désescalade.
En parallèle de cette action, le rôle du Gouvernement, sa responsabilité, est d'aider pleinement et fortement la filière du vin - je pense à cette belle filière du cognac que vous connaissez si bien et qui est ô combien affectée aujourd'hui ! -, via un ensemble d'aides : aides au stockage, exonérations de charges, nouvelles aides au titre du fonds de solidarité, soutien à la compétitivité.
Il nous faut rester sur ces parts de marché américaines, donc obtenir cette désescalade ; nous nous y employons. Vous le voyez, Monsieur le Sénateur : nous sommes sur tous les fronts.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 janvier 2021